Affichage des articles dont le libellé est William Burroughs. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est William Burroughs. Afficher tous les articles

jeudi 12 janvier 2023

Casey Rae: William Burroughs et le Rock & roll

 

https://www.payot-rivages.fr/rivages/livre/william-burroughs-et-le-rock-roll-9782743656584

Alexis Nolent (Traducteur)

Depuis les années 60 et Bob Dylan, jusqu’à Kurt Cobain dans les années 90, en passant par Bowie, Lou Reed, les punks, Sonic Youth et bien d’autres artistes, William Burroughs, écrivain novateur, rebelle et sulfureux, exerce une fascination et une profonde influence sur le monde du rock. Une étude originale sur des rapports parfois complexes…

Collection: Rivages Rouge

ISBN: 978-2-7436-5658-4

EAN: 9782743656584

Parution: mai, 2022

300 pages

Format : 15.0 x 23.0 Prix: 21,00€

Voir l’article que lui consacre Benjamin Berton dans le site Sun Burns Out https://www.sunburnsout.com/casey-rae-william-s-burroughs-et-le-rock-n-roll-cut-ups-drogues-et-armes-a-feu-rivages-rouge/ et qui contient plusieurs vidéos de Burroughs.

Et dans le site Addict Culture https://addict-culture.com/casey-rae-william-s-burrough/

mardi 23 mars 2021

William Burroughs, exposition Galerie K, 1990

Exposition de tableaux de William Burroughs à la Galerie K, Paris, 23 mars – 21 avril 1990
Fichier audio: extraits de The Place of the Dead Roads, William Burroughs, Final Academy, 30 septembre 1982.


dimanche 25 août 2019

Warwick Sweeney: Hardy Tree




This is an extremely interesting book by Warwick Sweeney, with a foreword by Pr Andrew Lees, on Dr Dent’s treatment of apomorphine, on William Burroughs, and on the evolution of the medical area since the fifties in the domain of drugs and the changes of the nature of relation towards patients in the economical context. Hence, the lightening it brings on those latest decades allows a better understanding of the present goals, very useful to health workers and to potential or actual patients as well.
The edition itself by Bracket Press is very good quality, containing many black and white and color illustrations and original documents, for a cheap price compared to the result.

Isabelle Aubert-Baudron



http://www.bracketpress.co.uk/

HARDY TREE – A Doctor’s Bible
by J. Warwick Sweeney


The current rises in anxiety, depression, mental ill-health and addiction are out of control. In the middle of the 20th century, John Yerbury Dent, a pioneering London doctor from the ‘do no harm’ tradition, campaigned for a deeper understanding of these ailments, better treatments and policies. Few listened.
Hardy Tree is a biographical novel written by Dent’s grandson, J Warwick Sweeney, and plots the life of Dent using the doctor’s own writings; his unpublished memoirs and correspondence.
Towards the end of Dent’s life an anonymous and unfulfilled literary genius suffering from heroin addiction came to London. Knocking at death’s door he was sent to knock on Dent’s. His name: William Seward Burroughs.
Hardy Tree is the previously untold story of Burroughs’ rebirth and the crucial part played by his doctor’s compassion, and the lost art of healing. An inspirational and timely story.
Production details: 215mm x 153mm, 448 pages, litho printed on Munken Premium Cream 90gsm, illustrated (colour + b/w), black endpapers, sewn-section binding with fully blocked cover and printed dust jacket. Limited edition of 500 hand-numbered copies. Weight: 1kg approx.
ISBN 978-1-9996740-3-8. Publishing date: 23 August 2019.
RRP: £30.00 + P&P

This book is only available to pre-order from www.bracketpress.co.uk
at special pre-order price: £23 + P&P.


dimanche 29 avril 2018

lundi 18 juillet 2016

Charles Plymell et William Burroughs: magazine Now








Photo: Charles Plymell



Voir l'interview de Charles Plymell par Alain Jegou dans le site  des éditions Wigwam : http://www.wigwametcompagnie.net/plymell.htm
Charles Plymell par Alain Jégou


Alain Jégou. Charles, tu es né près de la ville de Wichita, dans le Kansas. Peux-tu nous raconter comment s’est passée ton enfance ? Et nous parler de tes origines cherokees ?


