Pierre MARCHAND
Des Arbres et des
Hommes
Exposition du 20avril au 15 juin
2013
Peintures et
sculptures
Vernissage le samedi 20 avril de 10 h
30 à 12 h 30
Peintures
En lien étroit avec la nature et
les questionnements suscités par les atteintes constantes portées à
l’environnement, la peinture de Pierre MARCHAND apparaît comme une tentative de
réconciliation.
Il confronte la rigueur géométrique
de ses assemblages de papiers à l’énergie du geste, intensément coloré.
Réunissant ainsi ce qui semblait séparé, le peintre révèle la croissance
prolifique et la multiplicité de forme des végétaux dans l’espace du tableau.
Une œuvre picturale lumineuse, au sein d’une évocation artistique ou les aplats
de couleurs, arabesques ou nervures végétales librement tracées, ordonnent un
apparent désordre rythmé au gré des quatre saisons.
Un chemin de vie végétale,
circulaire et éternel, dématérialisé certes, mais bien vivant. Ou encore
utopique, frêle, fantasmagorique et mystérieuse, la série des « jardins clos »
est au final, empreinte d’un fragile équilibre, troublé le plus souvent par la
main de l’homme.
Un bel hymne à la nature qui interroge et médite sur la place de l’homme dans le monde et l’équilibre de la nature.
Un bel hymne à la nature qui interroge et médite sur la place de l’homme dans le monde et l’équilibre de la nature.
Les Arbres
Le regard de l’Arbre
André MALRAUX parle de l’arbre comme d’une image
indestructible, inépuisable image qui imprègne toutes les cultures du
monde.
« Peindre un arbre est pour moi une évidence, une
continuité dans ma quête qui tend à rapprocher l’homme de la nature.
Picturalement mon regard doit apprivoiser son mouvement, chercher sa densité, sa
force, mettre en valeur son caractère unique, inscrire l’arbre dans l’immensité
du ciel, traduire la relation entre l’arbre et le monde dur. »
L’homme doit capter cette énergie libérée dans l’espace
afin de se rapprocher du monde végétal.
Un artiste nous livre
toujours de quelque façon son regard sur le monde. Et cela quelles que soient
sa démarche, sa technique, sa façon de se situer (ou pas) dans l’histoire des
arts.
Quelle est donc la vision de Pierre MARCHAND, peintre et
sculpteur ?
Sculptures
Ce qu’il donne à voir nous
projette dans un univers d’arbres, de végétaux et de saisons : jardins
clos
Hommes graines, le regard
de l’arbre… Avons-nous à faire à un paysagiste ? Il n’en est rien. Car dans son
œuvre la nature n’est pas représentée. Et elle nous interroge. A une époque où
de mille façons l’homme ne cesse de rompre son pacte immémorial avec la nature,
Pierre MARCHAND nous restitue avec la force de l’évidence l’émotion primitive du
contact perdu.
L’arbre est un motif
central. Vigoureux, dense et coloré sur ses toiles, il devient dans l’œuvre
sculptée le matériau privilégié, doté d’un double langage : celui du chêne, orme
ou cèdre qu’il a été, et celui de l’objet nouveau qui le rend à la vie.
Regardons les Hommes graines, êtres hybrides jaillissant parmi leurs frères
végétaux : silhouettes longilignes et graciles, puissantes pourtant, marquées de
stries et noircies par le feu. Telles des rescapées de la folle guerre que
l’homme mène contre la nature - ainsi en est-il de la forêt amazonienne - elles
clament silencieusement le triomphe du vivant.
Qui dit arbre dit jardin.
Un jardin toujours rêvé, souvent perdu. Un mythe souvent revisité, mais qui se
lit en filigrane, dans l’œuvre de Pierre MARCHAND, comme le tremblant espoir
d’une renaissance.
Monique
SERPINSKY.
JARDINS
METAPHORES
Le jardin, on le sait, est au delà
de son utilité un sujet constant d’inspiration artistique.
Pas seulement pour l’apprivoisement et la mise en ordre de la nature qu’il propose, mais comme métaphore des aspirations humaines. Le Moyen Age avait ses jardins mystiques, l’Extrême-Orient ses jardins philosophiques, on connaît les compositions troublantes de Jérôme Bosch « le jardin des délices » et le « jardin des supplices » et aussi la conclusion devenue proverbe du conte de Voltaire « Candide » : « il faut cultiver son jardin » c’est à dire savoir organiser sa vie sans rêver d’impossible.
Pas seulement pour l’apprivoisement et la mise en ordre de la nature qu’il propose, mais comme métaphore des aspirations humaines. Le Moyen Age avait ses jardins mystiques, l’Extrême-Orient ses jardins philosophiques, on connaît les compositions troublantes de Jérôme Bosch « le jardin des délices » et le « jardin des supplices » et aussi la conclusion devenue proverbe du conte de Voltaire « Candide » : « il faut cultiver son jardin » c’est à dire savoir organiser sa vie sans rêver d’impossible.
C’est dans ce registre métaphorique
que se situe le travail que propose actuellement Pierre MARCHAND « jardins
clos ». Une série d’œuvres ou plutôt une œuvre en plusieurs tableaux, réalisés
au même format et selon le même vocabulaire plastique. Six rectangles de même
dimension, peints en gestes rapides dans la même gamme restreinte de couleurs
acryliques, mais, si l’on peut dire, chacun pour soi, puis assemblés en un
tableau plus grand.
L’assemblage est ensuite retravaillé, pour assurer sa cohésion plastique. Il ne s’agit donc pas d’illustrer un thème, mais de concevoir l’espace de la toile comme un espace cultivé, chacun des six rectangles étant assimilable aux planches qui divisent un jardin, cultivées isolement, l’unité de l’espace étant portée par l’ordonnance globale du jardin clos.
L’assemblage est ensuite retravaillé, pour assurer sa cohésion plastique. Il ne s’agit donc pas d’illustrer un thème, mais de concevoir l’espace de la toile comme un espace cultivé, chacun des six rectangles étant assimilable aux planches qui divisent un jardin, cultivées isolement, l’unité de l’espace étant portée par l’ordonnance globale du jardin clos.
Le propos pourrait sembler bien
conceptuel s’il n’était pas porté par l’énergie gestuelle du pinceau et par la
sensualité des couleurs.
Georges CHÂTAIN.
Galerie ECRITURES 1 rue Pierre Petit 03 100 MONTLUCON
http://www.koifaire.com/auvergne/galerie,ecritures-15609.html
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire