mercredi 4 septembre 2013

Jérome Pintoux: 7 à Poitiers : Il revisite Dylan

http://www.7apoitiers.fr/uploads/archives/af9f746e2b9705341a51ceffc6befcb5fabf7c5f.pdf

Anthony Rousseau: Journées Européennes du Patrimoine 2013 - Danse macabre à l'Hospice Comtesse - Lille

 

Découvrez au Musée de l'Hospice Comtesse, l'œuvre "Danse macabre" d'Anthony Rousseau (samedi 14 et dimanche 15 septembre de 10h à 18h) dans le cadre des journées Européennes du Patrimoine 2013…

Rencontre avec l'artiste le dimanche 15 septembre de 10h00 à 18h00.

"Danse macabre" est une installation audiovisuelle dont le thème est la danse macabre ou danse de la Mort. Ce choix a été guidé par différents facteurs : la volonté de réactualiser une forme ancienne de représentation symbolique de la Mort dans notre société et le souhait d'interroger les rapports entretenus entre le spectateur et ce thème.

Cette installation se présente sous la forme d'une table avec un plateau tournant sur lequel est posé un dodécagone composé de miroirs. Le spectateur tourne ce plateau pour activer diverses séquences audiovisuelles. Ce "mobilier" inspiré des jeux forains, met en place un système de monstration ludique, qui associe les techniques liées au proxinoscope considéré comme l'un des ancêtres du cinéma (pré-cinéma) et des technologies plus récentes liées à l'électronique et au numérique.

Création musicale et développement informatique  : Adrien Fontaine

Danse : Sarah Duthille et Anne Deroo

Ce projet est soutenu par la région Nord-Pas-de-Calais, Pictanovo, "Lille, ville d'Arts du Futur", la Ville de Tourcoing, l'association COMBO et le Fresnoy, studio national des arts contemporains.

LIZIERES : "Ceci et Cela" un film de Michel Pellaton en résidence à LIZIERES

"Ceci et Cela" 



film d’artiste réalisé par Michel Pellaton, 

dans le cadre de sa résidence à LIZIERES soutenue par la DRAC de Picardie, 5 au 23 août 2013

  

cliquez sur le lien pour voir la vidéo:  http://vimeo.com/73302614


~ La démarche artistique de Michel Pellaton ~

“J’écris sur le monde avec des images.

L’iconographie est au centre de ma démarche. A voir mes collages, tout est un choix réfléchi. La forme du jeu combinatoire des multiples parties rapportées rencontre la recherche de possibilités d’un monde qui n’est pas résigné. Pour se faire, la forme est considérée comme un moyen; c’est le contenu qui est privilégié. Je considère le collage comme une méthode permettant de saisir le monde dans le temps; les contenus proviennent autant d’images ou d’objets d’hier que d’aujourd’hui, d’ici que d’ailleurs. Ces choix opèrent ainsi une performativité qui permet, aux spectateurs, acteurs,  collectionneurs et moi-même, d’aller et de venir, d’entrer par un signe ici ou par une matière là, pour partager nos propres moyens avec ceux proposés dans l’œuvre.

Les collages sont souvent de petite taille pour mettre en évidence notre rapport de l’égo avec l’infini. Ce sont en quelque sorte des « cartes d’identités » fragmentaires, qui tentent de composer et synthétiser du sens dans le mouvement. Je désire qu’ils soient vivants, ludiques et encore plus. Colorés et esthétiques, ils sont faits de matériaux parfois pauvres mais mis en évidence avec précaution. ”


~ La résidence à LIZIERES : réalisation du projet « Ceci et Cela » ~

 
Michel Pellaton décide de profiter de sa résidence à LIZIERES, et des ressources logistiques, techniques et humaines mises à sa disposition, pour développer un projet vidéo, une première dans son parcours artistique.

Le point de départ de la vidéo est celui de la série des origamis monétaires, billets de banque pliés formant des micro-architectures replacées dans des situations urbaines contemporaines.

Michel Pellaton construit, à partir de ces billets de banque, « objets légers et imposants », des grattes-ciels en 3 dimensions, à l’image des constructions d’enfants faites de cubes. Il les place au centre d’un jardin zen, conçu à partir de sable de silice blanc ramené d’une carrière de l’Aisne. Ces tours sont détruites à la fin de la vidéo par une tempête de sable.

« J’ai pensé à une tempête de billets de banque en référence à un de mes derniers origamis : Grains de sable, qui reprenait  une formidable tempête de sable envahissant Doha en 2009. Catastrophe naturelle ou remise en cause de la valeur de l’argent ? »

Des images de Kaboul sont projetées en début et fin de la vidéo en arrière plan, en confrontation avec le calme du jardin zen.


 


Remerciements : Ramuntcho Matta, Pierre Lanneluc, Simona Lanzoni, Véronique Tessier, Valéry Faidherbe, Donald Abad, Dominique Brisson.

 
~ Biographie ~

Né en 1965 à Lausanne, Michel Pellaton a étudié à l’Ecole Régionale des Beaux-Arts de Besançon et à L’Ecole Supérieure des Beaux-Arts de Nîmes. Il vit actuellement à Rome. Ses œuvres sont exposées principalement en France, en Italie et en Suisse. 

