Vidéo "Mino jette l'encre" par Balthazar Forcalquier
http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=iDs1PRyCP2I
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vendredi 30 août 2013
samedi 24 août 2013
Cédric Cavenaille: 15 ans de musique
Allez, on tourne une page.
15 ans de musique derrière moi, que je vous invite à découvrir à travers différents extraits. Des compos, des reprises, des improvisations, des concerts, voici un petit aperçu de ma vie musicale.
15 ans de musiqu...e, c'est : 15 groupes - 50 musiciens - 70 concerts
Maintenant, c'est une toute nouvelle aventure avec Eleventh Moon avec qui je l'espère, nous irons le plus loin possible.
En attendant, bonne écoute.https://soundcloud.com/sydouille
Jérôme Pintoux, ancien professeur à Wimille, analyse les chansons de Bob Dylan
http://www.lavoixdunord.fr/region/jerome-pintoux-ancien-professeur-a-wimille-analyse-les-ia31b49090n1491076
Publié le 23/08/2013 - Mis à jour le 23/08/2013 à 12:27
Publié le 23/08/2013 - Mis à jour le 23/08/2013 à 12:27
Par JEAN-PHILIPPE DELATTRE
Jérôme Pintoux a enseigné le français, la littérature et le latin. Pendant deux ans, il a été professeur à Wimille. Et à côté de cela, il a toujours été un passionné de musique. Aujourd’hui retraité, il vient de sortir un ouvrage sur les chansons de Bob Dylan.
Originaire de Poitiers, Jérôme Pintoux a été Boulonnais d’adoption pendant deux ans, de 1980 à 1982. Il a habité Ambleteuse, puis Wimereux, pendant ce qu’il appelait « les années new wave. C’était l’époque où on commençait à voir les clips à la télé ». S’il enseignait le français et le latin à Wimille, il vouait déjà à l’époque un culte à la musique, en particulier au rock. Parmi ses idoles figure Bob Dylan, qu’il considère comme une référence de la « poésie anglophone. J’ai toujours essayé de creuser les textes de Bob Dylan, Jimi Hendrix, Marc Nolan ». Déjà, pendant son activité, il écrivait pour des revues artistiques, « pour me sortir du contexte morose de l’Éducation nationale ». Mais c’est surtout depuis son départ en retraite qu’il peut s’adonner à cette passion et sortir des ouvrages complets.
Bob Dylan de A à Z
Sa dernière création : Bob Dylan, dictionnaire par Jérôme Pintoux, édité chez Camion Blanc. « Ce n’est pas une biographie, explique l’auteur. Ce sont des analyses de chansons, ou de thématiques. Ce n’est pas un ouvrage exhaustif. » Comme son nom l’indique, le livre est un abécédaire, qui classe les sujets par ordre alphabétique. Se succèdent les titres des chansons ou les thèmes, comme « anarchie » ou « anachronie », jusqu’à « zimmerman », dernier mot de ce dictionnaire – c’est aussi le véritable nom de famille de Bob Dylan.
« Il y a des entrées multiples, avec un but toujours didactique. Ce n’est pas du tout un livre people . Ce n’est pas une énième biographie, comme c’est la mode. Dans les livres sur les rockeurs, on parlera plus des addictions de John Lennon que de son imaginaire par exemple. On se limite souvent à des saccages d’hôtels, la drogue, les guitares... Ma démarche est différente. » Fan du chanteur, il s’est donc attaqué à l’œuvre de Dylan plutôt qu’à sa vie. Sa période préférée : les années 60. « À l’époque, il avait un certain génie. Maintenant, il a juste du talent ! » En toute logique, Jérôme Pintoux a donc beaucoup insisté sur cette période dans son livre. Sans oublier le reste pour autant. « Il faut savoir qu’un type comme Dylan a été nobelisable. Il a failli avoir le prix Nobel en 2011 et 2012. Il a traversé le siècle, même si maintenant il n’est plus que l’ombre de lui-même. »
Un livre bien travaillé
« Ce livre, ça fait plusieurs années que je le peaufine. Je l’avais présenté à une maison d’édition en 2006, mais il avait été refusé parce que Dylan n’était pas à la mode. Maintenant, Dylan plaît aux jeunes. Tant mieux ! » Passionné des textes du chanteur depuis toujours, il a eu le temps de bien l’étudier. « Je m’intéresse à Dylan depuis très longtemps. On trouvait les paroles dans certains disques. J’ai trouvé des partitions en Angleterre et en Hollande, pour avoir les paroles. Mais il a fallu que je traduise tout ! J’ai tout dactylographié en 95. J’ai tout recopié sur ordinateur vers 2000. En fait, le bouquin est prêt depuis une dizaine d’années. C’est une somme de travail considérable sur des années. C’est ambitieux, mais j’aimerais bien que mon livre serve de référence. Mon but, c’est d’approfondir, de décrypter. J’aimerais que ça accroche aux États-Unis, qu’ils le traduisent et que Dylan le lise. »
Et s’il venait à rencontrer l’artiste, que lui dirait-il ? « Je lui demanderais quel poème de Rimbaud il préfère. Et il me demanderait sûrement quel est le vôtre ? »
Balthazar Forcalquier : Mino révèle des mondes
http://sapristibalthazar.over-blog.com/article-mino-revele-des-mondes-119494652.html
Texte et photos: Balthazar Forcalquier
Texte et photos: Balthazar Forcalquier
Une fugue pour accompagner cette exploration, une fugue, bien sûr
Mino DC est un artiste, un vrai, rien à voir avec ceux qui papillonnent quelques semaines et pondent une « œuvre » en pontifiant. Non, lui, il se frotte depuis des lustres aux tourments de la création, et je ne serais pas très étonné d'apprendre qu'il y a laissé, parfois, un peu de sa propre viande.
Mino expose des photos en ce moment au « Trompe Souris Café» link, jusqu'à la fin du mois d'août. C'est beau, émouvant, rare.
La technique n'est pas infernale : il photographie des « trucs » dans son jardin, ou bien dans sa cuisine. Il sature les couleurs. Il imprime les images et les plastifient. Voilà la manière dont il s'explique sans barguigner avec une sorte de fraîcheur juvénile et une volubilité candide.
Ces images mènent alors une vie indépendante d'une somptueuse richesse.
Les assises en contreplaqué de chaises d'école abandonnées au temps s'ouvrent en feuilles comme des aurores boréales palpitantes ou les plis compliqués des végétaux exotiques luxuriants et vénéneux .
Des tâches de peinture semblent des amas de constellations, des nurseries moelleuses d'étoiles, des mondes lointains et doux qui inventent leur propre lumière.
Des feuilles tombées au sol se racornissent comme de vieux cuirs ou bien font penser à ces vallées solitaires que des caméras automatiques nous envoient de Mars.
Une planche lardée de coups de cutter, qui a subi les assauts de l'artiste en partance pour d'autres créations anciennes, restitue à sa façon de rugueux souvenirs, hésitants, amples : ce sont les cicatrices de doutes, d'envolées et de lutte.
Le drapée d'une bâche plastique emprunte sa fluidité à un friselis d'eau, mais un friselis qui serait sous acide et se parerait de teintes fluo et d'ondulations extravagantes.
