mercredi 31 juillet 2013

Mino DC: La Nouvelle République: La déchethèque : de l'art contemporain

http://www.lanouvellerepublique.fr/Deux-Sevres/communes/Airvault/n/Contenus/Articles/2013/07/29/La-dechetheque-de-l-art-contemporain-1563466

29/07/2013 05:34
Mino devant son « mur de pompes ».
 
Mino devant son « mur de pompes ».

A l'arrivée dans ce paysage, c'est une ambiance sonore qui emporte les oreilles. Le regard est perturbé : où regarder et comment regarder ? L'artiste apparaît et tout prend vie, se raccorde et se raconte. L'ex-chanteur de rock du groupe « Raticide » dévoile son jardin, ses œuvres, ses déchets. "Chaque pièce ici a une histoire avec moi, le mur de pompes utilise toutes mes chaussures de scène" dévoile Mino. Art contemporain, art naïf, art populaire ? Tout se confond dans un vacarme artistique. Mino est dans sa déchethèque : chaque objet, épluchure, feuille de plastique a un vécu. Il connaît chacun et nourrit dans sa tête une petite fiche comme en médiathèque : date de production, utilisation, de mise en déchethèque… Les œuvres sont en évolution constante, vivantes par les affres du temps qui les transforment.

Les sculptures naissent et meurent
Ses voisins l'acceptent bien comme ça et s'intéressent à son travail. Les enfants l'ont surnommé « Monsieur Coccinelle » en référence à une de ses pièces visible de la rue. Depuis 1980 qu'il s'est installé au Grand Moiré, son travail de création évolue et est en perpétuel mouvement.
Des œuvres à entendre par des installations sonores ou par la volonté du vent. Inépuisable, Mino embarque et transforme son monde et les objets qui le peuplent.

Visite gratuite sur rendez-vous uniquement 05.49.69.74.84 ateliermino.free.fr

Ami Barak: Celeste Prize 2013, 5th edition - deadline 31 July



Last days to enter your work in Celeste Prize, it’s your opportunity to be part of an important talent scouting event: your work will reach a worldwide audience, it will be assessed by an international jury of renowned curators, you could win cash from among 20,000 € prizes and take-up one of several benefits on offer.

Deadline for entry is Wednesday 31 July.


More information:

http://www.celesteprize.com/celesteprize2013/

Mino DC: expo à trompe souris 5 au 31 août


lundi 29 juillet 2013

Parution de BOB DYLAN Dictionnaire, de Jérôme PINTOUX

 


BOB DYLAN
Dictionnaire




D’où vient la force de Dylan ? De son lyrisme ? De son cynisme ? Un lyrisme âpre, qui ne mâche pas ses mots. Un Juvénal américain. Après avoir été une sorte de Baudelaire du Dakota, un Rimbaud new-yorkais, Dylan est devenu un nouveau William Blake. Il a eu sa période « Jésus freak », chantant les Évangiles. Puis les vieux démons sont revenus, la méfiance, la peur de se faire manipuler. On ne met pas facilement le Bob Dylan en cage. C’est un oiseau sauvage. Il y a eu plusieurs Bob Dylan, comme il y a eu plusieurs Marc Bolan, de mystérieux Morrison, quantité d’Elvis, de multiples Bowie. La critique rock se limite, bien souvent, à la critique biographique : tournées interminables, saccages d’hôtel, substances, alcools, épouses, maîtresses, divorces, sevrages, caisses, demeures, guitares. Cela peut avoir son intérêt. On a voulu autre chose : explorer les textes. Ce livre se présente sous la forme d’un alphabet. Ce n’est pas une biographie éclatée de Bob Dylan. Inutile de se référer à des entrées telles que « Premiers pas », « Grands concerts », « Grands succès » : vous ne les trouveriez pas. Jérôme Pintoux a voulu travailler sur l’œuvre du chanteur : une cinquantaine d’albums en cinquante ans de carrière. Il s’agit d’un commentaire littéraire des chansons de Dylan et non pas d’une énième bio. Ces vies, d’autres les ont déjà écrites.



