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mardi 21 juin 2016

France Culture: William Burroughs, junky céleste

Sur France Culture aujourd’hui: Beat Generation 2/4 William S. Burroughs, junky céleste dans LA COMPAGNIE DES AUTEURS
http://www.franceculture.fr/emissions/la-compagnie-des-auteurs/beat-generation-24-william-s-burroughs-junky-celeste
Fondateur d’une nouvelle forme d’écriture, William S. Burroughs (1914-1997) a révolutionné l’écriture à partir des années 1950 en proposant un langage abstrait et halluciné, tiré d’une expérience de l’excès : portrait du plus énigmatique des romanciers de la Beat Generation.
William S. Burroughs à Paris en 1964
William S. Burroughs à Paris en 1964 Crédits : Radio France
« Un écrivain ne peut décrire qu’une seule chose : ce que ses sens perçoivent au moment où il écrit… Je ne suis qu’un appareil d’enregistrement… Je ne prétends imposer ni « histoire » ni «intrigue » ni « scénario » … […] Je ne cherche pas à distraire, je ne suis pas un amuseur public… »
Extrait du Festin Nu, de William S. Burroughs (trad. Eric Kahane, Folio/ Gallimard 2002)
William Seward Burroughs reste encore aujourd’hui l’auteur le plus sombre et le plus littéraire de la Beat Generation. Auteur majeur dans l’histoire de la littérature américaine, il expérimenta et développa la technique du Cut-up, qui consiste à défragmenter un texte original pour produire un nouveau langage. Il connaît la notoriété avec son ouvrage phare: The Naked Lunch/ Le Festin Nu publié pour la première fois en France en 1959. Du monde littéraire à la peinture, William Burroughs s’est illustré comme chef de file de la contre-culture en s’affranchissant des règles de l’art et des conventions sociales par la consommation excessive de drogues dures et d’une passion déroutante pour les armes à feu, jusqu’à tuer « accidentellement » sa femme en 1951.
Parcours d’une vie démesurée avec Gérard-Georges Lemaire, écrivain, historien et critique d’art, auteur d’une quinzaine de préfaces aux romans de Williams S. Burroughs, de l’ouvrage Burroughs chez Artefact en 1986 mais aussi de deux anthologies sur la Beat Generation.
Intervenants: Gérard-Georges Lemaire : écrivain et essayiste, Olivier Mony, Jacques Bonnaffé : Comédien.

A lire sur William Burroughs:
chez Interzone Editions: Le Temps des Naguals – Autour de Burroughs et Gysin , anthologie, 135 pages, édition illustrée.
Version pdf en ligne : http://www.inter-zone.org/thetimeofthenaguals/TNFR.pdf
Sommaire: http://www.interzoneeditions.net/TNFRcontents.pdf
Anthologie en anglais: The Time of the Naguals (en ligne en pdf):
– Tome 2: Research: 163 pages
– Tome 3: Cut-ups: 92 pages
– Tome 4: Poems: 150 pages (English, Spanish, French)
– Tome 5: Short stories , 117 pages
– Tome 6 : Theatre , 64 pages
– Tome 7 : Interzone , 127 pages

vendredi 14 août 2015

France Culture: Beat Hôtel

http://www.franceculture.fr/emission-l-heure-du-documentaire-beat-hotel-2015-08-12
54 minutes

Beat Hôtel

Enregistrement





12.08.2015 - 17:00
 Plaque du Beat Hotel © Radio France




Le 15 octobre 1957, Allen Ginsberg et Peter Orlovsky se présentaient à l’accueil d’un hôtel sans nom situé 9, rue Gît-le-Cœur, à deux pas du Quartier Latin. Madame Rachou les reçut. Veuve depuis l’accident de voiture de son mari survenu un an auparavant, elle tenait un établissement miteux, notoirement infesté de rongeurs, mais qui quelques mois plus tôt avait accueilli un auteur en rupture de ban avec l’Amérique raciste : Chester Himes.
Depuis le rachat de cette pension de quarante-deux chambres en 1933, les époux Rachou n’avaient pas effectué de travaux. Au 9, rue Gît-le-cœur, le confort était spartiate. Le système électrique défectueux. Les toilettes à la turque situées sur le palier. Les fenêtres des chambres donnaient sur la cage d’escalier. Une seule baignoire disponible. Et encore. L’eau chaude n’y était dispensée que trois fois par semaine. Aussi, l’établissement comportait un bistrot. Le café y était servi contre quarante centimes. La nuit, elle, était facturée un dollar.
Madame Rachou n’était pas regardante sur les mœurs de ses pensionnaires, pas plus qu’elle n’était à cheval sur les dates du paiement. Une ardoise s’effaçait en échange d’un manuscrit original. Ou bien d’une toile. Car cette femme « sympathique » était une amie des arts. Des décennies plus tôt, alors qu’elle vivait en ménage à Giverny, elle avait travaillé au sein d’une pension par laquelle étaient passés Monet et Pissarro. Alors…
Alors Ginsberg et sa dégaine de prophète sur la paille ? Bienvenue! Bien sûr, parions qu’elle ignorait tout des attaques pour « obscénités » dont son pensionnaire avait précédemment fait l’objet, Madame Rachou. Comme elle ferma les yeux sur les « activités » et les mœurs de la clique beat qui rejoignit Ginsberg dans son hôtel, dès 1958. Parmi elle, William Burroughs, fraîchement débarqué de Tanger, encore marqué par sa plongée dans l’héroïne s’installe dans la chambre n°23 du 9, rue Gît-le-cœur un 16 janvier. C’est là qu’il termine Le Festin Nu.
Tandis qu’autour de lui, Greg Corso rédigeait The Bomb, que Ted Joans élaborait la fresque The Chick Who feels off a Rhino ;  l’hôtel était le théâtre d’une formidable agitation artistique, mais aussi de mœurs particulières, Madame Rachou voyait au quotidien ses pensionnaires déguenillés écrire une étape de l’une des plus fiévreuses aventures artistiques du XXe siècle.


Avec : Catherine Marthely  


A travers un entretien réalisé avec l’écrivain Gérard-Georges Lemaire


 Ce docu-fiction retrace l’épopée du Beat Hôtel par la voix d’un témoin anonyme de ces années durant lesquelles les principales figures de la Beat Generation vécurent à Paris, et – pour certains - y créèrent plusieurs de leurs œuvres maîtresses.


Thème(s) : Information| Littérature Etrangère| Société| beat generation| William Burroughs| Allen Ginsberg

Lien(s)

La Beat Génération

Document(s)

 Kaddish : Allen Ginsberg, Bourgois,
 Le festin nu : William Burroughs , L''imaginaire,
 Beat generation, une anthologie : Gérard-Georges Lemaire , Al Dante,
 The Beat Hotel : Ginsberg, Burroughs, Corso in Paris, 1958-1963  : Barry Miles , Grove press,
 Beat Generation : Collectif Night and Day