Un fond de graisse dans une poêle nous envoie un message codé, éminemment gracieux, avec des nuances de couleurs que seule la nature ose toujours avec une audace et une délicatesse stupéfiantes.
Chaque tableau est composé de plusieurs images qui se répondent, apportent un contrepoint, « c'est mon côté Pop Art »dit humblement l'immodeste Mino. C'est aussi l'expression d'une connaissance fine des nuances et des unions de teintes qui ne s'apprend nulle part ailleurs que dans l'atelier. En ce sens encore Mino est un artiste qui a fait des milliers de gammes pour parvenir à maîtriser les règles infernales, certes impérieuses mais aussi nécessairement inspirées, de l'harmonie et des fugues.
Son ami JJ Bosstoo accompagne cette exposition d'une matière sonore composée de cliquetis, murmures, chuchotis d'outils, chocs, interjections, bavardages d'oiseau et souffles. On ne pouvait rêver meilleure escorte pour entrer dans cet univers.
Entrée gratuite.
Mino DC 12, rue du lavoir,79600 Airvault.
Voir aussi
Mino se masque et se dévoile http://www.youtube.com/watch?v=UocLRExPgcg
jeudi 8 août 2013
AD Winans: FINAL TREYVON MARTIN POEM
WHEN A BLACK BOYS WALKS HOME ALONE AT NIGHT
who would have thought
skittles and icetea was
a death sentence
not even Dr. Oz
hard rain falling
lady death whisper
in the air
a boy with a dream
walks home at night
to watch an all-star
basketball game
gunned down by a wanna-be cop
and Florida's "stand your ground"
license to kill law
justice denied
by a poor prosecution team
and a judge's tortured
jury instructions
for fear the verdict
might be overturned on appeal
who would have thought
skittles and icetea was
a death sentence
not even Dr. Oz
when a black boy with a dream
walks home alone at night
walks home alone at night
hard rain falling
lady death whisper
in the air
a boy with a dream
walks home at night
to watch an all-star
basketball game
gunned down by a wanna-be cop
and Florida's "stand your ground"
license to kill law
when a black boy with a dream
walks home alone at night
walks home alone at night
justice denied
by a poor prosecution team
and a judge's tortured
jury instructions
for fear the verdict
might be overturned on appeal
when a black boy with a dream
walks home alone at night
no appeal for Treyvon
no appeal for the dead
in the State of Florida where
a young black boy
must forever fear
to walk home alone
in the dark of night
always within a legal
sniper's gun sight
walks home alone at night
no appeal for Treyvon
no appeal for the dead
in the State of Florida where
a young black boy
must forever fear
to walk home alone
in the dark of night
always within a legal
sniper's gun sight
when a black boy with a dream
walks home alone at night
lock and load the chamber
no safety on the gun
make it as black as the night
holster it at the back hip
to keep it from sight
know the law is on your side
black is black white is white
it's OK to shoot on sight
walks home alone at night
lock and load the chamber
no safety on the gun
make it as black as the night
holster it at the back hip
to keep it from sight
know the law is on your side
black is black white is white
it's OK to shoot on sight
when a black boy with a dream
walks home alone at night
Mino DC: vernisage samedi 10 août à partir de 18h
vernisage
samedi 10 août à partir de 18h
projection de
"Mino's décheteck" à 22h
un film de
Jérôme Marichy de 62 minutes
mercredi 31 juillet 2013
Mino DC: La Nouvelle République: La déchethèque : de l'art contemporain
http://www.lanouvellerepublique.fr/Deux-Sevres/communes/Airvault/n/Contenus/Articles/2013/07/29/La-dechetheque-de-l-art-contemporain-1563466
29/07/2013 05:34
A l'arrivée dans ce paysage, c'est une ambiance sonore qui emporte les oreilles. Le regard est perturbé : où regarder et comment regarder ? L'artiste apparaît et tout prend vie, se raccorde et se raconte. L'ex-chanteur de rock du groupe « Raticide » dévoile son jardin, ses œuvres, ses déchets. "Chaque pièce ici a une histoire avec moi, le mur de pompes utilise toutes mes chaussures de scène" dévoile Mino. Art contemporain, art naïf, art populaire ? Tout se confond dans un vacarme artistique. Mino est dans sa déchethèque : chaque objet, épluchure, feuille de plastique a un vécu. Il connaît chacun et nourrit dans sa tête une petite fiche comme en médiathèque : date de production, utilisation, de mise en déchethèque… Les œuvres sont en évolution constante, vivantes par les affres du temps qui les transforment.
Les sculptures naissent et meurent
Ses voisins l'acceptent bien comme ça et s'intéressent à son travail. Les enfants l'ont surnommé « Monsieur Coccinelle » en référence à une de ses pièces visible de la rue. Depuis 1980 qu'il s'est installé au Grand Moiré, son travail de création évolue et est en perpétuel mouvement.
Des œuvres à entendre par des installations sonores ou par la volonté du vent. Inépuisable, Mino embarque et transforme son monde et les objets qui le peuplent.
Visite gratuite sur rendez-vous uniquement 05.49.69.74.84 ateliermino.free.fr
29/07/2013 05:34
Mino devant son « mur de pompes ».
A l'arrivée dans ce paysage, c'est une ambiance sonore qui emporte les oreilles. Le regard est perturbé : où regarder et comment regarder ? L'artiste apparaît et tout prend vie, se raccorde et se raconte. L'ex-chanteur de rock du groupe « Raticide » dévoile son jardin, ses œuvres, ses déchets. "Chaque pièce ici a une histoire avec moi, le mur de pompes utilise toutes mes chaussures de scène" dévoile Mino. Art contemporain, art naïf, art populaire ? Tout se confond dans un vacarme artistique. Mino est dans sa déchethèque : chaque objet, épluchure, feuille de plastique a un vécu. Il connaît chacun et nourrit dans sa tête une petite fiche comme en médiathèque : date de production, utilisation, de mise en déchethèque… Les œuvres sont en évolution constante, vivantes par les affres du temps qui les transforment.
Les sculptures naissent et meurent
Ses voisins l'acceptent bien comme ça et s'intéressent à son travail. Les enfants l'ont surnommé « Monsieur Coccinelle » en référence à une de ses pièces visible de la rue. Depuis 1980 qu'il s'est installé au Grand Moiré, son travail de création évolue et est en perpétuel mouvement.
Des œuvres à entendre par des installations sonores ou par la volonté du vent. Inépuisable, Mino embarque et transforme son monde et les objets qui le peuplent.
Visite gratuite sur rendez-vous uniquement 05.49.69.74.84 ateliermino.free.fr
Ami Barak: Celeste Prize 2013, 5th edition - deadline 31 July
Last days to enter your work in Celeste Prize, it’s your opportunity to be part of an important talent scouting event: your work will reach a worldwide audience, it will be assessed by an international jury of renowned curators, you could win cash from among 20,000 € prizes and take-up one of several benefits on offer.
Deadline for entry is Wednesday 31 July.