 


Auteur Jérôme Pintoux
Date de parution 18 juillet 2013
Prix 30 €
Nombre de pages 312
ISBN 9782357793224
Code CB237

mardi 16 juillet 2013

José Altimiras: "Toutes toiles dehors", Maury: 12 juillet - 25 août 2013



Galerie Ecritures: Exposition d'été

Jusqu’au 14 septembre, la galerie ECRITURES a accroché sur ses cimaises les œuvres des peintres en permanence dans la galerie : CINQUIN, Roland COGNET, Bruno DANJOUX, José DUBOIS, ESTAQUE, FISSORE, GUERRERO, Pierre LAFOUCRIERE, Guy MADEVERY, Pierre MARCHAND, Claire MOREAU, Rémy PASTOR
 
CINQUIN
Jacques Cinquin, né le 1er octobre 1942 à Paris. Diplômé de l'école nationale supérieure des arts appliqués de Paris(1964). Créateur de tapis chez France tapis-Paris, puis maquettiste chez Métro Bus Publicité-Paris. Passionné par la tapisserie, Cinquin effectue ses premiers voyages à Aubusson en faisant un stage à l'école nationale d'art décoratif, dirigée par Michel Tourlière.
Il rencontre le peintre Françoise Lardeau qu'il épouse en 1967. En 1968 et 1969 aux Etats-Unis (New York) Cinquin collabore avec des peintres américains à la mise au point d'une trentaine de tapisseries monumentales. Retour à Aubusson en 1970 où il s'installe définitivement. II devient professeur à l'école nationale d'art décoratif où il dirige l'atelier d'art mural. A partir de ce moment, il participe avec Françoise Lardeau-Cinquin à toutes les recherches concernant la tapisserie. Passionné de cirque, il devient un fidèle du festival international du cirque de Monte-Carlo dont il s'inspire depuis 1981 pour ses nombreux dessins, peintures et tapisseries, sur ce monde qu'il affectionne particulièrement...et qui le lui rend bien.
 
 
Roland COGNET
Roland COGNET vit en Auvergne, au pied de la chaîne des Puys, et enseigne à l’école supérieure d’art de Clermont Métropole. Au début des années 1980, l’artiste formule un enjeu, catalyser dans un même corps sculptural les quatre essences fondamentales : le minéral, le végétal, l’animal et l’humain. Il y parvient avec la savante complicité de ses mains, et si l’oeuvre au cours de son trajet s’ouvre à de nouveaux registres, sa feuille de route ne changera pas. L’artiste se positionne dans une filiation historique à la sculpture concrète américaine et française : Mark Di Suvero, Tony Grand, Robert Morris, Bruce Nauman, Martin Puryear ; et tient en affection des personnalités tels Michael Fried ou Etienne Martin,qu’il a bien connus. En 1992, le FRAC Auvergne fait l’acquisition de deux sculptures, puis d’une troisième en 2002. En 1995, Dominique Marchès organise une exposition personnelle de l'artiste au centre d’art contemporain de Vassivière en Limousin où il produira la sculpture « Moulage » dans le Parc de sculptures. En 2003, Anthony Caro l’invite au Triangle Artists’Workshop et il réalise un ensemble de travaux à Pine Plains, à New York. Par la suite, la collection Philip I. Bermen à Philadelphie acquiert quatre œuvres d’importance. En 2004 le musée d’art Roger Quilliot à Clermont-Ferrand lui consacre une exposition.
La technique employée comme pensée déployée
Une matière temps à sculpter
Il y a bien du cogito dans la technique gestuelle, une révélation ressentie par Roland Cognet encore enfant dans l’atelier paternel : la technique employée est une pensée déployée. Ce leitmotiv, appliqué à des résultats formels, à bien y regarder oriente un axe exigeant de la sculpture contemporaine. L’oeuvre poursuit une ambition qui n’a rien de simple et qui oblige à ruser, tel un animal s’engageant sur des rondins de bois : s’affronter directement, audacieusement, autant à la création magistrale de la nature qu’à la nature de matériaux constituant le temps, matière insculptable qui trouve ainsi condition à être sculptée dans la matière temps. Ce seront des troncs d’arbres imposants, équarris ou entiers, des blocs monolithiques, des blocs hybrides, des matières chaudes et ligneuses de chênaie, de frênaie, de pinède ou de sapinière, la pierre volcanique de la région, le granit dur et froid de tous les pays, le métal d’acier sévère, l’inox, le zinc, le bronze, le plomb. Chaque pièce, chaque série innove dans sa méthode de travail, associant s’il le faut des modelages de matières indurées : ciment, plâtre, résine. La sculpture s’affirme alors posturale, fortifiant l’espace intérieur, se mesurant au paysage, indexant ses valeurs ou le glorifiant. Et si la chose est périssable comme le bois, l’artiste s’adresse à elle par le verbe du geste : caparaçonner, protéger, mouler, soutenir, peindre, prolonger, creuser, soigner, et cautériser même.
Et si le défi semble impossible à relever, un portique tuteur va tirer la masse vers le haut.
La Galerie présente des bois gravés de toute beauté
 