Charles Plymell. Ma grand-mère a connu la Piste des Larmes, quand les Cherokee ont été chassés de leurs terres ancestrales, dans le sud-est du Territoire de l’Oklahoma, sur l’ordre du président Jackson, une autre crapule rapace et tyrannique, assez dans le genre de Bush. Le nom de ma mère était Sipe et ses ancêtres européens se sont établis en Virginie dans les années 1600. Les ancêtres des Plymell viennent de Bretagne et d’autres régions de l’Europe. Ils ont débarqué, puis ont émigré vers l’Ouest au début des années 1700. Durant cette migration vers l’Ouest, l’un d’eux a épousé une Indienne wyandotte, dont la tribu fonda Kansas City, qui se trouve d’ailleurs actuellement dans le comté de Wyandotte, au Kansas.
Mon second nom est Douglass et il y a un faubourg de Wichita qui porte le nom de la partie écossaise de la famille. Ma prime enfance, je l’ai passée plus loin à l’ouest des plaines du Kansas, près du Territoire indien, où il y a aujourd’hui un important troupeau de bisons dans les terres de l’État, près du site où se trouvait le bureau de diligence de mon grand-père, aujourd’hui la Plymell Union Church et la Plymell Elementary School. Mon père est né à proximité du Territoire indien avant que celui-ci ne devienne un État. Son père conduisait une diligence qui reliait Dodge City et Santana (White Wolf) ainsi que d’autres camps le long de la piste de Santa Fe et de la rivière Cimarron, dans le secteur des tribus kiowa, wichita et cheyenne qui, par la suite, est devenu l’Oklahoma.
Après la grande tempête de poussière (le Dust Bowl) des années 30 au Kansas, nous nous sommes installés un bout de temps à Yucaipa (Green Valley), en Californie, à l’ouest de Los Angeles. Je m’en souviens toujours comme d’un paradis où les ruisseaux dévalant des montagnes de San Bernardino charriaient une eau qu’on pouvait boire, limpide et étincelante, et où les grosses oranges navel tombaient mûres des arbres. Le parfum des fleurs d’oranger envahissait complètement la vallée. Aujourd’hui, c’est devenu un enfer noir avec un smog étouffant et entouré de montagnes brûlées, de désert et de rivières pleines de saloperies toxiques. Nous y sommes restés un an ou deux, à la fin des années 30, puis nous sommes retournés à la ferme, au Kansas.
Mon père voyageait beaucoup, et c’est ainsi qu’alors que nous étions encore mômes, il nous a acheté une maison à Wichita, où j’ai passé mon adolescence et ma prime jeunesse, dans les années 50. Il m’avait acheté une voiture et une de ses maisons était en Californie, de sorte que j’ai beaucoup parcouru les États de l’Ouest. J’achetais l’essence très bon marché, pas plus de quinze cents le gallon, là-bas, au Nouveau-Mexique, pour remplir le réservoir de mon nouveau coupé Chevrolet 1950 et, plus tard, de ma nouvelle Buick Roadmaster Riveria de 1953, que j’avais achetée à Hollywood, de sorte que j’ai passé le plus clair de mon temps à parcourir la route 66, ou la route du nord, vers l’Alaska, ou celle du sud, vers le Mexique. Un jour, je suis allé retrouver ma sœur en Oregon et j’ai voyagé avec elle en Idaho, au Wyoming et au Montana où elle a travaillé comme prostituée. Elle avait découvert les tenancières des villes et bourgades de l’Ouest et elle a travaillé tout un temps, après quoi nous nous sommes tirés. L’Oregon, à l’instar de quelques États du nord-ouest, avait toujours l’allure des « grands espaces » du vieil Ouest, avec ses parties de poker dans les arrière-salles des tavernes et des maisons mal famées. Pendant un bout de temps, ma sœur est restée mariée avec un bûcheron, qui m’emmenait dans ces endroits pour m’offrir des passes. Plus tard, elle s’est mise à la colle avec un type qui était le fil du shérif irlandais et de la tenancière noire de Deadwood, dans le South-Dakota. Lui et moi, nous bossions dans l’équipe de dynamiteurs : on faisait sauter la roche des montagnes pour construire le Dalles Dam sur le puissant fleuve Columbia, entre le Washington et l’Oregon. J’ai déniché un remorqueur et je l’ai transformé en logement et l’ai baptisé « Little Toot » (petite sirène). J’écoutais Johnny Ace chanter « Clock on the Wall » pendant que le courant me berçait dans mon sommeil. Plus tard, nous avons suivi les récoltes vers le sud, on cueillait du houblon, des pommes et on a fini par se retrouver une fois de plus à San Francisco où il m’a dégoté un boulot aux docks, avec les Longshoremen et les Teamsters (1). Tous deux étaient présents au souper de Thanksgiving, avec Allen et Neal, et toute une sacrée chambrée, en novembre 1963.


A.J. Tu as quitté le Kansas en 1961 pour rejoindre San Francisco. Pourquoi le choix de cette ville ? De quand datent tes premières rencontres avec les autres poètes de la Beat Generation ? Est-ce à la librairie de Ferlinghetti « City Lights Books » que tu as rencontré Ginsberg, Cassady, Kaufman... pour la première fois ? Et Kerouac, en quelles circonstances l’as-tu côtoyé ?

C.P. Ma tante vivait à San Francisco. Plus tard, ma sœur aussi, si bien que j’avais des liens avec cette ville. Un peu plus tôt, un groupe surnommé le « Wichita Vortex » avait quitté le Kansas pour San Francisco ou Los Angeles. Des artistes comme Bruce Connors, Mike McClure, Stan Brackage, Dennis Hopper, Dave Haselwood. Je n’attache pas d’importance aux étiquettes, mais il est question de ma présence dans ce mouvement particulier d’artistes, dans le bouquin de Jeff Nuttall, Bomb Culture. J’en ai rencontré d’autres de Wichita qui avaient migré là-bas après Haselwood et Connors. McClure, Haselwood et Connors étaient allés à l’université et, officiellement, ils y avaient étudié. Durant ces années de ma jeunesse, j’avais laissé tomber les études supérieures et je gravitais dans une sous-culture qui n’avait rien d’acceptable pour la société traditionnelle.
Par exemple, j’ai été en prison à Wichita avec Bob Branaman et, après ce séjour en taule, on a glandé dans des bistrots de blues et de jazz et dans des bastringues à musique country. Alan Russo nous a rejoints plus tard, encore que, parfois, il lui fût arrivé de suivre les cours de l’univ. Son père y enseignait la psychologie et l’avait testé au niveau « génie ». Il rédigeait pour nous les commandes de cartons de peyotl. Certains nous appelaient « hipsters », « bohèmes », « outsiders », « non-conformistes » ou même « punks » (les crades). J’avais laissé tombé les cours après ma première année à l’univ et je traînaillais dans les boîtes où les saxophonistes de Stan Kenton (qui était de Wichita) jouaient dans les combos classiques de l’époque. Nous allions à Kansas City histoire de voir Charley Parker, Jay McShane, King Pleasure, Big Bill Broonzy, Count Basie. Il y avait en ce temps-là une petite portion de Kansas City appelée « Rattle Bone Flats » et datant de l’époque où c’était encore Wyandotte City. À Wichita, nous avions également l’occasion exceptionnelle de nous brancher avec des musiciens et de ramasser quelques huées, ou de sortir des sentiers battus dans de petites boîtes du quartier noir pour voir des gens comme Fats Domino, Bo Diddley, Joe Turner et les grands du rythm n’ blues que nous allions écouter pour « un dollar à l’entrée » (et les copains qu’il fallait pour pouvoir entrer). Ca s’appelait à l’époque de la « musique raciale ». Pas très connue du public blanc. Dans ma « sous-culture de la bagnole », je pouvais traîner non seulement dans les boîtes de Kansas City, mais aussi me farcir 2500 bornes de plus jusqu’à Los Angeles, où je passais des tas de nuits à sillonner Central Avenue dans les deux sens pour dénicher les boîtes où les plus grands des artistes de jazz de tous les temps se réunissaient grâce à l’influence de Norman Granz.
Entre deux voyages, je suivais la récolte du froment. J’ai bossé pour la Santa Fe Railroad. J’ai bossé sur un pipeline en Arizona, j’ai chevauché des taureaux Brahma et des chevaux à cru dans les rodéos. J’ai également participé à Hollywood à un show de cascadeurs qui sautaient par-dessus un alignement de bagnoles ou au travers d’un cercle enflammé, avec moi à plat ventre sur le capot de la tire. C’est ma mère qui conduisait…
Ainsi, j’avais été de nombreuses fois en Californie et dans pas mal d’endroits dans l’Ouest et j’avais mené un genre de vie hors norme, déjà dans ces années 50, bien avant d’avoir entendu parlé de la Beat. Mon style de vie était plus proche de l’autobiographie de Jack Black dans son bouquin « You Can’t Win ». Coïncidence, c’est le premier bouquin qu’ait lu Burroughs et, bien plus tard, il allait écrire une intro pour une réédition de ce livre. J’ai poursuivi dans cette veine en rédigeant mon « Last of the Moccasins , publié d’abord par City Lights, et qui raconte mes aventures des années 50. J’ai lancé mon propre genre, dans ce bouquin, la construction en prose de type « hobohémien ».
Los Angeles a une culture musicale et artistique différente de celle de San Francisco, mais San Francisco, c’était tellement beau, comparé à Los Angeles, asphyxiée dans son smog, que j’ai préféré y rejoindre mes amis là-bas. Et puis, la première fois que j’ai vu les beats, c’est quand ils sont venus à une party que j’avais organisée à l’appart de Gough Street, à San Francisco. Ginsberg venait tout juste de rentrer à San Francisco de son voyage en Inde, de sorte qu’il avait rempli les pages du magazine (qui était la partie la plus importante des médias, à l’époque). J’ai ouvert la porte et Ginsberg est entré, suivi de Ferlinghetti, McClure, Whalen et d’autres. J’ai appris plus tard qu’ils étaient attendus à d’autres soirées et je ne sais toujours pas pourquoi ils sont venus à la mienne. Les hippies débarquaient, à l’époque, et en troupeaux entiers et, ainsi donc, l’affaire ressemblait à la rencontre entre les hippies et les beats, mais je n’avais le sentiment de faire partie ni des uns ni des autres. Allen s’est présenté et m’a également présenté les autres, disant de façon énigmatique : « Je présume que c’est toi que je suis censé rencontrer. » Je n’ai jamais chercher à savoir ce qu’il entendait par là, car la plupart des beats avaient l’air assez square, à mes yeux, mais chouettement célèbres, ce qui est toujours synonyme de grandeur, dans ce pays, de sorte que j’ai été passablement honoré de les rencontrer. Ferlinghetti avait peut-être l’air un peu triste de voir que le dessus du panier de la société littéraire n’était pas là, mais Whalen s’est mis à danser et les McClure s’y sont mis aussi. Un poète des rues, Dave Moe, qui poétise toujours aujourd’hui, s’est mis à danser en transe pour Allen.
J’avais rencontré Neal Cassady environ un an plus tôt chez une copine. Je l’ai apprécié tout de suite, parce que nous avions partagé des styles de vie assez semblables dans les États du Centre, à savoir les bagnoles, les filles et la benzédrine. En fait, il était pareil à la sous-culture dans laquelle je me trimbalais de Denver à Kansas City. Pam et moi, plus tard, allions rencontrer Burroughs à Londres. Huncke n’était pas à cette fameuse soirée de San Francisco, mais il est venu de New York à Gough Street plus tard, plus « cérémonieusement », traversant le pays complètement pété dans une Mustang, avec comme chauffeur Janine Pommy Vega, histoire de venir renifler la nouvelle Renaissance de San Francisco.