More information:
http://www.celesteprize.com/celesteprize2013/
lundi 29 juillet 2013
Parution de BOB DYLAN Dictionnaire, de Jérôme PINTOUX
BOB DYLAN
Dictionnaire
Dictionnaire
Auteur | Jérôme Pintoux |
Date de parution | 18 juillet 2013 |
Prix | 30 € |
Nombre de pages | 312 |
ISBN | 9782357793224 |
Code | CB237 |
lundi 22 juillet 2013
Jérôme PINTOUX: BOB DYLAN Dictionnaire
BOB DYLAN
Dictionnaire
de Jérôme PINTOUX
Sortie le 15 juillet , éditions Camion Blanc:
http://www.camionblanc.com/?p=detail_livre&ID=528
Dictionnaire
de Jérôme PINTOUX
Sortie le 15 juillet , éditions Camion Blanc:
http://www.camionblanc.com/?p=detail_livre&ID=528
mardi 16 juillet 2013
Galerie Ecritures: Exposition d'été
Jusqu’au 14 septembre, la galerie ECRITURES a accroché
sur ses cimaises les œuvres des peintres en permanence dans la galerie : CINQUIN,
Roland COGNET, Bruno DANJOUX, José DUBOIS, ESTAQUE, FISSORE, GUERRERO, Pierre
LAFOUCRIERE, Guy MADEVERY, Pierre MARCHAND, Claire MOREAU, Rémy
PASTOR
CINQUIN
Jacques Cinquin, né le 1er octobre 1942 à Paris. Diplômé
de l'école nationale supérieure des arts appliqués de Paris(1964). Créateur de
tapis chez France tapis-Paris, puis maquettiste chez Métro Bus Publicité-Paris.
Passionné par la tapisserie, Cinquin effectue ses premiers voyages à Aubusson en
faisant un stage à l'école nationale d'art décoratif, dirigée par Michel
Tourlière.
Il rencontre le peintre Françoise Lardeau qu'il épouse en
1967. En 1968 et 1969 aux Etats-Unis (New York) Cinquin collabore avec des
peintres américains à la mise au point d'une trentaine de tapisseries
monumentales. Retour à Aubusson en 1970 où il s'installe définitivement. II
devient professeur à l'école nationale d'art décoratif où il dirige l'atelier
d'art mural. A partir de ce moment, il participe avec Françoise Lardeau-Cinquin
à toutes les recherches concernant la tapisserie. Passionné de cirque, il
devient un fidèle du festival international du cirque de Monte-Carlo dont il
s'inspire depuis 1981 pour ses nombreux dessins, peintures et tapisseries, sur
ce monde qu'il affectionne particulièrement...et qui le lui rend
bien.
Roland COGNET
Roland COGNET vit en Auvergne, au pied de la chaîne des
Puys, et enseigne à l’école supérieure d’art de Clermont Métropole. Au début des
années 1980, l’artiste formule un enjeu, catalyser dans un même corps sculptural
les quatre essences fondamentales : le minéral, le végétal, l’animal et
l’humain. Il y parvient avec la savante complicité de ses mains, et si l’oeuvre
au cours de son trajet s’ouvre à de nouveaux registres, sa feuille de route ne
changera pas. L’artiste se positionne dans une filiation historique à la
sculpture concrète américaine et française : Mark Di Suvero, Tony Grand, Robert
Morris, Bruce Nauman, Martin Puryear ; et tient en affection des personnalités
tels Michael Fried ou Etienne Martin,qu’il a bien connus. En 1992, le FRAC
Auvergne fait l’acquisition de deux sculptures, puis d’une troisième en 2002. En
1995, Dominique Marchès organise une exposition personnelle de l'artiste au
centre d’art contemporain de Vassivière en Limousin où il produira la sculpture
« Moulage » dans le Parc de sculptures. En 2003, Anthony Caro l’invite au
Triangle Artists’Workshop et il réalise un ensemble de travaux à Pine Plains, à
New York. Par la suite, la collection Philip I. Bermen à Philadelphie acquiert
quatre œuvres d’importance. En 2004 le musée d’art Roger Quilliot à
Clermont-Ferrand lui consacre une exposition.
La technique employée comme pensée
déployée
Une matière temps à
sculpter
Il y a bien du cogito dans la technique gestuelle, une
révélation ressentie par Roland Cognet encore enfant dans l’atelier paternel :
la technique employée est une pensée déployée. Ce leitmotiv, appliqué à des
résultats formels, à bien y regarder oriente un axe exigeant de la sculpture
contemporaine. L’oeuvre poursuit une ambition qui n’a rien de simple et qui
oblige à ruser, tel un animal s’engageant sur des rondins de bois : s’affronter
directement, audacieusement, autant à la création magistrale de la nature qu’à
la nature de matériaux constituant le temps, matière insculptable qui trouve
ainsi condition à être sculptée dans la matière temps. Ce seront des troncs
d’arbres imposants, équarris ou entiers, des blocs monolithiques, des blocs
hybrides, des matières chaudes et ligneuses de chênaie, de frênaie, de pinède ou
de sapinière, la pierre volcanique de la région, le granit dur et froid de tous
les pays, le métal d’acier sévère, l’inox, le zinc, le bronze, le plomb. Chaque
pièce, chaque série innove dans sa méthode de travail, associant s’il le faut
des modelages de matières indurées : ciment, plâtre, résine. La sculpture
s’affirme alors posturale, fortifiant l’espace intérieur, se mesurant au
paysage, indexant ses valeurs ou le glorifiant. Et si la chose est périssable
comme le bois, l’artiste s’adresse à elle par le verbe du geste : caparaçonner,
protéger, mouler, soutenir, peindre, prolonger, creuser, soigner, et cautériser
même.
Et si le défi semble impossible à relever, un portique
tuteur va tirer la masse vers le haut.
Bruno DANJOUX
Cet
artiste originaire des Cévennes tente au cours de ses expériences de réaliser la
synthèse que l’on croyait impossible entre les arts dynamiques et les arts
plastiques : la peinture et la danse. On ne peut dire, tant les deux
s’interpénètrent dans la recherche de Danjoux, s’il s’agit de peindre la danse
ou de danser la peinture. Sous une apparente diversité, c’est un projet
extrêmement cohérent qui conduit sa recherche. Travaillant sur le livre
Les Montagnes du soir, de Lionel Bourg, il arpente les paysages
des Cévennes et tente de transcrire sous forme de petits tableaux les
impressions qu’il en retire, puis il fait traduire le livre en braille et
propose à des non voyants des lectures à voix basse pendant lesquelles il
improvise une chorégraphie. Il créera ainsi la Nuit des corps, une chorégraphie
pour quatre malvoyances.
José DUBOIS
Né en 1970 José Dubois est diplômé des Arts Appliqués
d'Yzeure et des Beaux Arts de Bourges. José Dubois vit et travaille à Bourges.
Il a déjà exposé dans des lieux prestigieux en France, on trouve ses oeuvres
dans certaines collections publiques. José DUBOIS expose et
peint depuis 1986.
ESTAQUE
Né le 3 janvier 1945 à Saint Girons (Ariège). Peintre et
sculpteur français autodidacte. Travaille en Creuse. Débute la sculpture à la
fin des années 60 par un travail fortement imprégné de l’Art roman. Très vite il
s’oriente vers la sculpture polychrome.
Son inspiration est alors riche et variée :
- Scènes de la vie quotidienne
- Allégories poétiques
- Dédoublement de la personnalité par l’alternance des
bouches et des yeux.
- Reliquaires.
- Bois assemblés
- Sculptures jeux...
