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dimanche 22 janvier 2023

 Un nouveau livre de Jérôme Pintoux: 

Ferry, Eno, Roxy Le Rock BCBG

 http://www.camionblanc.com/detail-livre-ferry-eno-roxy-le-rock-bcbg-1597.php 

Image de l'article 

Présentation de l'éditeur:

Roxy Music, ce n'était pas un groupe lambda. Ces musiciens faisaient un rock glamour, à la fois progressif et rétro, futuriste, passéiste, ironique, distant, dérangeant. On les écoutait, intrigués. On perdait vite ses repères. Ces Anglais avaient un look pas possible, comme des rockers fifties échappés du futur. Les lunettes de mouches mortes de Phil Manzanera, les fourrures « mère-grand » de Brian Eno, c'était décadent. Au milieu de tant de disques fanés, qui rappellent à quel point les seventies furent parfois décevantes, Roxy Music brille encore. Bryan Ferry au chant, Andy Mackay au saxophone, Phil Mazanera à la guitare, Paul Thompson à la batterie, Brian Eno au synthé... Eno ne restera pas longtemps au sein du groupe. Il préférera tenter l'aventure en solo. Il sera l'un des pionniers de l' « ambient music » et un producteur recherché. Nous avons tenté d'esquisser des vies parallèles de Brian Ferry, rocker BCBG, et de Brian Eno, pionnier de l'électronique. Comment Roxy Music a-t-il été perçu à l'époque ? On ne savait pas trop si c'était de l'art ou du cochon. En 1973, on les considérait un peu comme le groupe à la mode, mais moins intéressant que David Bowie, moins mélodique. On croyait avoir affaire à un feu de paille. Ce ne fut pas le cas. Bryan Ferry a poursuivi une carrière solo, avec le succès que l'on sait. On l'a pris pour un mondain, c'est avant tout un cinéphile. Il a hanté les années 30, le répertoire de Cole Porter. Il a même repris du Dylan. L'étiquette « rock BCBG » est un peu ironique. Pourtant elle semble moins péjorative que celle de « rock FM », qui désigne un rock formaté pour les radios américaines, un rock commercial et souvent insipide. Le rock BCBG, c'est une esthétique - un rock raffiné, sans être du rock prog. Sorti en mai 1982, l'album Avalon, par exemple, n'est ni new wave ni after punk. C'est plutôt un album anti-punk, mais sans agressivité aucune, sans déclaration de guerre. Pas du rock engagé. Plutôt du rock dégagé. Des airs qui se perdent dans les brumes, vers l'île des fées. Bryan Ferry a dû détester le punk qui lui avait coupé les ailes en 1977, l'avait terriblement ringardisé et réduit à l'image de crooner rétro. Il a attendu son heure, sinon sa revanche. Cinq ans après les Sex Pistols et les Clash, Roxy Music publie Avalon. C'est au tour des punks de se sentir relégués, de voir leur image ternie.

 

jeudi 12 janvier 2023

La Nouvelle République: Le nouvel ouvrage de Jérôme Pintoux consacré à John Mayall

Article du 10 janvier 2023.


Jérôme Pintoux: Le London blues de John Mayall

 

http://www.camionblanc.com/detail-livre-le-london-blues...

Aux yeux des « spécialistes », le blues anglais fait figure de parent pauvre. Mais ce fut une riche époque. Il ne faut pas la dédaigner. Se sont épanouis dans ce mouvement des gens aussi disparates que les Blues Breakers, les Animals, les Rolling Stones, Cream, Fleetwood Mac, Ten Years After, Them ou les Yardbirds. Tout commence avec Blues Breakers with Eric Clapton, un vinyle de John Mayall, en juillet 1966. C'est peut-être l'album fondateur du blues anglais, avec Crusade de John Mayall et Disraeli Gears de Cream. Le London Blues n'a duré que huit ans. Dès 1972, le british blues n'est plus à la mode. Ce n'est pas assez « glamour »… On veut autre chose. John Mayall connaîtra une longue traversée du désert. Tout passe, tout lasse. Mais le Blues, tel le beau phénix, renaîtra de ses cendres. Il en a le pouvoir.

Site de Jérôme Pintoux : https://www.facebook.com/jerome.pintoux