Lors de séjours en Afrique de l’Ouest (Maroc, Mauritanie, Mali), en Asie (Inde, Pakistan, Afghanistan, Népal, Ouzbékistan) et dans les Caraïbes, il glane des objets usuels et des images qu’il incorpore dans ses collages, sa pratique de prédilection depuis plus de vingt ans.

De plus, il réalise des dessins pour des fondations humanitaires et organisations non gouvernementales.

Depuis 2000, il travaille sur l’iconographie des billets de banque, et collabore avec l’Université de Lausanne et la Banque Nationale Suisse.  


Pour LIZIERES

Pedro Serra, président de l'association des amis de LIZIERES 

Ramuntcho Matta, directeur du Centre de cultures et de ressources LIZIERES 


Les amis de LIZIERES 

association à but non lucratif créée le 18 septembre 2009 pour permettre au projet LIZIERES de voir le jour. 

11, allée du comte de Lostanges - 02400 EPAUX-BEZU / +33 (0)9 51 07 13 74 

pour plus de renseignements : www.lizieres.org / amis@lizieres.org

samedi 24 août 2013

Cédric Cavenaille: 15 ans de musique

Allez, on tourne une page.

 15 ans de musique derrière moi, que je vous invite à découvrir à travers différents extraits. Des compos, des reprises, des improvisations, des concerts, voici un petit aperçu de ma vie musicale.
15 ans de musiqu...
e, c'est : 15 groupes - 50 musiciens - 70 concerts
Maintenant, c'est une toute nouvelle aventure avec Eleventh Moon avec qui je l'espère, nous irons le plus loin possible.
En attendant, bonne écoute.
https://soundcloud.com/sydouille

Jérôme Pintoux, ancien professeur à Wimille, analyse les chansons de Bob Dylan

http://www.lavoixdunord.fr/region/jerome-pintoux-ancien-professeur-a-wimille-analyse-les-ia31b49090n1491076
Publié le - Mis à jour le 23/08/2013 à 12:27
Par JEAN-PHILIPPE DELATTRE
 
Jérôme Pintoux a enseigné le français, la littérature et le latin. Pendant deux ans, il a été professeur à Wimille. Et à côté de cela, il a toujours été un passionné de musique. Aujourd’hui retraité, il vient de sortir un ouvrage sur les chansons de Bob Dylan.

Pour le Poitevin Jérôme Pintoux, son passage à Wimille rime avec «
les années New Wave
».
Pour le Poitevin Jérôme Pintoux, son passage à Wimille rime avec « les années New Wave ».
Originaire de Poitiers, Jérôme Pintoux a été Boulonnais d’adoption pendant deux ans, de 1980 à 1982. Il a habité Ambleteuse, puis Wimereux, pendant ce qu’il appelait « les années new wave. C’était l’époque où on commençait à voir les clips à la télé ». S’il enseignait le français et le latin à Wimille, il vouait déjà à l’époque un culte à la musique, en particulier au rock. Parmi ses idoles figure Bob Dylan, qu’il considère comme une référence de la « poésie anglophone. J’ai toujours essayé de creuser les textes de Bob Dylan, Jimi Hendrix, Marc Nolan ». Déjà, pendant son activité, il écrivait pour des revues artistiques, « pour me sortir du contexte morose de l’Éducation nationale ». Mais c’est surtout depuis son départ en retraite qu’il peut s’adonner à cette passion et sortir des ouvrages complets.

Bob Dylan de A à Z

Sa dernière création : Bob Dylan, dictionnaire par Jérôme Pintoux, édité chez Camion Blanc. « Ce n’est pas une biographie, explique l’auteur. Ce sont des analyses de chansons, ou de thématiques. Ce n’est pas un ouvrage exhaustif. » Comme son nom l’indique, le livre est un abécédaire, qui classe les sujets par ordre alphabétique. Se succèdent les titres des chansons ou les thèmes, comme « anarchie » ou « anachronie », jusqu’à « zimmerman », dernier mot de ce dictionnaire – c’est aussi le véritable nom de famille de Bob Dylan.
« Il y a des entrées multiples, avec un but toujours didactique. Ce n’est pas du tout un livre people. Ce n’est pas une énième biographie, comme c’est la mode. Dans les livres sur les rockeurs, on parlera plus des addictions de John Lennon que de son imaginaire par exemple. On se limite souvent à des saccages d’hôtels, la drogue, les guitares... Ma démarche est différente. » Fan du chanteur, il s’est donc attaqué à l’œuvre de Dylan plutôt qu’à sa vie. Sa période préférée : les années 60. « À l’époque, il avait un certain génie. Maintenant, il a juste du talent ! » En toute logique, Jérôme Pintoux a donc beaucoup insisté sur cette période dans son livre. Sans oublier le reste pour autant. « Il faut savoir qu’un type comme Dylan a été nobelisable. Il a failli avoir le prix Nobel en 2011 et 2012. Il a traversé le siècle, même si maintenant il n’est plus que l’ombre de lui-même. »