Son oeuvre
sculptée est indissociable de ses recherches graphiques. Dessins, peintures,
gravures et papiers découpés ou déchirés permettent à son imaginaire une grande
liberté de création sans pour autant perdre de sa puissance évocatrice.
Sa démarche est basée sur la créativité, la
recherche et l’expérimentation. Son travail se présente sous la forme de
reliefs, bas-reliefs, sculptures. Ses matériaux de prédilection sont le bois, le
carton, la pierre.
Le contenu est un retour aux choses simples,
faussement naïves ou primaires, sa technique puise ses sources avec
application vers la gestuelle de l’artisan, de l’ouvrier qui taille, découpe,
sculpte et assemble.
Sa démarche intellectuelle, dirigée par une
approche dictée par la forme où la chromatique, amène la réflexion vers des
éléments essentiels de notre vie, de notre culture, de notre civilisation. Elle
est établie par cycles thématiques ou concepts, elle aborde aussi bien
l’actualité, la pensée, l’engagement individuel que la poésie et les références
à l’histoire, à l’art, à ses techniques de base, à son devenir.
Inclassable parce que instable dans sa création
continuellement renouvelée depuis qu’il a touché au crayon, noir, à papier, de
couleurs, à la plume, à l’encre, au pinceau, à la peinture, aux ciseaux à
papier, au papier, au carton, à l’eau, au vin, au vinyle, au bois, au charbon,
au bois, coupé des lauriers, déchiré des papiers, du tissu, tranché du bois,
arraché les racines, taillé des copeaux, au ciseau, au fermoir, à la gouge, à la
hache, avec les dents. Avec et sans gants, à la pointe et au marteau, ficelé les
deux bouts, collé, plié, déchiré, gravé, encré, tiré, retiré, pressé, pas encré,
relié, recouvert, découvert, aligné, trié des galets, rangé, posé, scellé,
cimenté, c’est assez énuméré pour aujourd’hui
FISSORE
Le peintre de la douceur en couleurs.
Comment mettre des mots sur l’œuvre de Philippe Fissore
sans parler de soi quand l’artiste se met à nu, sans se dévêtir pudiquement
quand l’artiste enveloppe le contemplateur d’un trait si sensuel? Edward Hopper
me susurre que "Si on pouvait le dire avec des mots, il n'y aurait aucune raison
de le peindre", il détient sans aucun doute une des nuances de la palette
oxymorique de Philippe. Je poursuis pourtant mon questionnement tout en
pressentant que si les traits du Maître de la douceur en couleurs m’emmènent
lentement sur les lignes courbes du pourquoi, il n’y aura pas de parce que… Les
tableaux de Philippe me parlent de moi tout en me conduisant à l’oubli de
moi-même, ses femmes portent parfois des masques et font tomber les miens, il
m’ouvre sur mon paysage intérieur…je crois comprendre puis le sens
m’échappe.
Je m’assois, pour faire une pause dans un monde qui va
trop vite, entourée de son œuvre prolifique, je me coupe du monde pour mieux me
retrouver. Je me laisse happer par le mouvement de son pinceau, je suis dans le
tableau, ravie au sens littéral. Je suis la femme sphinge qui dandine ses
leurres sans malice aucune, qui les offre aux spectateurs car dans l’acte de
donner, il y a toujours celui de recevoir. Je suis Danaé, je suis Odalisque, je
suis chat, je suis comédienne, je suis mère, amante, maîtresse conquise qui
n’offre plus l’intérêt des jeux de l’amour et de la séduction. J’abdique, puis,
je refais mon apparition, lorsqu’on m’attend le moins, pour murmurer aux
amoureux d’Art que je n’ai pas livré tous mes joyaux cachés et que je peux
encore leur en conter. Je deviens femme, pur corps, pur esprit. Je deviens la
peinture du peintre, protéiforme, cercle et cube à la fois. Je deviens femme
paysage, déconstruite pas le kaléidoscope de la subjectivité de l’artiste et
réunifiée par ses retouches multiples, toutes mes facettes ont été adoucies par
son pinceau amoureux. Je vous offre mes formes, dévoile mon mont Vénus, mes
seins sont les sommets bombés des montagnes émoussées, des volcans convexes, je
pars en voyage, mais je reviens toujours, je suis le cercle de l’Eternel Retour,
j’oublie le temps qui devient rond et l’espace qui devient courbe. Mais je suis
aussi pied, celui qui m’élève et m’ancre dans la réalité. Je suis le regard
poignant de l’Elégante, incomprise puis rassurée car l’œil du peintre a bien
capté le contraste entre ma réserve et ma séduction. Je me reconnais à travers
lui : il m’a révélé une partie de moi que j’ignorais. J’ai l’étrange sentiment
d’avoir assis ma solitude à côté de celle du peintre qui a patiemment rassemblé
mon être éclaté. Je me sens apaisée, singulière et universelle, une femme qui a
un corps, une femme qui pense aussi. La peinture de Philippe Fissore parle des
femmes…aux Hommes, elle est une médiatrice, elle m’offre « quelque chose de
simple, quelque chose de beau, quelque chose d’utile » comme l’écrit si bien
Prévert…, elle répond à mes rêves. La boucle est bouclée, la peinture de
Philippe ne s’explique pas, elle se ressent, elle se rêve… Texte de Catherine
Faure.
GUERRERO
Il
a choisi pour nom d'artiste la région où il est né au Mexique mais où il n'a pas
vécu. Adopté à l'âge de trois mois, Vincent Lorin, 19 ans, étudie les Beaux-Arts
à Dijon. Chez lui, la question des origines se résout dans la peinture.
« J'écris le tableau », par Guerrero. « Le dessin,
pour moi, est devenu rapidement une évidence. Un besoin d'expression. Peut être
sous estimé trop longtemps. Sous estimé la capacité d'expression et d'intimité
qu'il pouvait avoir. Sous estimé peut être aussi comme médium de communication
vers le monde extérieur. La peinture m'avait relativement laissé indifférent.
Sûrement à cause de mauvais souvenirs à l'école primaire. Puis un jour, une
curiosité qui se fait ressentir. A la suite d'une exposition de peinture dans un
centre d'art contemporain, les couleurs appliquées de manières intrigantes sur
les toiles m'étonnent. La peinture prend une autre dimension. Ce n'est pas une
simple histoire de rouge ou de bleu et de vert, mais d'intensité. L'âme de la
création est bien présente. Pas forcément de manière implicite (heureusement).
Elle imprègne et contrôle la surface qui la soutient mais aussi le spectateur.
Je suis pris dans un filet. Suis-je ensorcelé ? Ce n'est pas non plus une
question de beauté ni de laideur. C'est de l'émerveillement. Je suis émerveillé
en permanence. »
Pierre LAFOUCRIERE
Né en 1927 à Louroux-de-Bouble (03), Pierre Lafoucrière
vit et travaille à Meudon et dans l’Allier. Parti de la figuration, son
itinéraire l’a mené d’une peinture aux couleurs fortes et riches à une vision
transcendée de la nature, à la fois raffinée et plus écrite. Deux rencontres ont
profondément marqué sa vie de peintre : Paul Gay dans les années 50, Nane Stern
en 1974.
A partir de 1953, ses oeuvres sont montrées en France et à
l’étranger : Allemagne, Algérie, Canada, Danemark, Indonésie, Israël, Japon,
Maroc, Nouvelle-Zélande, Suède, Suisse…
L’oeuvre de Pierre Lafoucrière dont la peinture heureuse
puise ses arguments dans la lumière et les débats de la couleur, le prouve à
l’envi.