Bruno DANJOUX
           Cet artiste originaire des Cévennes tente au cours de ses expériences de réaliser la synthèse que l’on croyait impossible entre les arts dynamiques et les arts plastiques : la peinture et la danse. On ne peut dire, tant les deux s’interpénètrent dans la recherche de Danjoux, s’il s’agit de peindre la danse ou de danser la peinture. Sous une apparente diversité, c’est un projet extrêmement cohérent qui conduit sa recherche. Travaillant sur le livre Les Montagnes du soir, de Lionel Bourg, il arpente les paysages des Cévennes et tente de transcrire sous forme de petits tableaux les impressions qu’il en retire, puis il fait traduire le livre en braille et propose à des non voyants des lectures à voix basse pendant lesquelles il improvise une chorégraphie. Il créera ainsi la Nuit des corps, une chorégraphie pour quatre malvoyances.
 
José DUBOIS
Né en 1970 José Dubois est diplômé des Arts Appliqués d'Yzeure et des Beaux Arts de Bourges. José Dubois vit et travaille à Bourges. Il a déjà exposé dans des lieux prestigieux en France, on trouve ses oeuvres dans certaines collections publiques. José DUBOIS expose et peint depuis 1986.
 
 
ESTAQUE
Né le 3 janvier 1945 à Saint Girons (Ariège). Peintre et sculpteur français autodidacte. Travaille en Creuse. Débute la sculpture à la fin des années 60 par un travail fortement imprégné de l’Art roman. Très vite il s’oriente vers la sculpture polychrome.
Son inspiration est alors riche et variée :
- Scènes de la vie quotidienne
- Allégories poétiques
- Dédoublement de la personnalité par l’alternance des bouches et des yeux.
- Reliquaires.
- Bois assemblés
- Sculptures jeux...
Son oeuvre sculptée est indissociable de ses recherches graphiques. Dessins, peintures, gravures et papiers découpés ou déchirés permettent à son imaginaire une grande liberté de création sans pour autant perdre de sa puissance évocatrice.
Sa démarche est basée sur la créativité, la recherche et l’expérimentation. Son travail se présente sous la forme de reliefs, bas-reliefs, sculptures. Ses matériaux de prédilection sont le bois, le carton, la pierre.
Le contenu est un retour aux choses simples, faussement naïves ou primaires, sa technique puise ses sources avec application vers la gestuelle de l’artisan, de l’ouvrier qui taille, découpe, sculpte et assemble.
Sa démarche intellectuelle, dirigée par une approche dictée par la forme où la chromatique, amène la réflexion vers des éléments essentiels de notre vie, de notre culture, de notre civilisation. Elle est établie par cycles thématiques ou concepts, elle aborde aussi bien l’actualité, la pensée, l’engagement individuel que la poésie et les références à l’histoire, à l’art, à ses techniques de base, à son devenir.
Inclassable parce que instable dans sa création continuellement renouvelée depuis qu’il a touché au crayon, noir, à papier, de couleurs, à la plume, à l’encre, au pinceau, à la peinture, aux ciseaux à papier, au papier, au carton, à l’eau, au vin, au vinyle, au bois, au charbon, au bois, coupé des lauriers, déchiré des papiers, du tissu, tranché du bois, arraché les racines, taillé des copeaux, au ciseau, au fermoir, à la gouge, à la hache, avec les dents. Avec et sans gants, à la pointe et au marteau, ficelé les deux bouts, collé, plié, déchiré, gravé, encré, tiré, retiré, pressé, pas encré, relié, recouvert, découvert, aligné, trié des galets, rangé, posé, scellé, cimenté, c’est assez énuméré pour aujourd’hui
 