Un livre bien travaillé

« Ce livre, ça fait plusieurs années que je le peaufine. Je l’avais présenté à une maison d’édition en 2006, mais il avait été refusé parce que Dylan n’était pas à la mode. Maintenant, Dylan plaît aux jeunes. Tant mieux ! » Passionné des textes du chanteur depuis toujours, il a eu le temps de bien l’étudier. « Je m’intéresse à Dylan depuis très longtemps. On trouvait les paroles dans certains disques. J’ai trouvé des partitions en Angleterre et en Hollande, pour avoir les paroles. Mais il a fallu que je traduise tout ! J’ai tout dactylographié en 95. J’ai tout recopié sur ordinateur vers 2000. En fait, le bouquin est prêt depuis une dizaine d’années. C’est une somme de travail considérable sur des années. C’est ambitieux, mais j’aimerais bien que mon livre serve de référence. Mon but, c’est d’approfondir, de décrypter. J’aimerais que ça accroche aux États-Unis, qu’ils le traduisent et que Dylan le lise. »
Et s’il venait à rencontrer l’artiste, que lui dirait-il ? « Je lui demanderais quel poème de Rimbaud il préfère. Et il me demanderait sûrement quel est le vôtre ? »
 

Balthazar Forcalquier : Mino révèle des mondes

http://sapristibalthazar.over-blog.com/article-mino-revele-des-mondes-119494652.html
Texte et photos: Balthazar Forcalquier

 
Une fugue pour accompagner cette exploration, une fugue, bien sûr 
 
Mino DC est un artiste, un vrai, rien à voir avec ceux qui papillonnent quelques semaines et pondent une « œuvre » en pontifiant. Non, lui, il se frotte depuis des lustres aux tourments de la création, et je ne serais pas très étonné d'apprendre qu'il y a laissé, parfois, un peu de sa propre viande.  
 
Mino expose des photos en ce moment au « Trompe Souris Café» link, jusqu'à la fin du mois d'août. C'est beau, émouvant, rare.
 
La technique n'est pas infernale : il photographie des « trucs » dans son jardin, ou bien dans sa cuisine. Il sature les couleurs. Il imprime les images et les plastifient. Voilà la manière dont il s'explique sans barguigner avec une sorte de fraîcheur juvénile et une volubilité candide.
Ces images mènent alors une vie indépendante d'une somptueuse richesse.
 
Les assises en contreplaqué de chaises d'école abandonnées au temps s'ouvrent en feuilles comme des aurores boréales palpitantes ou les plis compliqués des végétaux exotiques luxuriants et vénéneux .
 
 
Des tâches de peinture semblent des amas de constellations, des nurseries moelleuses d'étoiles, des mondes lointains et doux qui inventent leur propre lumière.  

 
Des feuilles tombées au sol se racornissent comme de vieux cuirs ou bien font penser à ces vallées solitaires que des caméras automatiques nous envoient de Mars.
 
 
Une planche lardée de coups de cutter, qui a subi les assauts de l'artiste en partance pour d'autres créations anciennes, restitue à sa façon de rugueux souvenirs, hésitants, amples : ce sont les cicatrices de doutes, d'envolées et de lutte.  

 
Le drapée d'une bâche plastique emprunte sa fluidité à un friselis d'eau, mais un friselis qui serait sous acide et se parerait de teintes fluo et d'ondulations extravagantes.

Un fond de graisse dans une poêle nous envoie un message codé, éminemment gracieux, avec des nuances de couleurs que seule la nature ose toujours avec une audace et une délicatesse stupéfiantes.
 
Chaque tableau est composé de plusieurs images qui se répondent, apportent un contrepoint, « c'est mon côté Pop Art »dit humblement l'immodeste Mino. C'est aussi l'expression d'une connaissance fine des nuances et des unions de teintes qui ne s'apprend nulle part ailleurs que dans l'atelier. En ce sens encore Mino est un artiste qui a fait des milliers de gammes pour parvenir à maîtriser les règles infernales, certes impérieuses mais aussi nécessairement inspirées, de l'harmonie et des fugues.
 
 
Son ami JJ Bosstoo accompagne cette exposition d'une matière sonore composée de cliquetis, murmures, chuchotis d'outils, chocs, interjections, bavardages d'oiseau et souffles. On ne pouvait rêver meilleure escorte pour entrer dans cet univers.
Entrée gratuite.
 
 
Mino DC 12, rue du lavoir,79600 Airvault.
Voir aussi
Mino se masque et se dévoile http://www.youtube.com/watch?v=UocLRExPgcg

jeudi 8 août 2013

AD Winans: FINAL TREYVON MARTIN POEM

WHEN A BLACK BOYS WALKS HOME ALONE AT NIGHT



who would have thought
skittles and icetea was
a death sentence
not even Dr. Oz
 
when a black boy with a dream
walks home alone at night

hard rain falling
lady death whisper
in the air
a boy with a dream
walks home at night
to watch an all-star
basketball game
gunned down by a wanna-be cop
and Florida's "stand your ground"
license to kill law
 
when a black boy with a dream
walks home alone at night

justice denied
by a poor prosecution team
and a judge's tortured
jury instructions
for fear the verdict
might be overturned on appeal
 
when a black boy with a dream
walks home alone at night


no appeal for Treyvon
no appeal for the dead
in the State of Florida where
a young black boy
must forever fear
to walk home alone
in the dark of night
always within a legal
sniper's gun sight
 
when a black boy with a dream
walks home alone at night

lock and load the chamber
no safety on the gun
make it as black as the night
holster it at the back hip
to keep it from sight
know the law is on your side
black is black white is white
it's OK to shoot on sight
 
when a black boy with a dream
walks home alone at night

galerie didier devillez - focus août 2013


Mino DC: vernisage samedi 10 août à partir de 18h

  
vernisage samedi 10 août à partir de 18h

 

projection de "Mino's décheteck" à 22h

un film de Jérôme Marichy de 62 minutes

 