On pourrait, à bon droit, parler d’abstraction lyrique à
son propos. Ce serait trop vite dit. On devine en effet dans ses compositions
alertes une telle gourmandise de la matière, fût-elle de l’énigme et de
l’émotion, c’est-à-dire d’un second degré du réel, qu’elles n’ont pu naître, on
le sent bien, que d’un commerce amoureux avec le concret du monde. Lumière,
mouvement, couleurs - or et bleu surtout - sont les instruments primordiaux
d’une quête spirituelle qui scrute les formes et leurs mystères à l’état
naissant. Perpétuelle genèse, oui, que ces ruptures et déploiements tracés sur
la toile ou plutôt captés dans la transparence. Il y a là une telle légèreté du
geste alliée à une si juste maîtrise - celle du maître-verrier - qu’on reste
confondu, comme devant un ciel de Turner, face à l’apparition des secrètes
nuances de la vie. Familier de l’oeuvre des poètes que souvent il accompagne et
enlumine, animé comme eux de la fiévreuse quête qui tente l’incertain et
l’indistinct, ce peintre-ci est naturellement tout appliqué aux rythmes, aux
assonances, aux variations mélodiques. On dirait toujours qu’apparaît sous nos
yeux la matière claire et fragile d’un poème.
Depuis quelques années, Lafoucrière paraît être entré
dans une perspective poétique dictée par une appréhension moins baroque, à la
fois plus raffinée et plus écrite, de l’espace et du signe vital. Cette vision
transcendée de la nature doit à la lumière une part de sa très attachante
qualité. Parallèlement à la peinture, il se consacre à des réalisations murales
dans le domaine de l’art sacré.
Ami des poètes, il a illustré certaines éditions
originales de JM Barnaud, A. Borne, L. Dallant, H. Kréa, J.F. Manier
Guy MADEVERY
Guy MADEVERY est né à Montluçon en 1949, autodidacte et
très tôt intéressé par le dessin et les couleurs, ce besoin se transforme très
vite en passion qui deviendra une vocation. Les compositions de Cézanne
l’amènent à la découverte de Kandinsky jusqu’à l’œuvre des champs colorés de
Rothko. Un travail incessant lui permet de se libérer de cette fascination pour
orienter son travail sur la symbolique du carré et de la dématérialisation du
cube vers une autre considération interprétation de l’espace. Proche de Kasimir
Malevitch par ses formes géométriques, de Kandinsky pour la couleur ou Miro, ce
peintre, dessinateur, sculpteur, installé dans le sud de la France nous enchante dans
ses recherches et évolutions, toile de jute, encre de chine et acrylique,
superbes matières pour ses inspirations aux résultats magnifiques.
Matériaux employés : toile de jute, encre de chine et
acrylique
Pierre MARCHAND
Né à Paris en 1960, Pierre Marchand tient de son père,
menuisier-charron, son amour pour le travail du bois. Grâce à une formation très
poussée en ébénisterie, il va acquérir un savoir-faire qui lui permet, dans les
années 80, d’aborder en autodidacte une carrière artistique. Sa pratique
commence donc tout naturellement par la sculpture. Ce n’est que dix ans plus
tard qu’il abordera la peinture. L’œuvre de Pierre Marchand est inspirée
principalement par la nature et les questionnements qu’elle fait naître chez
l’homme d’aujourd’hui, qui en est de plus en plus dépossédé. Il se refuse dans
sa sculpture à utiliser du bois exotique. Son choix se porte sur les espèces
locales, sans jamais sacrifier un arbre : son matériau sera du bois tombé, sauvé
du coup de la destruction, et porteur d’un message par sa réincarnation en objet
artistique. Le travail de création devient ainsi le symbole d’une sorte de
réconciliation entre l’homme et son milieu naturel : un pas vers la
sagesse.
Claire MOREAU
Née à Paris en 1951. « Regardez, Les touchent vibrent
dans l’air gris ou bleu, c’est de la peinture, subtile, raffinée, à fleur de
toile, un tissu presque arachnéen de signes sensibles. Approchez-vous, ces
signes sont des lettres qui elles-mêmes sont des phrases, une écriture se
dessine, se déroule. D’un pinceau agile et transparent comme une aile de
papillon, Claire Moreau, à petits gestes précis et lents, l’œil vif aux aguets,
se saisit d’un texte – la
Genèse , l’Apocalypse, la règle de Saint-Benoît, les épitres de
Saint-Paul …, et en suit le tracé, le déchiffre, le désosse, le réécrit, lui
donne un autre contour, une autre lumière.
A partir de la lettre qui est son vrai support, son écorce, elle cherche
un rythme, mêle selon le texte sur lequel elle se concentre, le français, le
latin, le grec, le cyrillique, le braille même, et le prodige s’accomplit.
L’huile, l’aquarelle, la gouache ou l’encre jouent avec le vide et le plein et
les signes deviennent, strate après strate, une chair vivante, un scintillement
de molécules. Le graphisme absorbe l’espace et se fait image. Reculez-vous
maintenant et respirez : la page écrite devient tableau. » Pierre
Cabanne
Rémy PASTOR
Rémy Pastor a la veine picturale dilatée.
Son autodidactisme – mais peut-on dire d’un artiste qui a passé sa vie à
contempler et observer les œuvres des maîtres qu’il est autodidacte ? – se
double d’une créativité hors du commun. …. Les œuvres de Rémy Pastor ne proposent pas. Elles
s’imposent. Et elles en imposent. Elles affirment la réalité d’un monde
intérieur partagé entre une apparente naïveté et une redoutable maîtrise.
L’innocence alliée à la force donne un résultat sans ambiguïté, tout en
puissance et en sensualité. Devant elles, aucun doute n’est possible. Il y a un
superbe élan dans cette peinture-là.
Ce qui frappe
d’abord, c’est le parfait équilibre de la toile. Une composition incontestable, sans
à-coups, sans faille, sans la moindre trace de dérobade. Et puis les thèmes. Des
corps humains amplifiés, structurés jusqu’à la sculpture, qui se devancent, se
superposent, sortes de poupées russes athlétiques aux allures de bûcherons. Et
puis le trait qui va à l’essentiel, comme dans les dessins d’enfants. Comme dans
les peintures pariétales des grottes de Lascaux.
Chaque toile a
une histoire, secrète et cependant lumineuse. Le titre a valeur d’indice, de
révélation. Il n’y a qu’à suivre la voie qui est montrée et la peinture de Rémy
PASTOR éclate comme une évidence. Pas d’états d’âme inutiles, mais une grande
candeur, une simplicité qu’il est d’usage de qualifier de biblique. Et peut-être
bien qu’elle l’est. Il y a dans ce travail-là quelque chose qui rejoint la
grandeur archaïque et monumentale de l’épopée.
Josée BARNEIRAS
Galerie ECRITURES 1 rue Pierre Petit 03 100 MONTLUCON
http://www.koifaire.com/auvergne/galerie,ecritures-15609.html
facebook http://www.facebook.com/galerie.ecritures
lundi 15 juillet 2013
Quelques nouvelles de l'éclat
Bonjour
La page des nouveautés du second semestre a été mise à jour hier et vous pourrez découvrir les titres de la rentrée et lire quelques extraits ou préfaces. La page sera étoffée dans le courant de l'été.
