Vernissage de l'exposition
Vendredi 30 novembre à partir de 18
h
Exposition du 28 novembre
2012 au 14 février 2013
Jean ESTAQUE
Né le 3 janvier 1945 à Saint
Girons (Ariège). Peintre et sculpteur français autodidacte. Travaille à
Savennes, près de Guéret, Creuse.
Débute la sculpture à la fin
des années 60 par un travail fortement imprégné de l’Art roman. Très vite il
s’oriente vers la sculpture polychrome.
Son inspiration est alors
riche et variée :
- Scènes de la vie
quotidienne
- Allégories
poétiques
- Dédoublement de la
personnalité par l’alternance des bouches et des yeux.
- Reliquaires.
- Bois assemblés
- Sculptures
jeux...
Son oeuvre sculptée est indissociable
de ses recherches graphiques. Dessins, peintures, gravures et papiers découpés
ou déchirés permettent à son imaginaire une grande liberté de création sans pour
autant perdre de sa puissance évocatrice.
Sa démarche est
basée sur la créativité, la recherche et l’expérimentation. Son travail se
présente sous la forme de reliefs, bas-reliefs, sculptures. Ses matériaux de
prédilection sont le bois, le carton, la pierre.
Le contenu est
un retour aux choses simples, faussement naïves ou primaires, sa technique
puise ses sources avec application vers la gestuelle de l’artisan, de
l’ouvrier qui taille, découpe, sculpte et assemble.
Sa démarche
intellectuelle, dirigée par une approche dictée par la forme où la
chromatique, amène la réflexion vers des éléments essentiels de notre vie, de
notre culture, de notre civilisation. Elle est établie par cycles thématiques ou
concepts, elle aborde aussi bien l’actualité, la pensée, l’engagement individuel
que la poésie et les références à l’histoire, à l’art, à ses techniques de base,
à son devenir.
Inclassable parce que
instable dans sa création continuellement renouvelée depuis qu’il a touché au
crayon, noir, à papier, de couleurs, à la plume, à l’encre, au pinceau, à la
peinture, aux ciseaux à papier, au papier, au carton, à l’eau, au vin, au
vinyle, au bois, au charbon, au bois, coupé des lauriers, déchiré des papiers,
du tissu, tranché du bois, arraché les racines, taillé des copeaux, au ciseau,
au fermoir, à la gouge, à la hache, avec les dents. Avec et sans gants, à la
pointe et au marteau, ficelé les deux bouts, collé, plié, déchiré, gravé, encré,
tiré, retiré, pressé, pas encré, relié, recouvert, découvert, aligné, trié des
galets, rangé, posé, scellé, cimenté, c’est assez énuméré pour
aujourd’hui
" Estaque ne
plaisante pas avec la forme mais s’amuse avec l’idée " (J.-M.
Chevrier).
A travers l’homme qui se porte, l’homme qui transporte, et l’homme qui porte sa prière à des saints facétieux, Estaque joue avec les formes et les couleurs.
Désordre de
marche
Le monde, c'est
bien connu des artistes de bonne foi, est un bazar sans pareil. Et même, pour
les plus mécréants d'entre eux un foutoir inégalable. Aussi, certains
saisissent-ils leur brosse et leur pinceau, leur ciseau, leur plume ou leur
stylo, ou bien s'assoient-ils à leur piano, et tentent héroïquement de mettre un
peu d'ordre là-dedans. Ils suent sang et eau pour créer un accord, une harmonie
entre les choses et les choses de la réalité s'empressent aussitôt de
compromettre ce travail déraisonnable, colossal. Tout est à recommencer.
Toujours. Jean Estaque fait partie de ces Sisyphe solitaires et plus obstinés
que des carabes. Il n'est pas masochiste pour autant. Tout simplement, il est
convaincu que les hommes sont animés d'un désir de perfection qui peut les
pousser au pire : un élan d'amour que pervertit sans cesse, fatalement, un
appétit irrépressible de possession. Aussi faut-il, inlassablement, entreprendre
de créer, entreprendre étant évidemment plus méritoire que réussir. Que
réussit-on, d'ailleurs, en fin de compte (de
conte?)...
Bernard
Blot
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