 

mercredi 31 juillet 2013

Mino DC: La Nouvelle République: La déchethèque : de l'art contemporain

http://www.lanouvellerepublique.fr/Deux-Sevres/communes/Airvault/n/Contenus/Articles/2013/07/29/La-dechetheque-de-l-art-contemporain-1563466

29/07/2013 05:34
Mino devant son « mur de pompes ».
 
Mino devant son « mur de pompes ».

A l'arrivée dans ce paysage, c'est une ambiance sonore qui emporte les oreilles. Le regard est perturbé : où regarder et comment regarder ? L'artiste apparaît et tout prend vie, se raccorde et se raconte. L'ex-chanteur de rock du groupe « Raticide » dévoile son jardin, ses œuvres, ses déchets. "Chaque pièce ici a une histoire avec moi, le mur de pompes utilise toutes mes chaussures de scène" dévoile Mino. Art contemporain, art naïf, art populaire ? Tout se confond dans un vacarme artistique. Mino est dans sa déchethèque : chaque objet, épluchure, feuille de plastique a un vécu. Il connaît chacun et nourrit dans sa tête une petite fiche comme en médiathèque : date de production, utilisation, de mise en déchethèque… Les œuvres sont en évolution constante, vivantes par les affres du temps qui les transforment.

Les sculptures naissent et meurent
Ses voisins l'acceptent bien comme ça et s'intéressent à son travail. Les enfants l'ont surnommé « Monsieur Coccinelle » en référence à une de ses pièces visible de la rue. Depuis 1980 qu'il s'est installé au Grand Moiré, son travail de création évolue et est en perpétuel mouvement.
Des œuvres à entendre par des installations sonores ou par la volonté du vent. Inépuisable, Mino embarque et transforme son monde et les objets qui le peuplent.

Visite gratuite sur rendez-vous uniquement 05.49.69.74.84 ateliermino.free.fr

Ami Barak: Celeste Prize 2013, 5th edition - deadline 31 July



Last days to enter your work in Celeste Prize, it’s your opportunity to be part of an important talent scouting event: your work will reach a worldwide audience, it will be assessed by an international jury of renowned curators, you could win cash from among 20,000 € prizes and take-up one of several benefits on offer.

Deadline for entry is Wednesday 31 July.


More information:

http://www.celesteprize.com/celesteprize2013/

Mino DC: expo à trompe souris 5 au 31 août


lundi 29 juillet 2013

Parution de BOB DYLAN Dictionnaire, de Jérôme PINTOUX

 


BOB DYLAN
Dictionnaire




D’où vient la force de Dylan ? De son lyrisme ? De son cynisme ? Un lyrisme âpre, qui ne mâche pas ses mots. Un Juvénal américain. Après avoir été une sorte de Baudelaire du Dakota, un Rimbaud new-yorkais, Dylan est devenu un nouveau William Blake. Il a eu sa période « Jésus freak », chantant les Évangiles. Puis les vieux démons sont revenus, la méfiance, la peur de se faire manipuler. On ne met pas facilement le Bob Dylan en cage. C’est un oiseau sauvage. Il y a eu plusieurs Bob Dylan, comme il y a eu plusieurs Marc Bolan, de mystérieux Morrison, quantité d’Elvis, de multiples Bowie. La critique rock se limite, bien souvent, à la critique biographique : tournées interminables, saccages d’hôtel, substances, alcools, épouses, maîtresses, divorces, sevrages, caisses, demeures, guitares. Cela peut avoir son intérêt. On a voulu autre chose : explorer les textes. Ce livre se présente sous la forme d’un alphabet. Ce n’est pas une biographie éclatée de Bob Dylan. Inutile de se référer à des entrées telles que « Premiers pas », « Grands concerts », « Grands succès » : vous ne les trouveriez pas. Jérôme Pintoux a voulu travailler sur l’œuvre du chanteur : une cinquantaine d’albums en cinquante ans de carrière. Il s’agit d’un commentaire littéraire des chansons de Dylan et non pas d’une énième bio. Ces vies, d’autres les ont déjà écrites.