Dès septembre, déjà, un nouveau livre de Paolo Virno, "Et ainsi de suite. La régression à l'infini et comment l'interrompre", s'attache à un "détail" (la "régression à l'infini") qui en dit long sur notre difficulté à faire face au monde tel qu'il est. Et dès lors, comment l'interrompre? Comme toujours chez Virno, on part d'un point et… on va le plus loin possible dans l'analyse. Après Opportunisme, cynisme et peur (1991) ou Grammaire de la multitude (2002) c'est le cinquième livre de Virno traduit à l'éclat.
La page des nouveautés du second semestre a été mise à jour hier et vous pourrez découvrir les titres de la rentrée et lire quelques extraits ou préfaces. La page sera étoffée dans le courant de l'été.
Dès septembre, déjà, un nouveau livre de Paolo Virno, "Et ainsi de suite. La régression à l'infini et comment l'interrompre", s'attache à un "détail" (la "régression à l'infini") qui en dit long sur notre difficulté à faire face au monde tel qu'il est. Et dès lors, comment l'interrompre? Comme toujours chez Virno, on part d'un point et… on va le plus loin possible dans l'analyse. Après Opportunisme, cynisme et peur (1991) ou Grammaire de la multitude (2002) c'est le cinquième livre de Virno traduit à l'éclat.
Puis la première traduction en français d'un livre de Rita di Leo,
"L'expérience profane. Du capitalisme au socialisme et vice-versa", sur
l'expérience soviétique qu'il est grand temps d'analyser pour la comprendre et
non plus pour la combattre ou pour la glorifier. Le livre donne une analyse
implacable de la "guerre de soixante-quatorze ans" (1917-1991) qui a marqué le
XXe siècle. Il est préfacé par Mario Tronti, avec qui Rita di Leo a
fondé, dans les années 1960, la revue Classe operaia en Italie (voir Nous
opéraïstes, de Tronti, paru au début de l'année).
Paraît également en version numérique "expérimentale" seulement et en bilingue anglais-français un Abecedarium "destiné aux architectes, aux designers et aux créateurs en général", établi par Céline Poisson, professeur à l'école de Design de l'Uqam (Montréal) à partir des dix mille définitions de concepts de Charles S. Pierce pour le Century Dictionary. Un outil ludique et indispensable (comme tout ce qui est ludique).
En octobre-novembre, trois parutions qui balaient le champ (élargi) de la philosophie:
- Ludwig Siep, La philosophie pratique de Hegel. Actualité et limites, où l'on apprend que la philosophie de Hegel connaît un renouveau inédit dans les applications pratiques (et pratico-politiques) dont use notre société contemporaine…
- Moshé Hayyim Luzzatto, La logique du Talmud (traduit et présenté par Yohanan Lederman) où l'on découvre, par un texte classique du XVIIIe, les mécanismes logiques qui président aux commentaires infinis du Talmud
Jean-Marc Mandosio, Le discours de la méthode de Denis Diderot, où l'on revient sur le "grand Denis", maître de la méthode anti-méthodique (ou le contraire) pour continuer de fêter dignement son 300ème anniversaire.
Vous trouverez tous les détails sur ces parutions sur la page http://www.lyber-eclat.net/nouveautes.html
Sur cette même page vous trouverez aussi le rappel des titres du premier semestre, encore disponibles dans les "meilleures librairies"…
Pour les amateurs de littérature en été, quelques suggestions dans la collection "Paraboles": avec les livres de Meneghello (Libera nos a Malo), Zargani (Pour Violon seul), Farazzi (D'un noir illimité), Bezençon (Berlin, mémoire pendant les travaux)…
Et pour les lectures d'un soir, d'une sieste, d'un voyage, jetez un œil sur les éclats
Bon été à tous. Achetez des livres, achetez nos livres…
Merci de votre fidélité
Michel Valensi
Editions de l'éclat
PS: les libraires et journalistes qui reçoivent ce message peuvent faire
leur demande de SP en y répondant. Nous y répondrons dans la mesure de nos
possibilités
a.d. winans: JACK MICHELINE
JACK MICHELINE
Jack Micheline, a poet of the Beat
generation, died of a heart attack on Friday, February 27, 1988 aboard a Bart
commuter train. The transit police at
the Orinda Bart station discovered his body, which ominously was at the end of
the line.
Micheline was a "street" poet who
lived out his life on the fringe of poverty, first in the Bronx neighborhoods of
New York, where he was born, and later in San Francisco. He saw the Beat generation as a media-created
fantasy that had little if anything to do with the creative spirit. He hung out in Greenwich Village in the early
fifties where he met Langston Hughes, the legendary Harlem poet. When Hughes was asked why he remained in
Harlem, he said he preferred the company of wild men to wild animals. Micheline would adopt this motto as his
own.
Langston Hughes was but one of many
talented poets, writers and musicians whom Micheline met and associated with in
the fifties while living in New York.
In 1957 he received the Revolt in Literature Award. One of the presenters was the celebrated
Jazz musician, Charles Mingus. This
resulted in a lasting friendship between the two men, and they later performed
together at San Francisco’s California Music Hall. It was around this period of time Jack
Kerouac wrote a foreword for Micheline’s first book of Poems, River of Red
Wine, and Dorothy Parker later favorably reviewed the book in Esquire
magazine, which further enhanced his
reputation.
The fifties were an exciting time
for Micheline, a period in which he met Jack Kerouac, Norman Mailer, Franz
Kline, Allen Ginsberg, Gregory Corso, Herbert Gold, and other noted poets and
musicians of the Beat era.
He walked the streets of his
hometown writing about the down and out, the losers, and the dispossessed, and
gave the word "street" poetry new meaning.
He was included in Elias Wilentz's Beat Scene and later in Ann
Charters’ Penguin Book of the Beats, which helped further his reputation
as a poet.
Born of Russian-Romanian Jewish
ancestry, under the name of Harvey Martin Silver, he took to the road at a young
age, working at a variety of odd jobs.
It was during this time he changed his name, adopting the first name of
his hero Jack London and, in part, the surname of his mother (Mitchell). He worked for a short time as a union
organizer before devoting his life to poetry and painting. He was 68 years old at the time of his death,
and for the last several years of his life had suffered from diabetes.
It has been said that in his younger
days he had a "bad boy" persona and often took delight in his outrageous
behavior. He would frequently get drunk
and make coarse passes at cultured ladies.
"To go into a café and go boom! Boom! Boom and see some woman spill
coffee on her skirt is a revolution," he declared to Fielding Dawson, a New York
poet friend of his.
There is little doubt that
publishers like City Lights and Black Sparrow Press found his behavior offensive
and probably accounts for why they never published one of the more than twenty
books he published during his lifetime.
All of them were published by small
presses.
His reaction was to say, "I will
never get any awards for how to win friends and influence people. I'm not a politician. I don't kiss ass. I don’t play the game by the rules.”
I was privileged to be his friend
for more than thirty-five years. If
there is such a word as "pure” he can lay claim to it, for sadly poetry has
become a business world where public relations and backstabbing have become
finely tuned arts, and he wanted no part of that kind of world. He refused to bow down
to anyone,
choosing to write poetry for the people; hookers, drug addicts, blue-collar
workers, the dispossessed, and he did it from deep inside the heart.