A.J. À quel moment as-tu commencé à exposer tes collages, à publier tes poèmes et à participer à des lectures ? Quels étaient les lieux où se retrouvaient volontiers les poètes de la Beat Generation et ceux que l’on a ensuite assimilés au « Renouveau de San Francisco » ?


C.P. Ma seule et unique expo de collages a eu lieu à l’infâme galerie Batman de Fillmore Street. J’avais réalisé plusieurs collages, dont un très grand qui a influencé Claude Pélieu pour la réalisation de ses collages géants. Mon expo a été mentionnée dans Art in America. C’était en 1963. Neal était venu au vernissage habillé dans tout un déguisement républicain : chapeau de paille et canne, le tout en rouge, blanc et bleu. Il était allé à la convention de Barry Goldwater. Goldwater se présentait contre Lyndon Johnson. J’aimais bien Goldwater aussi. J’avais été cavalier de rodéo (avec des taureaux Brahma et des broncos à cru) dans le district de Goldwater, à Gila Bend, en Arizona. Johnson était bien, mais c’était un menteur invétéré. Ils disaient de Goldwater qu’il tirait « droit au but », voulant dire par là qu’il était honnête et direct. Un journaliste lui avait demandé si son fils avait pris du LSD comme le prétendait la rumeur. Goldwater avait répondu en public : « Ce ne sont pas vos nom de Dieu d’affaires ! » Quoi qu’il en soit, le républicanisme de Neal et de Kerouac a toujours été une épine dans le flanc gauche de Ginsberg. J’ai vendu tous mes collages, sauf deux. Claude a toujours voulu collaborer à un « énorme » collage, mais je n’en ai plus fait beaucoup, après cela. Quelques années plus tard, Billy Jharmark, qui a rendu la galerie Batman célèbre et avait des amis cool à Los Angeles, comme Wallace Berman et Dennis Hopper, nous a vus, Pam et moi, dans la rue et nous a donné les clés de sa MGTD 1950 Classic. Nous étions sur le point d’aller en France et nous l’avons vendue pour 250 dollars. Les lectures de poésie se faisaient principalement à North Beach. C’était de la matière brute. Je n’ai pas beaucoup lu moi-même, mais j’ai assisté régulièrement aux lectures de Duncan, McClure et Ferlinghetti, qui était un habitué du Mike’s Pool Hall, pas loin de City Lights, à North Beach, de sorte que nous pouvions emmener Pam et lui permettre d’entrer, parce qu’elle n’avait pas encore l’âge, une grosse épine, dans ce pays, au contraire de la France. Il y avait différents endroits et scènes, à San Francisco, depuis le Head Shop, dans Haight Street, jusqu’aux bars pédés de Turk Street, ou encore les vulgaires bars commerciaux de Mission, où un groom allait garer votre Harley au parking et où vous pouviez vous installer épaule contre épaule – ou pénis contre pénis – en compagnie de Tennessee Williams. San Francisco était une reine particulièrement sculpturale avec un carnaval permanent juste sous ses colliers et bracelets de néon.

A.J. Avec ta femme Pamela (fille de l’artiste et traductrice Mary Beach et belle-fille du poète et collagiste Claude Pélieu), tu as été le premier à publier les dessins de Robert Crumb et la première BD de motard du dessinateur S. Clay Wilson. Comment t’es-tu lancé dans l’édition et l’impression de ta revue The Last Time ?

