Lou Reed c’était : du cuir, Andy Warhol, le Velvet, Bowie et Berlin, Metallica et Bob Wilson. Une partie de l’art américain des années soixante, star un peu pute et droguée de la Factory warholienne, devenu vieille grenouille à bajoues, mais qui n’avait jamais perdu le goût du borderline.
Témoin sa dernière œuvre : une musique composée avec le groupe de hard Metallica pour Lulu, la pièce de Wedekind déjà mise en son et en chef-d’œuvre par Alban Berg en 1937. Lui travaillera avec le metteur en scène Bob Wilson, excusez du peu. Lulu, l’histoire d’une prostituée, justement, façon de revenir à la chanson qui avait rendu Reed célèbre en 1972 : Walk on the wild side, qui parle des transsexuels de la Factory.
On disait que Warhol le tripotait dans les coins, qu’il était l’amant de Bowie. Il épousa en 2008 sa compagne, la musicienne expérimentale Laurie Anderson. C’est elle qui déclarait en mai dernier qu’une greffe du foie l’avait sauvé. On peut toujours espérer. L’annonce de sa mort est tombée aujourd’hui à 13h15 aux Etats-Unis heure locale, sur le site du magazine Rolling Stone.