He frequently boasted to me that he
had never taught a creative writing class, held a residency, received a grant,
or sought the favors of the "poetry business boys," whom he regarded as the
enemies of poetry.
In a 1997 interview I conducted with
him, he talked about the futility a poet faces in finding a large
publisher. He said, in
part:
"I don't want to be published
because I wear the same clothes that others wear, or because I have the same
ideas. I want respect for my own
individuality, but it doesn't work that
way."
He didn't attend college. His university was the streets, where he
majored in street smarts. He wasn't
concerned with semantics, or the carefully arranged use of metaphor, as we can
see from a poem titled “Real Poem”:
A real poem is not in a book
It's a
knockout
A long
shot
A shot in the
mouth
A crack of the
bat
A lost midget turning into a
giant
A lost soul finding its own
way...
I met him in the sixties but it was
not until the early seventies that we became close friends. It was during this time that I was editing
and publishing Second Coming, and he became a frequent contributor to the
magazine.
In 1975 Second Coming
published a book of his poems, Last House in America, and in
1980 I published a small collection of his short stories, Skinny
Dynamite.
He never received the acclaim that
Ginsberg or Burroughs received, not even the recognition afforded Lawrence
Ferlinghetti or Gregory Corso, but the body of work he left behind is
considerable, and I have no doubt that some day he will be given his rightful
place in Beat history. John Tytell, a
professor at Queens College, New York called him an Orphic figure, ”a poet of
urgency and exhortation in the tradition of Jack London and Vachel
Lindsey."
A self-proclaimed lyrical poet, he
frequently drew on old blues and jazz rhythms, infusing the cadence of word
music, while paying tribute to the gut reality of the material he wrote
about. I asked him how much music
influenced his poetry. His
response:
"I was born to a poor family in the
Bronx. I think if I had been born into a
cultured family, I would have been a composer.
I write the music first, not the words for it, before I write the
poem. I hear the music, the rhythms, and
therefore I'm basically a composer, a musician.
I can't remember when music wasn't an important part of my life. Without music there is no
life."
His poems ring true, because beyond
the lines and stanzas flows the energy of life.
His voice was an original one and no one tried to imitate it because it
can't be imitated. He was truly at home
with himself, and loved by both young and old alike. Although he exasperated many people with his
outspokenness, his true friends saw through this facade, and focused on his
genuine love for the common man and woman.
In my 1997 interview with him, he said: "I never wanted to be a poet. I still don't want to be a poet. I just want to live my life. The thing is people don’t understand
poetry. All they have is their football,
baseball, and television. They've never
had a chance to see a real poet that relates to them.
“What they need are poems that
relate to their own way of life. In
America, everything is profit motivation.
“It's the spirit that I relate to.
The church doesn't do the job.
Television doesn't do the job. Everything in America is based on greed, money
and mediocrity.”
Ignored by the poetry establishment
and the larger alternative presses, he went about his writing, fighting off the
disillusionment and bitterness that have overcome so many poets his age. He survived with the skills of a street
fighter, his words resounding like a hammer on a
nail.
His poems were personal poems. Poems that came from the heart and personal
heartbreak; poems that were questioning, probing, and often accusing, but which
always rang out with the truth. They
came from street-life experience, not from reading Charles Olson or Robert
Creeley.
At the age of twelve, he happened
upon a copy of Studs Lonigan, and found eerie comparisons to what he read
in the book and in the cruelty and injustice he saw in the streets he was raised
on. However, convinced that poets were
"sissies,” he didn’t take up writing until the age of twenty-four. When he did begin writing, it was with a
desire to find poetry in the everyday happenings of life. He sensed true poets don't choose poetry, but
that poetry chooses them, and that in the end it’s the way you live your life
that counts.
Walking the streets of the Village
and Harlem, he inherited the richness of the culture, especially the culture of
black jazz musicians. He found himself
drawn to the warmth and humor of the black poets and musicians whom he
encountered in the after-hour Harlem jazz clubs he regularly
frequented.
As a young man, he was a major part
of the Greenwich Village fifties Beat movement, and identified himself with the
street poet Maxwell Bodenheim. Early on
he became friends with Eddie Balchowsky, a classical pianist who had lost his
arm in the Spanish War, and had gone on to become a visual artist.
Balchowsky walked him through the
alleys of New York, pointing out things Micheline had never noticed
before/
"Balchowsky gave me my eyes," he
said, explaining Balchowsky had told him,
"’Before you can see, you must first rid yourself of the misconceptions
that ordinary people accept without question’."
Micheline described Greenwich
Village as a poor, working class Italian neighborhood, where the rent was cheap,
and the people poor, but the center of artistic expression, a place where people
were at ease relating to one another.
Tiring of the New York Village
scene, he left in the early sixties for California and adopted San Francisco as
his new home. It didn't take him long
before he became a force in the North Beach literary
community.
"Poetry was everywhere. We drank
a lot. Every day Bob Kaufman and I read
a poem. It isn't part of history, but I
was arrested for pissing on top of a police car, the same day Kaufman was
arrested outside the Co-Existence Bagel Shop.
We were taken down to the Kearney Street police station and thrown in the
drunk tank, where they beat Kaufman up, and they beat me up
too."
If he screamed poet loud and often,
perhaps it’s because the literary establishment unfairly ignored him. He did, however, achieve his fifteen minutes
of fame when in his later years he appeared on the Late Night with Conan
O’Brien TV show, where he read a poem accompanied on the trumpet by
his long time friend, Bob Feldman.
We don't know much about his years
growing up as a child. We do know he was
born premature; a six-month, two-pound six-ounce baby, who had to fight for
survival, even as he did in later life.
By his own admission, he described himself as a "shy and dreamy" boy who
grew up in the poor section of the Bronx, born to parents who fought like "cats
and dogs."
In his writings, he describes his
mother as a religious woman, who cried a lot, but who possessed a heart of
gold. He paints a portrait of his father
as a
bitter
postal worker who seldom smiled after losing everything he owned in the 1929
stock market crash.
He said as a kid he felt lost in
crowds, and preferred to walk the streets alone "Looking at the lights in the
neighborhood houses," or walking to the Bronx Park, which was miles away from
his home. It was here, at the park, he
was able to find a semblance of peace, listening to the waterfall rushing down
the Bronx River. It became a welcome
relief away from his parent’s constant fighting. He said of those early
years:
"I always seemed to be on edge,
nervous and self-conscious."
He was forced by his mother to
regularly go to the synagogue and take Hebrew lessons. Carrying his Hebrew books under his arms on
his way home from school, he often had to defend himself from neighborhood
Catholic boys lying in wait for him.
He said, "It was not easy being a Jew. I did not know what to believe, or who to
believe in. I did not know my mother, my
brother, or my father. No one seemed
real. Everyone seemed to be acting a
part in a play."
In a short story, he talks about
coming home after receiving a beating by neighborhood bullies, and how his
mother tended his wounds and tried to console him.
"I went to my room and cried. Tears and torment poured out of my head. It was a hell of a world. There had to be a place somewhere where it
wasn't hell, where fear didn't choke you like a knife, where you wouldn't have
to hide in your own skin, and swear at the Bastard
earth.”