C.P. J’ai d’abord publié S. Clay Wilson dans la petite revue underground Grist. Pam et moi avons vécu brièvement à Lawrence, dans le Kansas. Lawrence n’est pas loin du lieu de naissance de Charlie Parker, à Kansas City, qui était connue pour ses attaques et ses pillages de banques par les célèbres gangs de cow-boys de l’époque héroïque. Les étudiants de la magnifique université vivaient dans les vieilles maisons de la ville basse et on pouvait encore voir des impacts de balles dans les façades en brique. Wilson était étudiant et il vivait là avec, devant chez lui, un crasseux jardinet de façade plein de pièces d’Harley. Le jeune James Grauerholz écumait la librairie Grist à la recherche de trucs branchés à lire. Lawrence est aujourd’hui un endroit très « hip » en partie à cause de James et de son fameux pote Burroughs qui allait y habiter à la fin de sa vie. Robert Crumb allait déménager à San Francisco plus tard, de même que Wilson. Pam et moi avons déménagé à plusieurs reprises et avons vécu près du Fillmore Ballroom. Plusieurs trucs différents se passaient en même temps. La musique remplaçait progressivement la poésie. Nous avions des billets de faveur pour aller entendre une nouvelle chanteuse qui venait de débarquer, Janis Joplin et son groupe, Big Brother. Nous étions tellement défoncés que nous n’avons même pas pu parcourir quelques blocks pour y aller. Un gusse a rejoint notre party et a insisté pour qu’on écoute le groupe qu’il était en train de former et qui s’appelait Pink Floyd. Soirées nues, liberté sexuelle, hallucinogènes, plus toutes les « sous-cultures traditionnelles », il y avait de tout dans ce carnaval perpétuel. Certains de mes potes sont partis bosser avec Al Cohen au journal The Oracle, les gars gagnaient leur pognon en essayant de le fourguer dans la rue. La Haight Ashbury avait changé quasiment du jour au lendemain depuis que j’y avais dégotté un appart en 1962. En 1965, le vieux quartier russe avait complètement changé et il était plus peuplé que l’East Village, à New York City, qui s’était lui aussi développé rapidement suite à l’éclatement de la scène à San Francisco. Robert Crumb était venu à San Francisco. La seule autre personne qui le connaissait était Don Donahue, qui a racheté ma presse après que j’ai eu publié les NOW et The Last Times, dont le format journal changeait à chaque impression. Ç’a été sans aucun doute le dernier. Je n’en connais qu’un exemplaire existant dans les collections spéciales d’une université. J’ai publié deux longs poèmes dans Evergreen Review, à propos de la nouvelle scène de Haight Ashbury et, plus tard, Woodstock. Ils allaient être illustrés, sur plusieurs pages. Robert était sans un et je voulais qu’il se fasse un peu de blé, mais je n’ai pas pu convaincre les responsables artistiques de Grove Press d’utiliser les illustrations de Robert Crumb. Ils n’avaient jamais entendu parler de lui et qui sait ce qu’ils pensaient de son travail ? Il allait trop loin ? Pas assez bon ? Evergreen venait de changer pour adopter un format plus grand aussi. Les exemplaires dans lesquels figuraient mes poèmes étaient bien ficelés. J’ai imprimé et mis au point le format de son Zap pour qu’il s’adapte à ma vieille presse et Pam et moi l’imprimions entre deux soirées, et lui et sa femme et Don le vendaient de la main à la main à Haight Street, à 25 cents l’exemplaire. Au moment où je rédige le présent texte, Wilson lance des appels pour rassembler une convention de comics en Californie du Sud et il dit qu’il y a eu une annonce selon laquelle un « Plymell Zap » se serait vendu 15.000 dollars, un prix record pour n’importe quel comic. Eh ! non, je n’en ai pas un seul !!!

A.J. Tu as été très proche de William S. Burroughs et de Ray Bremser. Dans quelles circonstances as-tu rencontré ces deux écrivains ? À New York ?

C.P. Pam et moi avons rencontré William à son appart, 8 Duke Street, à Londres, en 1968. J’avais correspondu avec lui auparavant, et il avait fait certains cut-ups avec les tout premiers textes de NOW. Il avait également envoyé la méthode à utiliser pour les textes que j’avais imprimés dans le numéro suivant de NOW.
Nous avons rencontré Ray ici, à Cherry Valley, à la ferme de Ginsberg. Ray connaissait le jazz, mais il ne savait absolument pas ce qu’était l’argent. Il a donné sa dernière lecture à Cherry Valley et il est mort avec un peu de thunes en poche.
Une fois que Burroughs a été fabriqué, le moule a été cassé. Il n’y en aura jamais un autre d’aussi réussi.

A.J. Tu vis aujourd’hui à Cherry Valley dans l’État de New York et continues à te consacrer à l’écriture et au collage. Tu te produis également dans des lectures, notamment avec Thurston Moore, leader du groupe de rock-punk Sonic Youth. Peux-tu nous parler de tes derniers ouvrages et de tes dernières lectures en public ?

C.P. Je ne me consacre pas vraiment à quelque chose en particulier. J’étudie la physique et je développe ma philosophie du cosmos. Si quelqu’un s’enquiert de moi, j’essaie de mettre ensemble nombre de notes éparses. J’ai fait un petit bouquin de collages il y a quelque temps et, parfois, j’utilise les images de Claude et Mary qui traînent, en les mettant à l’abri de leur chatte qui croit que c’est à elle et qui les étale comme s’il s’agissait de pensées qui ont regagné en importance avant d’être brossées sur le côté. Thurston Moore et Byron Coley ont organisé plusieurs lectures pour moi dans le Massachusetts ainsi qu’à Montreal. Pam et ma fille ont été invitées à une grande soirée de musique et poésie dans une baraque pleine à craquer. Sonic Youth et Flaming Lips ont joué à la New York State Fair où mon fils et le biographe de cinéma de Huncke, Laki Vazakas, avaient des entrées sur scène. C’était une immense scène et les gradins avaient été utilisés pour des courses de bagnoles et ils étaient noirs de monde. Ce furent des performances enthousiasmantes. Byron et Thurston m’avaient demandé de passer sur scène au profit de leur magazine Estactic Peace, et ce fut ma dernière apparition, à la St. Marks Church de New York City. J’avais sorti un petit sermon poétique sur Jésus et Judas ayant un petit fou rire à propos de la mise en scène du suicide par personne interposée de Jésus, à propos duquel les autres n’étaient pas du tout au courant. Hammond Guthrie l’a sorti dans Third Page sur http://www.emptymirrorbooks.com/thirdpage/texturesup.html, avec Mary Beach sur la même page : quand on clique sur la fenêtre, elle s’ouvre, puis on clique sur le nom et on a la biographie. Le monde entier n’arrête pas de marcher à coups de clicks et de kicks !


A.J. Les éditions Wigwam vont publier une traduction d’un choix de poèmes extraits de ton recueil Robbing The Pillars (Les voleurs de piliers), une première publication en français qui te tient particulièrement à cœur, je crois... As-tu déjà publié en Europe auparavant ?
C.P. Je vois de temps à autre un poème ou un collage dans une publication française, ou en Inde ou en Écosse ou dans d’autres pays encore, mais pas de bouquins. J’ai publié quelques bouquins en Allemagne et en Autriche et j’ai figuré dans plusieurs publications depuis les années 60 en raison de mes rapports avec Carl Weisner, Jürgen Ploog, Peter Engstler, Walter Hartman, Sylvia Pociao...
« Robbing the Pillars », c’est une expression utilisée par les mineurs de charbon américains quand ils referment une galerie de mine. Ils retirent les étançons un par un jusqu’à ce que la galerie s’effondre.
 (1) Les Débardeurs (= dockers) et les Routiers, deux corporations syndicales américaines.
La traduction de cet entretien a été réalisée par Jean-Marie Flémal

mercredi 6 juillet 2016

The Paris Review: Unconventional, Part 4: William S. Burroughs in Chicago

July 5, 2016 | by

chicago 68 burroughs hero 1000


In anticipation of the Republican and Democratic national conventions later this summer, Nathan Gelgud, a correspondent for the Daily, will be posting a regular weekly comic about the writers, artists, and demonstrators who attended the contested 1968 D.N.C.. Catch up with Part 1Part 2, and Part 3
The comic is on line at http://www.theparisreview.org/blog/2016/07/05/unconventional-part-4-william-s-burroughs-in-chicago/

mardi 21 juin 2016

Exposition des peintures de William S. Burroughs

  • Exposition des peintures de William S. Burroughs à la Galerie Sémiose à Paris jusqu’au 23 juillet 2016
  • Exposition « Beat Generation » au Centre Pompidou à Paris jusqu’au 3 octobre 2016
  • En ligne: Exposition à la galerie K à Paris, 1990 dans le site The Western Lands






  • France Culture: William Burroughs, junky céleste

    Sur France Culture aujourd’hui: Beat Generation 2/4 William S. Burroughs, junky céleste dans LA COMPAGNIE DES AUTEURS
    http://www.franceculture.fr/emissions/la-compagnie-des-auteurs/beat-generation-24-william-s-burroughs-junky-celeste
    Fondateur d’une nouvelle forme d’écriture, William S. Burroughs (1914-1997) a révolutionné l’écriture à partir des années 1950 en proposant un langage abstrait et halluciné, tiré d’une expérience de l’excès : portrait du plus énigmatique des romanciers de la Beat Generation.
    William S. Burroughs à Paris en 1964
    William S. Burroughs à Paris en 1964 Crédits : Radio France
    « Un écrivain ne peut décrire qu’une seule chose : ce que ses sens perçoivent au moment où il écrit… Je ne suis qu’un appareil d’enregistrement… Je ne prétends imposer ni « histoire » ni «intrigue » ni « scénario » … […] Je ne cherche pas à distraire, je ne suis pas un amuseur public… »
    Extrait du Festin Nu, de William S. Burroughs (trad. Eric Kahane, Folio/ Gallimard 2002)
    William Seward Burroughs reste encore aujourd’hui l’auteur le plus sombre et le plus littéraire de la Beat Generation. Auteur majeur dans l’histoire de la littérature américaine, il expérimenta et développa la technique du Cut-up, qui consiste à défragmenter un texte original pour produire un nouveau langage. Il connaît la notoriété avec son ouvrage phare: The Naked Lunch/ Le Festin Nu publié pour la première fois en France en 1959. Du monde littéraire à la peinture, William Burroughs s’est illustré comme chef de file de la contre-culture en s’affranchissant des règles de l’art et des conventions sociales par la consommation excessive de drogues dures et d’une passion déroutante pour les armes à feu, jusqu’à tuer « accidentellement » sa femme en 1951.
    Parcours d’une vie démesurée avec Gérard-Georges Lemaire, écrivain, historien et critique d’art, auteur d’une quinzaine de préfaces aux romans de Williams S. Burroughs, de l’ouvrage Burroughs chez Artefact en 1986 mais aussi de deux anthologies sur la Beat Generation.
    Intervenants: Gérard-Georges Lemaire : écrivain et essayiste, Olivier Mony, Jacques Bonnaffé : Comédien.

    A lire sur William Burroughs:
    chez Interzone Editions: Le Temps des Naguals – Autour de Burroughs et Gysin , anthologie, 135 pages, édition illustrée.
    Version pdf en ligne : http://www.inter-zone.org/thetimeofthenaguals/TNFR.pdf
    Sommaire: http://www.interzoneeditions.net/TNFRcontents.pdf
    Anthologie en anglais: The Time of the Naguals (en ligne en pdf):
    – Tome 2: Research: 163 pages
    – Tome 3: Cut-ups: 92 pages
    – Tome 4: Poems: 150 pages (English, Spanish, French)
    – Tome 5: Short stories , 117 pages
    – Tome 6 : Theatre , 64 pages
    – Tome 7 : Interzone , 127 pages

    lundi 16 mai 2016

    Andrew Lees: Mentored by a Madman: The William Burroughs Experiment

    https://www.amazon.fr/Mentored-Madman-William-Burroughs-Experiment/dp/1910749109

    In this extraordinary memoir, neuroscientist Andrew Lees explains how William Burroughs, author of Naked Lunch and troubled drug addict, played an unlikely part in his medical career. Lees draws on Burroughs search for an addiction cure to discover a ground-breaking treatment for shaking palsy, and learns how to use the deductive reasoning of Sherlock Holmes to diagnose patients. Lees follows Burroughs into the rainforest and under the influence of yagé (ayahuasca) gains insights that encourage him to pursue new lines of pharmacological research and explore new forms of science.


    Available at Notting Hill Editions: http://www.nottinghilleditions.com/authors/andrew-lees/409

    Andrew Lees




    Andrew Lees is a Professor of Neurology at the National Hospital, London. He is the recipient of numerous awards including the American Academy of Neurology Life Time Achievement Award, the Association of British Neurologist’s Medal, the Dingebauer Prize for outstanding research and the Gowers Medal. He is one of the three most highly cited Parkinson’s disease researchers in the world. He is the author of several books, including Ray of Hope, runner-up in the William Hill Sports Book of the Year and The Silent Plague.



    REVIEW OF Mentored by a Madman: the William Burroughs Experiment
    Mentored by a Madman. The William Burroughs’s Experiment is a fascinating personal account, by one of the world’s leading neurologists, of his quest to find better treatments for Parkinson’s disease. He takes the reader on an extraordinary journey inside and outside the brain, encompassing the commanding heights of academic neurology and the Amazonian Rain Forests. His deep humanity and honesty shines throughout. The inevitable comparison with late, great Oliver Sacks is entirely just. And Lees’ mentor William Burroughs would be well pleased.” – Raymond Tallis


    More at:
    https://www.eventbrite.com/e/mentored-by-a-madman-the-william-burroughs-experiment-prof-andrew-lees-tickets-23417904583
    http://hqinfo.blogspot.fr/2016/05/mentored-by-madman-wiiliam-burroughs.html
    https://www.waterstones.com/book/mentored-by-a-madman/andrew-lees/9781910749104 

    vendredi 14 août 2015

    France Culture: Beat Hôtel

    http://www.franceculture.fr/emission-l-heure-du-documentaire-beat-hotel-2015-08-12
    54 minutes

    Beat Hôtel

    Enregistrement





    12.08.2015 - 17:00
     Plaque du Beat Hotel © Radio France




    Le 15 octobre 1957, Allen Ginsberg et Peter Orlovsky se présentaient à l’accueil d’un hôtel sans nom situé 9, rue Gît-le-Cœur, à deux pas du Quartier Latin. Madame Rachou les reçut. Veuve depuis l’accident de voiture de son mari survenu un an auparavant, elle tenait un établissement miteux, notoirement infesté de rongeurs, mais qui quelques mois plus tôt avait accueilli un auteur en rupture de ban avec l’Amérique raciste : Chester Himes.
    Depuis le rachat de cette pension de quarante-deux chambres en 1933, les époux Rachou n’avaient pas effectué de travaux. Au 9, rue Gît-le-cœur, le confort était spartiate. Le système électrique défectueux. Les toilettes à la turque situées sur le palier. Les fenêtres des chambres donnaient sur la cage d’escalier. Une seule baignoire disponible. Et encore. L’eau chaude n’y était dispensée que trois fois par semaine. Aussi, l’établissement comportait un bistrot. Le café y était servi contre quarante centimes. La nuit, elle, était facturée un dollar.
    Madame Rachou n’était pas regardante sur les mœurs de ses pensionnaires, pas plus qu’elle n’était à cheval sur les dates du paiement. Une ardoise s’effaçait en échange d’un manuscrit original. Ou bien d’une toile. Car cette femme « sympathique » était une amie des arts. Des décennies plus tôt, alors qu’elle vivait en ménage à Giverny, elle avait travaillé au sein d’une pension par laquelle étaient passés Monet et Pissarro. Alors…
    Alors Ginsberg et sa dégaine de prophète sur la paille ? Bienvenue! Bien sûr, parions qu’elle ignorait tout des attaques pour « obscénités » dont son pensionnaire avait précédemment fait l’objet, Madame Rachou. Comme elle ferma les yeux sur les « activités » et les mœurs de la clique beat qui rejoignit Ginsberg dans son hôtel, dès 1958. Parmi elle, William Burroughs, fraîchement débarqué de Tanger, encore marqué par sa plongée dans l’héroïne s’installe dans la chambre n°23 du 9, rue Gît-le-cœur un 16 janvier. C’est là qu’il termine Le Festin Nu.
    Tandis qu’autour de lui, Greg Corso rédigeait The Bomb, que Ted Joans élaborait la fresque The Chick Who feels off a Rhino ;  l’hôtel était le théâtre d’une formidable agitation artistique, mais aussi de mœurs particulières, Madame Rachou voyait au quotidien ses pensionnaires déguenillés écrire une étape de l’une des plus fiévreuses aventures artistiques du XXe siècle.


    Avec : Catherine Marthely  


    A travers un entretien réalisé avec l’écrivain Gérard-Georges Lemaire


     Ce docu-fiction retrace l’épopée du Beat Hôtel par la voix d’un témoin anonyme de ces années durant lesquelles les principales figures de la Beat Generation vécurent à Paris, et – pour certains - y créèrent plusieurs de leurs œuvres maîtresses.


    Thème(s) : Information| Littérature Etrangère| Société| beat generation| William Burroughs| Allen Ginsberg

    Lien(s)

    La Beat Génération

    Document(s)

     Kaddish : Allen Ginsberg, Bourgois,
     Le festin nu : William Burroughs , L''imaginaire,
     Beat generation, une anthologie : Gérard-Georges Lemaire , Al Dante,
     The Beat Hotel : Ginsberg, Burroughs, Corso in Paris, 1958-1963  : Barry Miles , Grove press,
     Beat Generation : Collectif Night and Day

    jeudi 23 avril 2015

    Caroline Smulders: On se retrouve à Londres le 20 mai !

    A NE PAS MANQUER : GERARD MALANGA @ PHOTO LONDON
    DU 21 AU 24 MAI 2015 / STAND C11
     (Scroll down for english)
    Chers amis,
    Je suis heureuse de vous faire part de ma participation à Photo London au Somerset House (Londres) du 21 au 24 mai 2015, stand C11. Pour cette édition, l'oeuvre de GERARD MALANGA sera présentée en focus, mêlant tirages vintages et contemporains.
    Né à New-York en 1943, poète, photographe, réalisateur, Gerard Malanga a été de 1963 à 1970 le bras droit d'Andy Warhol, avec qui il crée le magazine Interview en 1969. Il a marqué une grande influence sur les œuvres et films réalisé à la Factory. Le New York Times le qualifie d’ailleurs «d’associé le plus influant de Warhol ».
    Nous montrerons également KIMIKO YOSHIDA avec deux nouvelles sculptures, une originalité pour cet événement consacré à la photographie.
    Caroline Smulders
    yd2
    Keith Richards, headshot at his North Salem hideway, NY, 1977
     Dear friends,
    I am glad to announce my participation at Photo London at the Somerset House from 21 to 24 may 2015, stand C11. I will show a selection of GERARD MALANGA's vintage and contemporary silverprints. Born in New York in 1943, Malanga was a major influence on many of the paintings and films in Andy Warhol’s studio, known as The Factory. The New York Times called Malanga “Warhol’s most important associate”. Besides starring in several Warhol films, he and Warhol collaborated on nearly 500 individual three minutes “Screen Tests”, which resulted in a selection for a book of the same title, published by Kulchur Press.
    We will also exhibit KIMIKO YOSHIDA with two new sculptures, a way to say that a photographer can also move into the three dimensions.
    Caroline Smulders
     yd2
    William Burroughs in front of the Burroughs Corporation headquarters NY during lunch break, 1975
    Infos pratiques /
    Practical informations /
    Photo London :
    Candlestar
    Somerset House, Strand
    London WC2R 1LA+44 (0)20 7759 1170
    photolondon@candlestar.co.uk
    Contact presse :
    Caroline Smulders
    06 09 02 66 31
    caroline.ilovemyjob@gmail.com
    Toutes images © Gerard Malanga,
    courtesy Caroline Smulders
    yd2
    Edie Sedgwick photomaton portrait, 1966
     Gerard Malanga &
    ​Caroline Smulders /
    2015
    - Photo London, Somerset House, Londres
    2014
         - Gerard Malanga : Photographe, cinéaste, poète, témoin et acteur des années Warhol, série
            d'événements dans le cadre du Mois de la Photographie à Paris :
         - Fotofever Photography Art Fair (Carrousel du Louvre),
         - Rencontre avec Gerard Malanga / Factory Party (Silencio)
         - Soirée de projection de court-métrages de Gerard Malanga (MK2 Grand-Palais)
         - Conférence Pop Image, dialogue entre Gerard Malanga et Philippe Franck
            (Maison Européenne de la Photographie)
         - Art Genève, Palexpo, Suisse :
            Solo project de Gerard Malanga, ensemble exceptionnel de photographies vintages et de
            tirages plus récents ( publication).
     Caroline Smulders - www.carolinesmulders.com
    4 Rue Martel, 75010 Paris - France - Ouvert du lundi au dimanche sur RDV
    +33(0)1 48 24 56 72 / +33(0)6 09 02 66 31

    jeudi 29 janvier 2015

    Dreamachine group on Facebook





    Dan Sol in New Jersey has created a Dreamachine group on Facebook at https://www.facebook.com/groups/1528453680776296/ . Eleven years ago, he created the Yahoo group Dreamachine for exchanges and info, but it now is obsolete. Facebook seems more proper: let's try and see. Thanks, Dan, and great to be in touch again !


    The info and research gathered by Interzone members is on line at www.inter-zone.org/dm.html , in French and English. It has also been published in Interzone anthology in the following tomes, on line in pdf :
    - "Le Temps des Naguals - Autour de Burroughs et Gysin" http://www.interzoneeditions.net/naguals.htm
    http://www.inter-zone.org/thetimeofthenaguals/TNFR.pdf
     

    - "The Time of the Naguals - Research" http://www.interzoneeditions.net/tnenglish.htm
    http://www.inter-zone.org/thetimeofthenagua…/TN2research.pdf

    jeudi 30 octobre 2014

    The Guardian: William Burroughs’s drugs cure inspires Alzheimer’s researcher

    http://www.theguardian.com/science/2014/oct/26/william-burroughs-drugs-cure-inspires-alzheimers-researcher
    Author’s search in South America for the shamans’ plant hallucinogenic yagé and use of apomorphine to control his addiction leads neurologist to call for clinical trials



    The Observer, Sunday 26 October 2014


    http://www.theguardian.com/science/2014/oct/26/william-burroughs-drugs-cure-inspires-alzheimers-researcher
    Author’s search in South America for the shamans’ plant hallucinogenic yagé and use of apomorphine to control his addiction leads neurologist to call for clinical trials

    The Observer, Sunday 26 October 2014


    COLOMBIA-NATIVES-YAGE
    A shaman starting a yagé ceremony in Colombia. Photograph: Eitan Abramovich/AFP/Getty Images


    Alzheimer’s, Parkinson’s and motor neurone disease are the perennial neuro-degenerative afflictions which remind an ageing population that the human brain is still the final frontier of modern medicine.
    Now, more than ever, the conundrum of the brain is a profound and fascinating mystery that is inspiring a new generation of graduate neuroscientists and attracting glossy funding for state-of-the-art research. But some of the advances in developing, for example, a cure for Parkinson’s are not hi-tech and have come via unlikely, even exotic, routes. Consider, for instance, the strange tale of Williams Burroughs, “the dead man’s vine” and the British medical establishment.
    In 1953 the celebrated author of The Naked Lunch, a countercultural guru and lifelong junkie whose centenary is celebrated this year, travelled to South America on a quest for “the liana [vine] of the dead”, the plant source of ayahuasca, also known as yagé, a natural drug whose hallucinogenic properties, used by shamans, had long been known to European explorers. “All agree,” wrote one, “in the account of their sensations under its effects – alterations of cold and heat, fear and boldness, everything joyous and magnificent.”
    Burroughs’s quest for “the final fix” was occasionally nerve-racking. After one infusion of yagé, he told his friend, the poet Allen Ginsberg: “I was completely delirious for four hours. The old bastard who prepared this potion specialises in poisoning gringos.”
    The trip accelerated Burroughs’s acute drug dependence. In 1956, conscious that he might otherwise die, he went to London to be treated with apomorphine, a non-narcotic derivative of morphine, by Dr John Dent, a medical maverick and coincidentally the secretary of the British Society for the Study of Addiction.
    Dent, who had begun his career in 1918 treating drunks around King’s Cross in London, had pioneered the use of apomorphine as a cure for alcoholism, reporting his findings in the British Journal of Inebriety in 1931. Acting on an inspired hunch, Dent applied his treatment to the drug-addicted Burroughs, who reported extraordinary results. “Apomorphine,” he wrote later, “acts on the back brain to normalise the bloodstream in such a way that the enzyme system of addiction is destroyed.”
    Burroughs, a languid American beanpole with thin lips and pale blue eyes, attributed his international literary success to Dent’s lifesaving treatment. “At the time I took the apomorphine cure,” he said, “I had no claims to call myself a writer and my creativity was limited to filling a hypodermic. The entire body of work on which my present reputation is based was produced after the apomorphine treatment, and would never have been produced if I had not taken the cure and stayed off junk.”
    Soon after Burroughs completed his treatment, Dent’s hunch about apomorphine’s remarkable effect on the addict’s brain was scientifically confirmed. But, perhaps because Dent was an outsider, with many in the medical hierarchy opposed to his radical-empiricist methods, his discovery was never fully adopted as a routine cure for addiction.
    There was, however, a new generation of young, anti-establishment, counter-cultural neurologists coming up through the profession. One of these, a young medical student named Andrew Lees, just happened to be a Burroughs aficionado and had become fascinated by the role of apomorphine in curbing the brain’s propensity to addiction.
    Today Lees is an internationally renowned professor of neurology at the National Hospital for Neurology and Neurosurgery in London, the author of Alzheimer’s, the Silent Plague (Penguin), and one of Britain’s leading experts in the treatment of both Alzheimer’s and Parkinson’s.
    In the 1970s, inspired by Dent and Burroughs, Lees and some colleagues began to experiment with ayahuasca, also exploring the use of apomorphine in neurology, especially in the treatment of Parkinson’s.
    “Apomorphine,” Lees told the Observer last week, “is free from narcotic effects and works on the brain by opening the dopamine receptor lock. Burroughs spoke about how it led to enhanced perspective and increased libido.”
    At first Lees pioneered his work through self-experimentation. “It was with some trepidation,” he reports, “that I injected myself with 1mg of apomorphine” as the prelude to a fuller clinical investigation.
    Later, trials Lees conducted at the Middlesex hospital showed that continuous infusions of apomorphine dramatically alleviated unwanted “switch-offs” (the process whereby patients on long-term L-Dopa treatment suddenly lose the beneficial effects of their medication). As a result, apomorphine became licensed for routine treatment of late-stage Parkinson’s.
    Today, however, Lees believes there is an urgent need for more clinical trials: “Drugs like apomorphine should be reinvestigated as an alternative to buprenorphine and methadone in heroin addiction.”
    A persistent side-effect of L-Dopa (a naturally occurring amino acid derived from beans) in the treatment of Parkinson’s is its tendency, in a minority of cases, to sponsor addiction with highly disturbing symptoms (binge-eating, obsessive sexual fantasies, reckless gambling, hallucinations and even cross-dressing).
    To counter such side-effects, Lees has returned to Burroughs’s accounts of his apomorphine use and says he has found Burroughs’s writing “highly instructive”. Burroughs, for instance, denounces the “vested interests” of the pharmaceutical industry for spending “billions [of dollars] on tranquillisers of dubious value, but not 10 cents for a drug [apomorphine] that has unlimited potential, not only in treating addiction, but in handling the whole problem of anxiety”.
    But there is a problem. Where Lees in the 1970s could freely self-experiment at his own risk, new rules and procedures now inhibit this avenue of research. “There’s an urgent need for fresh trials,” says Lees, “in the use of apomorphine for dealing with addiction, but we are up against punitive and draconian legislation. The heroic era of neuropharmacological research has now vanished.”
    Lees goes on: “The notion of the investigator as the most ethical first volunteer in clinical trials is now increasingly denigrated by some lawyers and editors of medical journals. Some neuroscientists are being driven underground here.”
    Partly from these inhibitions, meanwhile, the use of apomorphine has fallen out of favour. Under-recognised and under-used, the drug that saved Burroughs has become just a curiosity of avant-garde literary life when it could, potentially, become a weapon in the long battle to ameliorate the torments of Britain’s Parkinson’s sufferers.
    As Lees says: “Apomorphine has never been fully tested in the way Burroughs advocated.”