 


Auteur Jérôme Pintoux
Date de parution 18 juillet 2013
Prix 30 €
Nombre de pages 312
ISBN 9782357793224
Code CB237

mardi 16 juillet 2013

José Altimiras: "Toutes toiles dehors", Maury: 12 juillet - 25 août 2013



Galerie Ecritures: Exposition d'été

Jusqu’au 14 septembre, la galerie ECRITURES a accroché sur ses cimaises les œuvres des peintres en permanence dans la galerie : CINQUIN, Roland COGNET, Bruno DANJOUX, José DUBOIS, ESTAQUE, FISSORE, GUERRERO, Pierre LAFOUCRIERE, Guy MADEVERY, Pierre MARCHAND, Claire MOREAU, Rémy PASTOR
 
CINQUIN
Jacques Cinquin, né le 1er octobre 1942 à Paris. Diplômé de l'école nationale supérieure des arts appliqués de Paris(1964). Créateur de tapis chez France tapis-Paris, puis maquettiste chez Métro Bus Publicité-Paris. Passionné par la tapisserie, Cinquin effectue ses premiers voyages à Aubusson en faisant un stage à l'école nationale d'art décoratif, dirigée par Michel Tourlière.
Il rencontre le peintre Françoise Lardeau qu'il épouse en 1967. En 1968 et 1969 aux Etats-Unis (New York) Cinquin collabore avec des peintres américains à la mise au point d'une trentaine de tapisseries monumentales. Retour à Aubusson en 1970 où il s'installe définitivement. II devient professeur à l'école nationale d'art décoratif où il dirige l'atelier d'art mural. A partir de ce moment, il participe avec Françoise Lardeau-Cinquin à toutes les recherches concernant la tapisserie. Passionné de cirque, il devient un fidèle du festival international du cirque de Monte-Carlo dont il s'inspire depuis 1981 pour ses nombreux dessins, peintures et tapisseries, sur ce monde qu'il affectionne particulièrement...et qui le lui rend bien.
 
 
Roland COGNET
Roland COGNET vit en Auvergne, au pied de la chaîne des Puys, et enseigne à l’école supérieure d’art de Clermont Métropole. Au début des années 1980, l’artiste formule un enjeu, catalyser dans un même corps sculptural les quatre essences fondamentales : le minéral, le végétal, l’animal et l’humain. Il y parvient avec la savante complicité de ses mains, et si l’oeuvre au cours de son trajet s’ouvre à de nouveaux registres, sa feuille de route ne changera pas. L’artiste se positionne dans une filiation historique à la sculpture concrète américaine et française : Mark Di Suvero, Tony Grand, Robert Morris, Bruce Nauman, Martin Puryear ; et tient en affection des personnalités tels Michael Fried ou Etienne Martin,qu’il a bien connus. En 1992, le FRAC Auvergne fait l’acquisition de deux sculptures, puis d’une troisième en 2002. En 1995, Dominique Marchès organise une exposition personnelle de l'artiste au centre d’art contemporain de Vassivière en Limousin où il produira la sculpture « Moulage » dans le Parc de sculptures. En 2003, Anthony Caro l’invite au Triangle Artists’Workshop et il réalise un ensemble de travaux à Pine Plains, à New York. Par la suite, la collection Philip I. Bermen à Philadelphie acquiert quatre œuvres d’importance. En 2004 le musée d’art Roger Quilliot à Clermont-Ferrand lui consacre une exposition.
La technique employée comme pensée déployée
Une matière temps à sculpter
Il y a bien du cogito dans la technique gestuelle, une révélation ressentie par Roland Cognet encore enfant dans l’atelier paternel : la technique employée est une pensée déployée. Ce leitmotiv, appliqué à des résultats formels, à bien y regarder oriente un axe exigeant de la sculpture contemporaine. L’oeuvre poursuit une ambition qui n’a rien de simple et qui oblige à ruser, tel un animal s’engageant sur des rondins de bois : s’affronter directement, audacieusement, autant à la création magistrale de la nature qu’à la nature de matériaux constituant le temps, matière insculptable qui trouve ainsi condition à être sculptée dans la matière temps. Ce seront des troncs d’arbres imposants, équarris ou entiers, des blocs monolithiques, des blocs hybrides, des matières chaudes et ligneuses de chênaie, de frênaie, de pinède ou de sapinière, la pierre volcanique de la région, le granit dur et froid de tous les pays, le métal d’acier sévère, l’inox, le zinc, le bronze, le plomb. Chaque pièce, chaque série innove dans sa méthode de travail, associant s’il le faut des modelages de matières indurées : ciment, plâtre, résine. La sculpture s’affirme alors posturale, fortifiant l’espace intérieur, se mesurant au paysage, indexant ses valeurs ou le glorifiant. Et si la chose est périssable comme le bois, l’artiste s’adresse à elle par le verbe du geste : caparaçonner, protéger, mouler, soutenir, peindre, prolonger, creuser, soigner, et cautériser même.
Et si le défi semble impossible à relever, un portique tuteur va tirer la masse vers le haut.
La Galerie présente des bois gravés de toute beauté
 
Bruno DANJOUX
           Cet artiste originaire des Cévennes tente au cours de ses expériences de réaliser la synthèse que l’on croyait impossible entre les arts dynamiques et les arts plastiques : la peinture et la danse. On ne peut dire, tant les deux s’interpénètrent dans la recherche de Danjoux, s’il s’agit de peindre la danse ou de danser la peinture. Sous une apparente diversité, c’est un projet extrêmement cohérent qui conduit sa recherche. Travaillant sur le livre Les Montagnes du soir, de Lionel Bourg, il arpente les paysages des Cévennes et tente de transcrire sous forme de petits tableaux les impressions qu’il en retire, puis il fait traduire le livre en braille et propose à des non voyants des lectures à voix basse pendant lesquelles il improvise une chorégraphie. Il créera ainsi la Nuit des corps, une chorégraphie pour quatre malvoyances.
 