 
FISSORE
Le peintre de la douceur en couleurs.
Comment mettre des mots sur l’œuvre de Philippe Fissore sans parler de soi quand l’artiste se met à nu, sans se dévêtir pudiquement quand l’artiste enveloppe le contemplateur d’un trait si sensuel? Edward Hopper me susurre que "Si on pouvait le dire avec des mots, il n'y aurait aucune raison de le peindre", il détient sans aucun doute une des nuances de la palette oxymorique de Philippe. Je poursuis pourtant mon questionnement tout en pressentant que si les traits du Maître de la douceur en couleurs m’emmènent lentement sur les lignes courbes du pourquoi, il n’y aura pas de parce que… Les tableaux de Philippe me parlent de moi tout en me conduisant à l’oubli de moi-même, ses femmes portent parfois des masques et font tomber les miens, il m’ouvre sur mon paysage intérieur…je crois comprendre puis le sens m’échappe.
Je m’assois, pour faire une pause dans un monde qui va trop vite, entourée de son œuvre prolifique, je me coupe du monde pour mieux me retrouver. Je me laisse happer par le mouvement de son pinceau, je suis dans le tableau, ravie au sens littéral. Je suis la femme sphinge qui dandine ses leurres sans malice aucune, qui les offre aux spectateurs car dans l’acte de donner, il y a toujours celui de recevoir. Je suis Danaé, je suis Odalisque, je suis chat, je suis comédienne, je suis mère, amante, maîtresse conquise qui n’offre plus l’intérêt des jeux de l’amour et de la séduction. J’abdique, puis, je refais mon apparition, lorsqu’on m’attend le moins, pour murmurer aux amoureux d’Art que je n’ai pas livré tous mes joyaux cachés et que je peux encore leur en conter. Je deviens femme, pur corps, pur esprit. Je deviens la peinture du peintre, protéiforme, cercle et cube à la fois. Je deviens femme paysage, déconstruite pas le kaléidoscope de la subjectivité de l’artiste et réunifiée par ses retouches multiples, toutes mes facettes ont été adoucies par son pinceau amoureux. Je vous offre mes formes, dévoile mon mont Vénus, mes seins sont les sommets bombés des montagnes émoussées, des volcans convexes, je pars en voyage, mais je reviens toujours, je suis le cercle de l’Eternel Retour, j’oublie le temps qui devient rond et l’espace qui devient courbe. Mais je suis aussi pied, celui qui m’élève et m’ancre dans la réalité. Je suis le regard poignant de l’Elégante, incomprise puis rassurée car l’œil du peintre a bien capté le contraste entre ma réserve et ma séduction. Je me reconnais à travers lui : il m’a révélé une partie de moi que j’ignorais. J’ai l’étrange sentiment d’avoir assis ma solitude à côté de celle du peintre qui a patiemment rassemblé mon être éclaté. Je me sens apaisée, singulière et universelle, une femme qui a un corps, une femme qui pense aussi. La peinture de Philippe Fissore parle des femmes…aux Hommes, elle est une médiatrice, elle m’offre « quelque chose de simple, quelque chose de beau, quelque chose d’utile » comme l’écrit si bien Prévert…, elle répond à mes rêves. La boucle est bouclée, la peinture de Philippe ne s’explique pas, elle se ressent, elle se rêve… Texte de Catherine Faure.
 
 
GUERRERO
         Il a choisi pour nom d'artiste la région où il est né au Mexique mais où il n'a pas vécu. Adopté à l'âge de trois mois, Vincent Lorin, 19 ans, étudie les Beaux-Arts à Dijon. Chez lui, la question des origines se résout dans la peinture. « J'écris le tableau », par Guerrero. « Le dessin, pour moi, est devenu rapidement une évidence. Un besoin d'expression. Peut être sous estimé trop longtemps. Sous estimé la capacité d'expression et d'intimité qu'il pouvait avoir. Sous estimé peut être aussi comme médium de communication vers le monde extérieur. La peinture m'avait relativement laissé indifférent. Sûrement à cause de mauvais souvenirs à l'école primaire. Puis un jour, une curiosité qui se fait ressentir. A la suite d'une exposition de peinture dans un centre d'art contemporain, les couleurs appliquées de manières intrigantes sur les toiles m'étonnent. La peinture prend une autre dimension. Ce n'est pas une simple histoire de rouge ou de bleu et de vert, mais d'intensité. L'âme de la création est bien présente. Pas forcément de manière implicite (heureusement). Elle imprègne et contrôle la surface qui la soutient mais aussi le spectateur. Je suis pris dans un filet. Suis-je ensorcelé ? Ce n'est pas non plus une question de beauté ni de laideur. C'est de l'émerveillement. Je suis émerveillé en permanence. »
 
