COLLECINI
Exposition du
3 octobre au
28 novembre 2015
Vernissage le Samedi 3 Octobre à partir de 10h 30
Dans le cadre de l'exposition, lecture de textes de et par Jean Peysson
"auteur ami de l'artiste qui développe dans son écriture un univers fort et singulier"
et Valérie Vivier
le samedi 17 octobre à 17 h
Né à Lyon en 1958, autodidacte, Patrice COLLECINI commence à exposer en 1977. C'est un peintre expérimenté qui a préféré se former seul et n'est pas resté aux Beaux-Arts de Lyon où il avait été admis. Depuis il ne se consacre qu'à la peinture et à la création. Dés les années 1985, il a travaillé la gouache sur différents papiers, petit et grand formats. Tout en travaillant d’autres techniques : pastels, acrylique et huile, il reste fidèle à la gouache.
Depuis ses débuts en 1977 au Salon d'automne de Lyon, ses œuvres ont été montrées dans des galeries françaises ou étrangères comme la Montage Gallery à Portland (1995), la galerie May à Megève (2004), la galerie Gottfried Stracke à Cologne (2009), la galerie Franklin à Lyon (2010), etc. Il exposa en 2009 avec le céramiste Xavier Duroselle et fut invité dans de nombreuses autres expositions collectives dont celle au prieuré de Manthes dans la Drôme en 2013, mais aussi « Art en capitale » en 2012 au Grand Palais à Paris.
Il a illustré quelques ouvrages comme « La poésie Ligurienne du XXe siècle » des Cahiers de Poésie-Rencontres (1999) et le livre de poésie « Images » aux Éditions Gaspard Nocturne (2001). Il est présent dans les collections du Conseil Général du Rhône, de la Ville de Lyon, du Conseil Régional de Rhône-Alpes et dans des collections privées partout en Europe mais aussi aux USA et au Canada.
RESUME DES PRINCIPALES EXPOSITIONS :
1977 Lyon Salon d’Automne
1985 Lyon Banque M+M Morins Pons
1992 Nevers Galerie Jean-Marie Bignolas
1993 Saint Etienne Hyundaï Exposition Muriel Roche
1995 Portland (USA) Montage Galery
1997 Dieulefit Galerie Serge Emiliani
1999 Issy les Moulinaux Daniel Jouvance-Atelier Jean Eiffel
2003 Aix-en-Provence Centre Océasource-Daniel Jouvance
2004 Megève Galerie May
2009 Cologne Galerie Gottfried Stracke
2010 Lyon Galerie Franklin
2010 Villebois Atelier/Galerie, exposition permanente
2012 Paris Exposition collective au Grand Palais
2014 Paris Exposition GRAPHENES Mairie 5°
2015 Montluçon Galerie Ecritures
REALISATIONS :
1999 Dessins noir et blanc. Illustrations Cahiers de Poésie-Rencontres « La Poésie ligurienne du XXe siècle ».
2001 Participation à l’ouvrage « Des peintres et des poètes », 20 ans de Poésie-Rencontres.
2001 Illustrations du livre de poésie « Images » aux Editions Gaspard Nocturne à Romans.
2015 Fresque murale Internat A.Favre LYON.
ACQUISITIONS :
1995 Conseil Général du Rhône
1996 Ville de Lyon
2008 Conseil régional Rhône-Alpes
COLLECTIONS PRIVEES:
France – Angleterre – Allemagne –Hollande – Belgique – Espagne Danemark – Norvège – Suisse – Etats Unis – Canada.
Jean-Marie LEMAIRE parle des Peintures de
PATRICE COLLECINI
« Se rappeler qu'un tableau -avant d'être un cheval de bataille, une femme nue ou une quelconque anecdote- est essentiellement une surface plane recouverte de couleurs en un certain ordre assemblées », écrivait en 1890, Maurice Denis, peinture et théoricien.
On voit là que le sujet perd grandement de son importance. Donc, pas de cheval pour enlever une absence de femme nue à qui l'on n'a rien à raconter. Allant plus loin, la peinture n'ayant plus besoin de rendre visible quelque récit que ce soit, elle peut cesser de reconstruire l'espace tridimensionnel. Refus de la figure et de la représentation, la peinture devient alors un travail essentiellement basé sur ses éléments constitutifs: matière, couleur, surface, cadre, format, ayant ses qualités propres et capables d'incarner une pensée sensible. La peinture pure.
Voilà résumé en dix lignes un siècle qui a réussi à bâtir un art autre, où la peinture devient elle-même objet. Aujourd'hui, on ne peut plus tremper son pinceau dans la peinture pour peindre le nez de quelqu'un ou le sein de quelqu'une ! L'abstraction est désormais une possibilité offerte, disponible parmi d'autres.
Patrice COLLECINI a fait ce choix. Celui d'un art qui récuse toute forme de figuration aussi bien que d'imitation, s'affranchit de la vraisemblance, détruit l'illusion pour mieux révéler sa vérité et s'offre à la perception plus qu'à l'imagination. Il en fait un support privilégié de l'expression d'une recherche personnelle. Il n'essaie pas de faire aussi réel que la réalité du monde extérieur mais, comme l’écrit Claude Levy-Strauss, des imitations réalistes de modèles non existants.
C’est à travers un art pictural complexe et toujours un peu mystérieux, la quête d’un absolu de l’ordre du spirituel, un contenu émotionnel de vibrations et de sensations qu’il nous faut décrypter dans le silence de ses lumières d’ocre de terre et gris de cendre comme en musique ce qui se passe entre les notes.
Certaines œuvres d’art projettent dans leur espace immédiat une aura d’intimité au-delà de laquelle il nous faut entrer. On la découvre vraiment que si l’on s’en approche, qu’on en pénètre la sphère et qu’on la « regarde dans les yeux ».
Chacun de ses tableaux devient alors le reflet d’une réalité autre, de celle qui n’appartient qu’à chacun. Ils ne transcrivent ni n’illustrent une pensée. Ils sont la pensée, dans l’entrecroisement de celle de l’artiste et de la nôtre.
Chaque toile de Patrice COLLECINI obéit à ses propres lois, mais appartient en même temps à tout un cycle qui lui est propre. C’est à travers toute la finesse d’un réseau infinitésimal de stries et de rayures, gestuelle à l’amplitude économe, d’une superposition croisée de chemins de griffures colorées à la palette subtile et réduite, d’effets plus ou moins aléatoires de la matière, de glissements de taches qui recréent plans et profondeurs, traces enfouies, que Patrice COLLECINI rassemble les éléments d’une nouvelle architecture picturale.
Jean-Marie Lemaire « Les rendez-vous de Jean-Marie Lemaire à la Spirale « LE TOBOGGAN » LYON/DECINES
« La peinture c'est du silence, comme l'a dit Bram Van Velde. C'est à la personne qui regarde mes toiles de dire ce qu'elle ressent. Pour moi, la peinture correspond à de la musique mais pas à de la prose.»
Patrice Collecini travaille en solitaire, dans le calme de la campagne. Sa peinture l'habite et il compose. L'urgence quotidienne le pousse à des gestes amples ou répétitifs et vers le noir et blanc ou quelques autres tons rompus. De la grandiloquence à l'intimité, sa musique est celle de l'instant, de la sensation et du sentiment profond. Le rythme est à chercher dans la série et les variations de couleurs qu'elle contient et non dans les formes. À chacun de composer sa propre symphonie par association. Dans ses derniers tableaux, il laisse un peu plus s'exprimer la matière. Son oeuvre nous transporte, lui et nous.
Contemplation...
Texte de Valérie LORON extrait du site GRAPHENES.
Galerie ECRITURES 1 rue Pierre Petit 03 100 MONTLUCON
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