José DUBOIS
Né en 1970 José Dubois est diplômé des Arts Appliqués d'Yzeure et des Beaux Arts de Bourges. José Dubois vit et travaille à Bourges. Il a déjà exposé dans des lieux prestigieux en France, on trouve ses oeuvres dans certaines collections publiques. José DUBOIS expose et peint depuis 1986.
 
 
ESTAQUE
Né le 3 janvier 1945 à Saint Girons (Ariège). Peintre et sculpteur français autodidacte. Travaille en Creuse. Débute la sculpture à la fin des années 60 par un travail fortement imprégné de l’Art roman. Très vite il s’oriente vers la sculpture polychrome.
Son inspiration est alors riche et variée :
- Scènes de la vie quotidienne
- Allégories poétiques
- Dédoublement de la personnalité par l’alternance des bouches et des yeux.
- Reliquaires.
- Bois assemblés
- Sculptures jeux...
Son oeuvre sculptée est indissociable de ses recherches graphiques. Dessins, peintures, gravures et papiers découpés ou déchirés permettent à son imaginaire une grande liberté de création sans pour autant perdre de sa puissance évocatrice.
Sa démarche est basée sur la créativité, la recherche et l’expérimentation. Son travail se présente sous la forme de reliefs, bas-reliefs, sculptures. Ses matériaux de prédilection sont le bois, le carton, la pierre.
Le contenu est un retour aux choses simples, faussement naïves ou primaires, sa technique puise ses sources avec application vers la gestuelle de l’artisan, de l’ouvrier qui taille, découpe, sculpte et assemble.
Sa démarche intellectuelle, dirigée par une approche dictée par la forme où la chromatique, amène la réflexion vers des éléments essentiels de notre vie, de notre culture, de notre civilisation. Elle est établie par cycles thématiques ou concepts, elle aborde aussi bien l’actualité, la pensée, l’engagement individuel que la poésie et les références à l’histoire, à l’art, à ses techniques de base, à son devenir.
Inclassable parce que instable dans sa création continuellement renouvelée depuis qu’il a touché au crayon, noir, à papier, de couleurs, à la plume, à l’encre, au pinceau, à la peinture, aux ciseaux à papier, au papier, au carton, à l’eau, au vin, au vinyle, au bois, au charbon, au bois, coupé des lauriers, déchiré des papiers, du tissu, tranché du bois, arraché les racines, taillé des copeaux, au ciseau, au fermoir, à la gouge, à la hache, avec les dents. Avec et sans gants, à la pointe et au marteau, ficelé les deux bouts, collé, plié, déchiré, gravé, encré, tiré, retiré, pressé, pas encré, relié, recouvert, découvert, aligné, trié des galets, rangé, posé, scellé, cimenté, c’est assez énuméré pour aujourd’hui
 
 
FISSORE
Le peintre de la douceur en couleurs.
Comment mettre des mots sur l’œuvre de Philippe Fissore sans parler de soi quand l’artiste se met à nu, sans se dévêtir pudiquement quand l’artiste enveloppe le contemplateur d’un trait si sensuel? Edward Hopper me susurre que "Si on pouvait le dire avec des mots, il n'y aurait aucune raison de le peindre", il détient sans aucun doute une des nuances de la palette oxymorique de Philippe. Je poursuis pourtant mon questionnement tout en pressentant que si les traits du Maître de la douceur en couleurs m’emmènent lentement sur les lignes courbes du pourquoi, il n’y aura pas de parce que… Les tableaux de Philippe me parlent de moi tout en me conduisant à l’oubli de moi-même, ses femmes portent parfois des masques et font tomber les miens, il m’ouvre sur mon paysage intérieur…je crois comprendre puis le sens m’échappe.
Je m’assois, pour faire une pause dans un monde qui va trop vite, entourée de son œuvre prolifique, je me coupe du monde pour mieux me retrouver. Je me laisse happer par le mouvement de son pinceau, je suis dans le tableau, ravie au sens littéral. Je suis la femme sphinge qui dandine ses leurres sans malice aucune, qui les offre aux spectateurs car dans l’acte de donner, il y a toujours celui de recevoir. Je suis Danaé, je suis Odalisque, je suis chat, je suis comédienne, je suis mère, amante, maîtresse conquise qui n’offre plus l’intérêt des jeux de l’amour et de la séduction. J’abdique, puis, je refais mon apparition, lorsqu’on m’attend le moins, pour murmurer aux amoureux d’Art que je n’ai pas livré tous mes joyaux cachés et que je peux encore leur en conter. Je deviens femme, pur corps, pur esprit. Je deviens la peinture du peintre, protéiforme, cercle et cube à la fois. Je deviens femme paysage, déconstruite pas le kaléidoscope de la subjectivité de l’artiste et réunifiée par ses retouches multiples, toutes mes facettes ont été adoucies par son pinceau amoureux. Je vous offre mes formes, dévoile mon mont Vénus, mes seins sont les sommets bombés des montagnes émoussées, des volcans convexes, je pars en voyage, mais je reviens toujours, je suis le cercle de l’Eternel Retour, j’oublie le temps qui devient rond et l’espace qui devient courbe. Mais je suis aussi pied, celui qui m’élève et m’ancre dans la réalité. Je suis le regard poignant de l’Elégante, incomprise puis rassurée car l’œil du peintre a bien capté le contraste entre ma réserve et ma séduction. Je me reconnais à travers lui : il m’a révélé une partie de moi que j’ignorais. J’ai l’étrange sentiment d’avoir assis ma solitude à côté de celle du peintre qui a patiemment rassemblé mon être éclaté. Je me sens apaisée, singulière et universelle, une femme qui a un corps, une femme qui pense aussi. La peinture de Philippe Fissore parle des femmes…aux Hommes, elle est une médiatrice, elle m’offre « quelque chose de simple, quelque chose de beau, quelque chose d’utile » comme l’écrit si bien Prévert…, elle répond à mes rêves. La boucle est bouclée, la peinture de Philippe ne s’explique pas, elle se ressent, elle se rêve… Texte de Catherine Faure.
 
 
GUERRERO
         Il a choisi pour nom d'artiste la région où il est né au Mexique mais où il n'a pas vécu. Adopté à l'âge de trois mois, Vincent Lorin, 19 ans, étudie les Beaux-Arts à Dijon. Chez lui, la question des origines se résout dans la peinture. « J'écris le tableau », par Guerrero. « Le dessin, pour moi, est devenu rapidement une évidence. Un besoin d'expression. Peut être sous estimé trop longtemps. Sous estimé la capacité d'expression et d'intimité qu'il pouvait avoir. Sous estimé peut être aussi comme médium de communication vers le monde extérieur. La peinture m'avait relativement laissé indifférent. Sûrement à cause de mauvais souvenirs à l'école primaire. Puis un jour, une curiosité qui se fait ressentir. A la suite d'une exposition de peinture dans un centre d'art contemporain, les couleurs appliquées de manières intrigantes sur les toiles m'étonnent. La peinture prend une autre dimension. Ce n'est pas une simple histoire de rouge ou de bleu et de vert, mais d'intensité. L'âme de la création est bien présente. Pas forcément de manière implicite (heureusement). Elle imprègne et contrôle la surface qui la soutient mais aussi le spectateur. Je suis pris dans un filet. Suis-je ensorcelé ? Ce n'est pas non plus une question de beauté ni de laideur. C'est de l'émerveillement. Je suis émerveillé en permanence. »
 
 
Pierre LAFOUCRIERE
Né en 1927 à Louroux-de-Bouble (03), Pierre Lafoucrière vit et travaille à Meudon et dans l’Allier. Parti de la figuration, son itinéraire l’a mené d’une peinture aux couleurs fortes et riches à une vision transcendée de la nature, à la fois raffinée et plus écrite. Deux rencontres ont profondément marqué sa vie de peintre : Paul Gay dans les années 50, Nane Stern en 1974. A partir de 1953, ses oeuvres sont montrées en France et à l’étranger : Allemagne, Algérie, Canada, Danemark, Indonésie, Israël, Japon, Maroc, Nouvelle-Zélande, Suède, Suisse…
L’oeuvre de Pierre Lafoucrière dont la peinture heureuse puise ses arguments dans la lumière et les débats de la couleur, le prouve à l’envi.
On pourrait, à bon droit, parler d’abstraction lyrique à son propos. Ce serait trop vite dit. On devine en effet dans ses compositions alertes une telle gourmandise de la matière, fût-elle de l’énigme et de l’émotion, c’est-à-dire d’un second degré du réel, qu’elles n’ont pu naître, on le sent bien, que d’un commerce amoureux avec le concret du monde. Lumière, mouvement, couleurs - or et bleu surtout - sont les instruments primordiaux d’une quête spirituelle qui scrute les formes et leurs mystères à l’état naissant. Perpétuelle genèse, oui, que ces ruptures et déploiements tracés sur la toile ou plutôt captés dans la transparence. Il y a là une telle légèreté du geste alliée à une si juste maîtrise - celle du maître-verrier - qu’on reste confondu, comme devant un ciel de Turner, face à l’apparition des secrètes nuances de la vie. Familier de l’oeuvre des poètes que souvent il accompagne et enlumine, animé comme eux de la fiévreuse quête qui tente l’incertain et l’indistinct, ce peintre-ci est naturellement tout appliqué aux rythmes, aux assonances, aux variations mélodiques. On dirait toujours qu’apparaît sous nos yeux la matière claire et fragile d’un poème.
Depuis quelques années, Lafoucrière paraît être entré dans une perspective poétique dictée par une appréhension moins baroque, à la fois plus raffinée et plus écrite, de l’espace et du signe vital. Cette vision transcendée de la nature doit à la lumière une part de sa très attachante qualité. Parallèlement à la peinture, il se consacre à des réalisations murales dans le domaine de l’art sacré.
Ami des poètes, il a illustré certaines éditions originales de JM Barnaud, A. Borne, L. Dallant, H. Kréa, J.F. Manier
 
Guy MADEVERY
Guy MADEVERY est né à Montluçon en 1949, autodidacte et très tôt intéressé par le dessin et les couleurs, ce besoin se transforme très vite en passion qui deviendra une vocation. Les compositions de Cézanne l’amènent à la découverte de Kandinsky jusqu’à l’œuvre des champs colorés de Rothko. Un travail incessant lui permet de se libérer de cette fascination pour orienter son travail sur la symbolique du carré et de la dématérialisation du cube vers une autre considération interprétation de l’espace. Proche de Kasimir Malevitch par ses formes géométriques, de Kandinsky pour la couleur ou Miro, ce peintre, dessinateur, sculpteur, installé dans le sud de la France nous enchante dans ses recherches et évolutions, toile de jute, encre de chine et acrylique, superbes matières pour ses inspirations aux résultats magnifiques.
Matériaux employés : toile de jute, encre de chine et acrylique
 
Pierre MARCHAND
Né à Paris en 1960, Pierre Marchand tient de son père, menuisier-charron, son amour pour le travail du bois. Grâce à une formation très poussée en ébénisterie, il va acquérir un savoir-faire qui lui permet, dans les années 80, d’aborder en autodidacte une carrière artistique. Sa pratique commence donc tout naturellement par la sculpture. Ce n’est que dix ans plus tard qu’il abordera la peinture. L’œuvre de Pierre Marchand est inspirée principalement par la nature et les questionnements qu’elle fait naître chez l’homme d’aujourd’hui, qui en est de plus en plus dépossédé. Il se refuse dans sa sculpture à utiliser du bois exotique. Son choix se porte sur les espèces locales, sans jamais sacrifier un arbre : son matériau sera du bois tombé, sauvé du coup de la destruction, et porteur d’un message par sa réincarnation en objet artistique. Le travail de création devient ainsi le symbole d’une sorte de réconciliation entre l’homme et son milieu naturel : un pas vers la sagesse.
 
 
Claire MOREAU
Née à Paris en 1951. « Regardez, Les touchent vibrent dans l’air gris ou bleu, c’est de la peinture, subtile, raffinée, à fleur de toile, un tissu presque arachnéen de signes sensibles. Approchez-vous, ces signes sont des lettres qui elles-mêmes sont des phrases, une écriture se dessine, se déroule. D’un pinceau agile et transparent comme une aile de papillon, Claire Moreau, à petits gestes précis et lents, l’œil vif aux aguets, se saisit d’un texte – la Genèse, l’Apocalypse, la règle de Saint-Benoît, les épitres de Saint-Paul …, et en suit le tracé, le déchiffre, le désosse, le réécrit, lui donne un autre contour, une autre lumière.  A partir de la lettre qui est son vrai support, son écorce, elle cherche un rythme, mêle selon le texte sur lequel elle se concentre, le français, le latin, le grec, le cyrillique, le braille même, et le prodige s’accomplit. L’huile, l’aquarelle, la gouache ou l’encre jouent avec le vide et le plein et les signes deviennent, strate après strate, une chair vivante, un scintillement de molécules. Le graphisme absorbe l’espace et se fait image. Reculez-vous maintenant et respirez : la page écrite devient tableau. » Pierre Cabanne
 
Rémy PASTOR
Rémy Pastor a la veine picturale dilatée. Son autodidactisme – mais peut-on dire d’un artiste qui a passé sa vie à contempler et observer les œuvres des maîtres qu’il est autodidacte ? – se double d’une créativité hors du commun. …. Les œuvres de Rémy Pastor ne proposent pas. Elles s’imposent. Et elles en imposent. Elles affirment la réalité d’un monde intérieur partagé entre une apparente naïveté et une redoutable maîtrise. L’innocence alliée à la force donne un résultat sans ambiguïté, tout en puissance et en sensualité. Devant elles, aucun doute n’est possible. Il y a un superbe élan dans cette peinture-là.
Ce qui frappe d’abord, c’est le parfait équilibre de la toile. Une composition incontestable, sans à-coups, sans faille, sans la moindre trace de dérobade. Et puis les thèmes. Des corps humains amplifiés, structurés jusqu’à la sculpture, qui se devancent, se superposent, sortes de poupées russes athlétiques aux allures de bûcherons. Et puis le trait qui va à l’essentiel, comme dans les dessins d’enfants. Comme dans les peintures pariétales des grottes de Lascaux.
Chaque toile a une histoire, secrète et cependant lumineuse. Le titre a valeur d’indice, de révélation. Il n’y a qu’à suivre la voie qui est montrée et la peinture de Rémy PASTOR éclate comme une évidence. Pas d’états d’âme inutiles, mais une grande candeur, une simplicité qu’il est d’usage de qualifier de biblique. Et peut-être bien qu’elle l’est. Il y a dans ce travail-là quelque chose qui rejoint la grandeur archaïque et monumentale de l’épopée.  Josée BARNEIRAS
 
 
 


Galerie ECRITURES 1 rue Pierre Petit 03 100 MONTLUCON   
http://www.koifaire.com/auvergne/galerie,ecritures-15609.html
 facebook  http://www.facebook.com/galerie.ecritures