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lundi 3 novembre 2014

BD: Harpignies, l’interview d’Elric



http://www.maxoe.com/rama/culture-dossiers/focus-livres/harpignies-linterview-delric/
28.10.14, 16:10 | Par
Dans : Livres/BD 
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Harpignies
Harpignies d’Elric et Darnaudet (Paquet)


Le jeune Eric Harpignies sillonne une campagne verdoyante censée l’inspirer. Chevalet sous le bras, sac en bandoulière coiffé d’un haut de forme qui lui donne un air fin de siècle il semble un peu perdu dans ses pensées. Il faut dire que le jeune homme ne sait pas trop où il en est dans sa vie. Tiraillé qu’il est entre une petite amie qui lui fait humer le goût de l’interdit, une famille sans le sous qui vend les tableaux d’un aïeul bien connu des spécialistes de la peinture fin XIXème siècle, et sa vie professionnelle qui manque sacrément de relief, deviendra-t-il peintre ? Musicien ? Ou rien de tout cela ? Mais revenons un peu en arrière pour tout comprendre. Eric possède donc un ancêtre qui a fait les beaux jours de l’école de Barbizon, Henri de son prénom, né en 1819 et décédé à l’âge canonique de 97 ans qui peignait des paysages avec une facilité déconcertante. Mais pour l’instant nous n’en sommes pas là. La grand-mère d’Eric vient de décéder et les parents du jeune homme pas particulièrement en fonds se décide à vendre la dernière toile d’Henri Harpignies, pour un prix qui correspond à l’oubli actuel du peintre, c’est-à-dire pas grand-chose, mais de quoi retarder les échéances des banques qui se font pressantes. Le train qui le mène vers Paris se trouve bloqué en gare de Montpellier et le jeune homme décide alors de partir visiter la ville, et découvre un peu par hasard le musée Fabre, qui pourrait afficher des tableaux de son aïeul. Le musée n’est pas particulièrement bondé et il tombe en grâce devant une belle jeune fille qui reproduit un tableau d’un des membres de l’Ecole de Barbizon. Coïncidence ? Peut-être, en tout cas les deux vont faire un petit bout de chemin ensemble au point d’envisager, devant le talent d’Eric pour la peinture, de se faire faussaire !


Une histoire d’amour en apparence toute simple. Eric et Marie possèdent des passions communes pour la peinture, pour la musique, pour la liberté aussi de vivre sans se soucier du lendemain. Ils possèdent aussi se brin de détachement face aux réalités du monde et cette pincée d’insouciance qui pourrait les mener sur des sentiers glissants. Avec Harpignies, Elric (Dufau) le dessinateur de ce projet, qui est un descendant du maitre paysagiste livre avec Darnaudet au scénario un récit particulièrement frais. Tout en dressant la biographie du peintre les deux auteurs donnent à voir, en avec pas mal d’humour, le destin de deux êtres qui se lient. Idée ô combien originale pour parler du peintre sans se faire trop pesant ou didactique. Un album découverte qui ne laisse pas indifférent et s’achève cerise sur le gâteau, par des documents sur le peintre Henri Harpignies et des reproductions d’un carnet comprenant des esquisses de portraits (rares pour le paysagiste).


Elric & Darnaudet – Harpignies – Paquet – 15,50 euros


http://youtu.be/acIVyx7-d7w





https://www.facebook.com/francois.darnaudet/posts/783383921726320

mardi 25 février 2014

ActuaLitté: Harpignies, dans l’atelier du faussaire, entre toiles et mystères

http://www.actualitte.com/critiques-bd/harpignies-dans-l-atelier-du-faussaire-entre-toiles-et-mysteres-2322.htm


Harpignies (Paquet) de François Darnaudet et Elric est un joli hommage à la peinture, à la jeunesse et à l'amour. Un hommage qui emprunte une forme inédite, entre le biopic et la semi-fiction ! 
Le biopic, c'est celui d'Henri Harpignies, paysagiste de l'école de Barbizon célèbre à son époque, mais bien oublié aujourd'hui. La semi-fiction nous raconte un épisode récent de la vie d'Elric Dufau-Harpignies, scénariste de cet album, et arrière-arrière-arrière (ouf !!!) - petit-neveu d'Henri. 


Rebaptisé Éric dans l'album, nous le voyons se rendre à Perpignan afin d'assister à la crémation de sa grand-mère. Il peut ainsi revoir ses parents, qui lui apprennent la vente récente pour cause de soucis financiers du seul tableau de son ancêtre jusque-là propriété de sa famille. Le jeune homme peut malgré tout récupérer un carnet de croquis rassemblant des caricatures, un aspect du travail d'Henri Harpignies qui intrigue Éric, jusque-là plutôt sévère pour ce peintre paysagiste qu'il juge académique, pour le peu qu'il connaît de lui.
Le récit de sa vie, et plus particulièrement de ses années de formation lui plaît beaucoup, car Henri est aussi à l'aise un violoncelle entre les mains qu'un pinceau au bout des doigts, comme Éric avec sa guitare et son crayon. Le TGV qui le ramène à Paris tombant en panne dans la gare de Montpellier, Éric se rend au musée Fabre pour tuer le temps, et qui sait, y trouver une toile d'Harpignies.
Par chance, il y en a plusieurs, et devant l'une d'elles, une délicieuse jeune fille occupée à la recopier pour sa thèse sur l'école de Barbizon. Fort de ses liens familiaux avec le peintre et armé de son carnet d'originaux, Éric séduit la jolie Marie qui le rejoint la semaine suivante à Paris. Entre une visite au musée d'Orsay et un peu de farniente dans le jardin des Tuileries, une idylle se noue.
Mais vivre d'art, d'amour et d'eau fraîche, c'est un peu frustrant. Alors, Marie a une idée : Éric s'est pris de passion pour les toiles de son ancêtre, et réussit désormais à peindre selon son style. Formée à la restauration des tableaux, sa jeune compagne peut leur donner la patine de l'ancien. Pourquoi dès lors ne pas réaliser des faux Harpignies et les vendre à la cote ? Un jeu dangereux et tentant...
Harpignies est un album très séduisant, dont la narration fonctionne parfaitement. En parallèle d'une histoire d'amour contemporaine, simple et rafraîchissante, on replonge dans le passé en égrenant quelques moments déterminants de la vie d'Henri Harpignies.
                            Harpignies
Harpignies - François Darnaudet et Elric, sur BDfugue.com
Instrumentiste doué, il s'oriente malgré tout vers la peinture en entrant dans l'atelier de Jean Achard. Son séjour en Italie lui permet de fixer les grandes lignes de son art. Travailleur acharné, il forme de nombreux élèves et meurt quasi centenaire. Un parcours marqué par l'idéalisme, un parcours bien différent en l'occurrence de celui d'Éric.
Et pourtant, les deux hommes ont quelque chose en commun : également doués pour la musique et la peinture, ce sont avant tout des créateurs, qui ont besoin d'un évènement décisif dans leur vie pour choisir l'une ou l'autre de ces disciplines.
Pour Henri, la découverte des paysages italiens, et pour Éric, sa rencontre avec Marie. Au fil de dialogues pleins d'humour - le héros adore les jeux de mots un peu foireux ! - mais également de naturel, cet album nous tient sous son charme.
Le dessin peut sembler un peu limité quant aux décors ou aux expressions des visages, mais c'est être sévère que dire cela, car on ne se pose jamais ces questions pendant la lecture.
Et les couleurs sont pleines de douceur !!!


Voir quelques planches de la BD à http://www.actualitte.com/critiques-bd/harpignies-dans-l-atelier-du-faussaire-entre-toiles-et-mysteres-2322.htm

vendredi 7 février 2014

BD François Darnaudet & Elric: Harpignies

http://www.planetebd.com/bd/paquet/harpignies/-/22428.html


scénariste 
scénariste dessinateur coloriste                    
Harpignies, bd chez Paquet de Darnaudet, Elric 
©Paquet édition 2014

Harpignies

Un jeune artiste s’intéresse à la technique de son ancêtre, le peintre Harpignies, puis tombe amoureux et devient faussaire. Un biopic-hommage étonnant de fraîcheur et de modernité…
L'histoire : Eric Harpignies, jeune dessinateur, s’apprête à aller à la cérémonie crématoire de sa grand-mère, à Perpignan. L’occasion pour lui de revoir sa famille, ses parents et d’apprendre que leurs problèmes d’argent les ont obligés à vendre la dernière toile peinte par son ancêtre. Henri Harpignies était en effet l’un des maîtres oubliés de la peinture paysagiste de « l’école de Barbizon ». Eric récupère toutefois une relique, un carnet de croquis, qui l’incite à s’intéresser à la vie et aux techniques de cet ancêtre. En 1846, Henri avait plusieurs cordes à son arc d’artiste, aussi doué pour la peinture que pour le violoncelle. A cette époque, il était alors accueilli dans l’atelier parisien de celui qui allait devenir son maître, Jean Achard. Eric découvre cette biographie dans le TGV qui le ramène vers Paris… et qui se retrouve bloqué en panne en gare de Montpellier. Le jeune homme en profite pour visiter le musée Fabre, où il espère dénicher des toiles de son ancêtre. Il y trouve bien plus que ça : une jeune fille, dont les cheveux sentent bon le shampoing, est occupée à recopier une des toiles, car elle fait une thèse sur cette « école ». Eric engage la conversation et se présente comme un descendant du peintre. La jeune femme l’invite à voire un verre, puis… à aller en boîte. Eric tombe amoureux et l’invite à Paris la semaine suivante. Au programme : musée d’Orsay, découverte réciproque et premier baiser…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :  Avez-vous déjà entendu parler d’Henri Harpignies ? Il y a des chances que non… Cet artiste-peintre, mort presque centenaire en 1916, était pourtant l’un des meilleurs représentants d’un groupe de paysagistes du XIXème, dont la technique et la notoriété sont aujourd’hui désuètes : l’école de Barbizon. Avec l’aide de François Darnaudet au scénario, son arrière-petit-neveu Elric lui rend aujourd’hui un hommage subtil, tempéré et sans prétention, avec ce one-shot didactique et léger à la fois – qui ressuscite en prime la collection Blandice de Paquet. Pour direction narrative, le récit alterne régulièrement deux contextes : d’un côté, il retrace les grandes étapes de la vie du peintre, sous une forme classique et contemplative de biopic. D’un autre, il allège considérablement ce que la forme biographique stricte aurait de rébarbatif, en alternant ces séquences avec sa propre existence fantasmée d’artiste, à notre époque contemporaine. Rebaptisé Eric, Elric s’y trouve une amoureuse, s’essaie avec scrupules à la contrefaçon des œuvres de son grand-oncle et avec plus de réussite à la musique. Surtout, les répliques de ces phases s’accompagnent d’une belle lucidité et de beaucoup d’humour. Le dessin, auquel on peut reprocher parfois le peu de décors – un aspect paradoxal pour une œuvre qui s’intéresse à la peinture paysagiste ! – et un panel limité d’expressions faciales, se montre donc simple mais efficace sur le plan de l’immersion. Son découpage s’inscrit au sein d’un gaufrier de 12 cases par planche, dont les cellules fusionnent parfois au gré des besoins de mise en scène. Une belle surprise !