 
Pierre LAFOUCRIERE
Né en 1927 à Louroux-de-Bouble (03), Pierre Lafoucrière vit et travaille à Meudon et dans l’Allier. Parti de la figuration, son itinéraire l’a mené d’une peinture aux couleurs fortes et riches à une vision transcendée de la nature, à la fois raffinée et plus écrite. Deux rencontres ont profondément marqué sa vie de peintre : Paul Gay dans les années 50, Nane Stern en 1974. A partir de 1953, ses oeuvres sont montrées en France et à l’étranger : Allemagne, Algérie, Canada, Danemark, Indonésie, Israël, Japon, Maroc, Nouvelle-Zélande, Suède, Suisse…
L’oeuvre de Pierre Lafoucrière dont la peinture heureuse puise ses arguments dans la lumière et les débats de la couleur, le prouve à l’envi.
On pourrait, à bon droit, parler d’abstraction lyrique à son propos. Ce serait trop vite dit. On devine en effet dans ses compositions alertes une telle gourmandise de la matière, fût-elle de l’énigme et de l’émotion, c’est-à-dire d’un second degré du réel, qu’elles n’ont pu naître, on le sent bien, que d’un commerce amoureux avec le concret du monde. Lumière, mouvement, couleurs - or et bleu surtout - sont les instruments primordiaux d’une quête spirituelle qui scrute les formes et leurs mystères à l’état naissant. Perpétuelle genèse, oui, que ces ruptures et déploiements tracés sur la toile ou plutôt captés dans la transparence. Il y a là une telle légèreté du geste alliée à une si juste maîtrise - celle du maître-verrier - qu’on reste confondu, comme devant un ciel de Turner, face à l’apparition des secrètes nuances de la vie. Familier de l’oeuvre des poètes que souvent il accompagne et enlumine, animé comme eux de la fiévreuse quête qui tente l’incertain et l’indistinct, ce peintre-ci est naturellement tout appliqué aux rythmes, aux assonances, aux variations mélodiques. On dirait toujours qu’apparaît sous nos yeux la matière claire et fragile d’un poème.
Depuis quelques années, Lafoucrière paraît être entré dans une perspective poétique dictée par une appréhension moins baroque, à la fois plus raffinée et plus écrite, de l’espace et du signe vital. Cette vision transcendée de la nature doit à la lumière une part de sa très attachante qualité. Parallèlement à la peinture, il se consacre à des réalisations murales dans le domaine de l’art sacré.
Ami des poètes, il a illustré certaines éditions originales de JM Barnaud, A. Borne, L. Dallant, H. Kréa, J.F. Manier
 
Guy MADEVERY
Guy MADEVERY est né à Montluçon en 1949, autodidacte et très tôt intéressé par le dessin et les couleurs, ce besoin se transforme très vite en passion qui deviendra une vocation. Les compositions de Cézanne l’amènent à la découverte de Kandinsky jusqu’à l’œuvre des champs colorés de Rothko. Un travail incessant lui permet de se libérer de cette fascination pour orienter son travail sur la symbolique du carré et de la dématérialisation du cube vers une autre considération interprétation de l’espace. Proche de Kasimir Malevitch par ses formes géométriques, de Kandinsky pour la couleur ou Miro, ce peintre, dessinateur, sculpteur, installé dans le sud de la France nous enchante dans ses recherches et évolutions, toile de jute, encre de chine et acrylique, superbes matières pour ses inspirations aux résultats magnifiques.
Matériaux employés : toile de jute, encre de chine et acrylique
 
Pierre MARCHAND
Né à Paris en 1960, Pierre Marchand tient de son père, menuisier-charron, son amour pour le travail du bois. Grâce à une formation très poussée en ébénisterie, il va acquérir un savoir-faire qui lui permet, dans les années 80, d’aborder en autodidacte une carrière artistique. Sa pratique commence donc tout naturellement par la sculpture. Ce n’est que dix ans plus tard qu’il abordera la peinture. L’œuvre de Pierre Marchand est inspirée principalement par la nature et les questionnements qu’elle fait naître chez l’homme d’aujourd’hui, qui en est de plus en plus dépossédé. Il se refuse dans sa sculpture à utiliser du bois exotique. Son choix se porte sur les espèces locales, sans jamais sacrifier un arbre : son matériau sera du bois tombé, sauvé du coup de la destruction, et porteur d’un message par sa réincarnation en objet artistique. Le travail de création devient ainsi le symbole d’une sorte de réconciliation entre l’homme et son milieu naturel : un pas vers la sagesse.
 