    On apomorphine cure, Dr John Dent’s life and work:  Apomorphine Versus Addiction Warwick Sweenay’s site (2014)

    jeudi 11 septembre 2014

    Dublin Review of Books: Andrew Lees: Hanging Out With The Molecules

    http://www.drb.ie/essays/hanging-out-with-the-molécules


    Hanging Out With The Molecules


    Hanging Out With The Molecules
    Andrew Lees


    The early 1950s voyages of William S Burroughs to Peru led to his discovery of the hallucinogenic vine yagé and issued in a book of notes and letters to his friend Allen Ginsberg in which he presented himself not only as a mystic and spiritual quester but also as a whistleblower on the activities of the Cold War superpowers.

    jeudi 12 juin 2014

    Warwick Sweenay: Apomorphine Versus Addiction



    http://apomorphineversusaddiction.com

    Introduction

    Apomorphine Versus Addiction

    WAZZER_400


    The purpose of this site  -AvA- is educational, devoted to information surrounding the topic of drug dependency that, directly or indirectly, affects us all. All opinions are offered in the non-confrontational spirit of greater understanding, but the facts are commended to science and, in particular, the Humanities.
    Anybody is free to comment on any of the issues raised and contribute with info, articles, etc.
    It may be of interest to those who strive to reduce the strain on society of addiction that in the 1950s American doctors envied their British counterparts for having escaped, relatively, from the ills that stem from endemic drug use: drug cartels, crime, recidivism,  and a range of socio-economic problems, including poverty, illness and premature death. Sadly, no such distinction can be made today.
    The burden of this on society is catastrophic, and, on our health services, crippling. Our legislators have systematically and progressively failed to combat the rise of addiction and continue in denial. Therefore, if you have ever been interested in the political and ethical dimensions surrounding British drugs policy either from a medical, scientific or legislative position, then this site may be of interest to you.
    There is no apology for the detail because its concerns are profound and contrast radically with the scant understanding previously directed towards this subject. However, if you are busy, you can start at the  AFTERWORD and refer back to the hyperlinked points.

    “It is what we think we know that keeps us from learning”— Claude Bernard, French Physiologist

    dimanche 25 mai 2014

    William Burroughs sur France culture: WILL L'OBSCUR :Burroughs aurait cent ans

    Mauvais genres

    Syndiquer le contenu par François Angelier
    24.05.2014 - 22:00
    http://www.franceculture.fr/emission-mauvais-genres-will-l-obscur-burroughs-aurait-cent-ans-2014-05-24

    Avec ceux de Keaton ,d'Artaud et de Beckett, le visage de William Seward Burroughs est un des plus anxieusement beau du siècle dernier.Face rayonnante et harassée ,anonyme et scandaleuse. Sainte face d'un monde sans dieu.L'auteur du "Festin nu" et théoricien de la subversion généralisée, compatnon de route de la Beat Generation, chroniqueur dantesque de la drogue et de l'homosexualité, aurait cent ans aujourd'hui. L'occasion pour Mauvais Genres de s'immerger ,le temps d'une émission, dans cet univers infernal et kaléidoscopique. Une immersion que nous accomplirons en compagnie de Marc Dachy.
    Historien de Dada et spécialiste internationalement  connnu des avant-gardes, il a dirigé le récent numéro du Magazine litteraire consacré au grand Will.

    Avec la participation de Celine du Chéné, Helène Frappat,Jean Baptiste Thoret et François l'Yvonnet..
    Chronique de Christophe Bier.


    William Burroughs © Radio France
    Invité(s) :
    Marc Dachy
    Thème(s) : Arts & Spectacles| Littérature Contemporaine| Littérature Etrangère

    Lien(s)

    Encyclopédie pratique des Mauvais Genres par Céline du Chené Encyclopédie pratique des Mauvais Genres avec Jean Paul Marcheschi www.marcheschi.fr

    Document(s)

    Podcast: http://www.franceculture.fr/podcast/4685238


    Listen to the program:  http://www.franceculture.fr/player/reecouter?play=4852270

    vendredi 7 mars 2014