In search of that elusive peace, he
began a long trek across America; recording in his notebook everything he saw
and heard, even at the age of seventeen serving a stint in the Army Medical
Corps. By the time he was nineteen, he
found himself in Israel. Then it was
back to the United States where he worked at a variety of odd jobs while
traveling Kerouac's On the Road.
He spent a short time in Chicago,
writing from a cheap $6-a-week hotel room, and described himself as a possessed
man, who slept little, as he wandered the streets at all hours "mumbling to
myself and counting empty
beercans."
But his best creative years were in Greenwich Village and San Francisco's
North Beach.
He saw the
poet as a revolutionary whose purpose in life was to free people from the
slavery of stifling jobs and relationships.
He believed it was the poet's job to live poems and set a fearless
example for others. He was a close
friend of the late Charles Bukowski (Hank) in the days before Hank became
famous. They drank together at Hank’s
pad, and he recalled to me how John Martin
(Black Sparrow Press) would come
over to Hank’s apartment and leave him art supplies so that Hank could create
drawings, which he used to promote his
books.
“We became good friends,” said
Micheline. “We went to the track
together, a few times. He was very
vulnerable, but he changed, like everyone does after they become famous. He had to protect himself. That’s understandable. He had a magic there, and it carried over to
his writing."
The love relationship between them
is evident from a July 16, 1973 letter that Hank wrote
me:
"Micheline is all right---he's
one-third bull shit, but he's got a special divinity and a special
strength. He's got perhaps a little too
much of a POET sign pasted to his forehead, but more often than not he says the
good things --in speech and poem --power- flame, laughing things. I like the way his poems roll and flow. His poems are total feelings beating their
heads on barroom floors.
“I can't think of anyone who has
more and who has been neglected more.
Jack is the last of the holy preachers sailing down Broadway singing the
song. Going over all the people I've ever known, he comes closer to the utmost
divinity,
the
soothsayer, the gambler, the burning of stinking buckskin than any man I've ever
known.”
Their friendship transcended their different
philosophies. Micheline saw poetry as a
holy message to be delivered to the masses, while Hank saw poetry as just
another job that was no different from a carpenter or electrician, and
certainly
saw nothing holy about it. Hank
disliked giving readings, and only read for money. Micheline read for the pure love of it.
In his youth, he was by his own
admission a wild man. One of his
favorite sayings was, "To be a poet is to be mad."
One evening, in New York, after
leaving a literary party, he found himself dancing up West Eighth Street, on his
way to the Cedar Tavern, when two cops attempted to place him under arrest for
being drunk and disorderly. He wrestled
the two officers to the ground, suffering cuts and bruises, and in the process,
bit one of the officer's on the nose. He
was taken to a nearby hospital emergency room, and a doctor who by chance had
heard him read his poems at a local club attended to his wounds. The doctor told the officers that while he
was drunk that he was otherwise okay.
The two officers disagreed and took him to Bellevue Hospital where he was
admitted to the psychiatric wing on a 72-hour
hold.
In a short story, he recalls his
short stay on Ward Nine (the violent ward) as a place for the damned: "The stale smell of antiseptic
prevailed. Everyone was shot up with
drugs."
There is no denying he found a
wealth of writing material from his short incarcerations in jail, and his
experience at the mental ward. He
recalls a man named Doc, who, from his wheelchair at Bellevue, made regular
rounds of the other patients, and a tall, skinny patient named Moe who moved his
fingers up and down on an imaginary saxophone.
These are the kind of people who became subject matter for his
poems. After his release from Bellevue,
he walked
the streets
back down to the East side, "spitting into the darkness of death," vowing that
life must encourage more life.”
"I drank, wept, and pissed and
created in the darkness of a world which seemed bent on destroying itself
through its ignorance, fear, greed, and insensitivity and futility of its
existence."
After moving from New York to San
Francisco, he was again arrested, this time by the San Francisco Police, outside
the Co-Existence Bagel Shop, and charged with indecent exposure, for pissing in
public. He was taken to the Hall of
Justice and forced to spend the night in the drunk tank. The next morning he appeared before the judge
and listened to the charges being read:
"Urinating on the corner of Grant and Green."
When he showed no shame, the judge
became outraged, and ordered him sent to County Hospital for mental
observation. When he next appeared
before the judge, he said he swallowed his pride and apologized to the judge,
who gave him a ten-day suspended sentence.
He remained a wild man well into the
1980s, when he became ill with diabetes, and was forced to give up
drinking. The wild times became but
blurred memories, like the time he visited Hank in Los Angeles, arriving
unannounced at Hank’s apartment, and carrying with him a stack of paintings and
poems. After a day at the races, and a
night of heavy drinking, Hank told him he could sleep overnight, and offered him
his living room sofa. According to Hank,
he sensed that Micheline might vomit, and placed a wastebasket near his
head. He told him if he had to vomit to
make sure he hit the wastebasket.
Hank said the following morning he
got up and drove Micheline to the airport to catch his airplane back to San
Francisco. On returning home, he
discovered Micheline had vomited, had completely missed the wastebasket, and had
wiped up the mess with a magazine Hank had been published in.
It was incidents like this that cost
him more than a few friendships, but his real friends found it hard to stay
angry with him. While there is no
denying he
was
sometimes loud and abrasive, it is also true that what he said was always
honest,
even if sometimes blunt and brutal. If
one could get past his sometimes-abrasive personality, they found he was a force
to be reckoned with.
It had to have hurt him not to
receive the recognition afforded peers like Ferlinghetti, Corso, and McClure,
and he didn't make it any easier on himself by
offending
those in a position to help him. He
would have one believe the slights he received from the literary establishment
didn't hurt him, but I knew better.
In his last years his fight with
diabetes had taken a toll on him. He
looked all his age and then some, but he was still indomitable, giving readings
and presenting art shows throughout the city.
Sharing a cup of coffee with him a
few short months before his death, I looked out the window of the café and saw
two punk rockers walking by. It reminded
me of the time a group of punk rockers came to one of his readings, intent on
hooting him down, but who in the end found themselves wildly clapping their
appreciation. No one, but no one, could
turn around an audience like he could.
He was to many the reincarnated
voice of Walt Whitman; a poet who understood Kerouac's mad genius, a writer who
refused to include an SASE with his work.
He was the ultimate nonconformist.
He believed and lived by the credo that to be a poet in America is to be
an outlaw. His poems were his six guns,
never backing down from anyone or anything.
The steps move the
heart
The heart fuels the
eye
The mirror of the
brain
Listen to the rhythm of your
breath
This is how rare poems are
written
Not with words but with strange
notes
That moves the pen on the
page
This is the eye of the storm
The
earthquake
God's gift to
nature
Immortality.
I’m proud to have been his friend
for over thirty years. To have broke
bread with him; to have gotten drunk with him; to have laughed and cried with
him. There is and was no closer poet
friend I have ever known.
Shortly after his death I submitted
a proposal to the San Francisco Board of Supervisors to rename a street in North
Beach after him. On November 18, 2003,
the City of San Francisco honored him by renaming an alley in North Beach after
him. He now joins such noted Beat poets
and writers as Bob Kaufman, Lawrence Ferlinghetti, Kenneth Rexroth, and Jack
Kerouac, whose names adorn North Beach streets and back
alleys.
a.d. winans
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