 
Claire MOREAU
Née à Paris en 1951. « Regardez, Les touchent vibrent dans l’air gris ou bleu, c’est de la peinture, subtile, raffinée, à fleur de toile, un tissu presque arachnéen de signes sensibles. Approchez-vous, ces signes sont des lettres qui elles-mêmes sont des phrases, une écriture se dessine, se déroule. D’un pinceau agile et transparent comme une aile de papillon, Claire Moreau, à petits gestes précis et lents, l’œil vif aux aguets, se saisit d’un texte – la Genèse, l’Apocalypse, la règle de Saint-Benoît, les épitres de Saint-Paul …, et en suit le tracé, le déchiffre, le désosse, le réécrit, lui donne un autre contour, une autre lumière.  A partir de la lettre qui est son vrai support, son écorce, elle cherche un rythme, mêle selon le texte sur lequel elle se concentre, le français, le latin, le grec, le cyrillique, le braille même, et le prodige s’accomplit. L’huile, l’aquarelle, la gouache ou l’encre jouent avec le vide et le plein et les signes deviennent, strate après strate, une chair vivante, un scintillement de molécules. Le graphisme absorbe l’espace et se fait image. Reculez-vous maintenant et respirez : la page écrite devient tableau. » Pierre Cabanne
 
Rémy PASTOR
Rémy Pastor a la veine picturale dilatée. Son autodidactisme – mais peut-on dire d’un artiste qui a passé sa vie à contempler et observer les œuvres des maîtres qu’il est autodidacte ? – se double d’une créativité hors du commun. …. Les œuvres de Rémy Pastor ne proposent pas. Elles s’imposent. Et elles en imposent. Elles affirment la réalité d’un monde intérieur partagé entre une apparente naïveté et une redoutable maîtrise. L’innocence alliée à la force donne un résultat sans ambiguïté, tout en puissance et en sensualité. Devant elles, aucun doute n’est possible. Il y a un superbe élan dans cette peinture-là.
Ce qui frappe d’abord, c’est le parfait équilibre de la toile. Une composition incontestable, sans à-coups, sans faille, sans la moindre trace de dérobade. Et puis les thèmes. Des corps humains amplifiés, structurés jusqu’à la sculpture, qui se devancent, se superposent, sortes de poupées russes athlétiques aux allures de bûcherons. Et puis le trait qui va à l’essentiel, comme dans les dessins d’enfants. Comme dans les peintures pariétales des grottes de Lascaux.
Chaque toile a une histoire, secrète et cependant lumineuse. Le titre a valeur d’indice, de révélation. Il n’y a qu’à suivre la voie qui est montrée et la peinture de Rémy PASTOR éclate comme une évidence. Pas d’états d’âme inutiles, mais une grande candeur, une simplicité qu’il est d’usage de qualifier de biblique. Et peut-être bien qu’elle l’est. Il y a dans ce travail-là quelque chose qui rejoint la grandeur archaïque et monumentale de l’épopée.  Josée BARNEIRAS
 
 
 


Galerie ECRITURES 1 rue Pierre Petit 03 100 MONTLUCON   
http://www.koifaire.com/auvergne/galerie,ecritures-15609.html
 facebook  http://www.facebook.com/galerie.ecritures

lundi 15 juillet 2013

Dépliant "En ces lieux des livres 2013", Loudun, 27 juillet



Quelques nouvelles de l'éclat


Bonjour

La page des nouveautés du second semestre a été mise à jour hier et vous pourrez découvrir les titres de la rentrée et lire quelques extraits ou préfaces. La page sera étoffée dans le courant de l'été.
Dès septembre, déjà, un nouveau livre de Paolo Virno, "Et ainsi de suite. La régression à l'infini et comment l'interrompre", s'attache à un "détail" (la "régression à l'infini") qui en dit long sur notre difficulté à faire face au monde tel qu'il est. Et dès lors, comment l'interrompre? Comme toujours chez Virno, on part d'un point et… on va le plus loin possible dans l'analyse. Après Opportunisme, cynisme et peur (1991) ou Grammaire de la multitude (2002) c'est le cinquième livre de Virno traduit à l'éclat.

 

Puis la première traduction en français d'un livre de Rita di Leo, "L'expérience profane. Du capitalisme au socialisme et vice-versa", sur l'expérience soviétique qu'il est grand temps d'analyser pour la comprendre et non plus pour la combattre ou pour la glorifier. Le livre donne une analyse implacable de la "guerre de soixante-quatorze ans" (1917-1991) qui a marqué le XXe siècle. Il est préfacé par Mario Tronti, avec qui Rita di Leo a fondé, dans les années 1960, la revue Classe operaia en Italie (voir Nous opéraïstes, de Tronti, paru au début de l'année).




Paraît également en version numérique "expérimentale" seulement et en bilingue anglais-français un Abecedarium "destiné aux architectes, aux designers et aux créateurs en général", établi par Céline Poisson, professeur à l'école de Design de l'Uqam (Montréal) à partir des dix mille définitions de concepts de  Charles S. Pierce pour le Century Dictionary. Un outil ludique et indispensable (comme tout ce qui est ludique).

En octobre-novembre, trois parutions qui balaient le champ (élargi) de la philosophie:
- Ludwig Siep, La philosophie pratique de Hegel. Actualité et limites, où l'on apprend que la philosophie de Hegel connaît un renouveau inédit dans les applications pratiques (et pratico-politiques) dont use notre société contemporaine…
- Moshé Hayyim Luzzatto, La logique du Talmud (traduit et présenté par Yohanan Lederman) où l'on découvre, par un texte classique du XVIIIe, les mécanismes logiques qui président aux commentaires infinis du Talmud
Jean-Marc Mandosio, Le discours de la méthode de Denis Diderot, où l'on revient sur le "grand Denis", maître de la méthode anti-méthodique (ou le contraire) pour continuer de fêter dignement son 300ème anniversaire.
Vous trouverez tous les détails sur ces parutions sur la page http://www.lyber-eclat.net/nouveautes.html

Sur cette même page vous trouverez aussi le rappel des titres du premier semestre, encore disponibles dans les "meilleures librairies"…
Pour les amateurs de littérature en été, quelques suggestions dans la collection "Paraboles":  avec les livres de Meneghello (Libera nos a Malo), Zargani (Pour Violon seul), Farazzi (D'un noir illimité), Bezençon (Berlin, mémoire pendant les travaux)…
Et pour les lectures d'un soir, d'une sieste, d'un voyage, jetez un œil sur les éclats
Bon été à tous. Achetez des livres, achetez nos livres…
Merci de votre fidélité

Michel Valensi
Editions de l'éclat

 

PS: les libraires et journalistes qui reçoivent ce message peuvent faire leur demande de SP en y répondant. Nous y répondrons dans la mesure de nos possibilités

a.d. winans: JACK MICHELINE

JACK MICHELINE
 

            Jack Micheline, a poet of the Beat generation, died of a heart attack on Friday, February 27, 1988 aboard a Bart commuter train.  The transit police at the Orinda Bart station discovered his body, which ominously was at the end of the line.

            Micheline was a "street" poet who lived out his life on the fringe of poverty, first in the Bronx neighborhoods of New York, where he was born, and later in San Francisco.  He saw the Beat generation as a media-created fantasy that had little if anything to do with the creative spirit.  He hung out in Greenwich Village in the early fifties where he met Langston Hughes, the legendary Harlem poet.  When Hughes was asked why he remained in Harlem, he said he preferred the company of wild men to wild animals.  Micheline would adopt this motto as his own. 

            Langston Hughes was but one of many talented poets, writers and musicians whom Micheline met and associated with in the fifties while living in New York.   In 1957 he received the Revolt in Literature Award.  One of the presenters was the celebrated Jazz musician, Charles Mingus.  This resulted in a lasting friendship between the two men, and they later performed together at San Francisco’s California Music Hall.  It was around this period of time Jack Kerouac wrote a foreword for Micheline’s first book of Poems, River of Red Wine, and Dorothy Parker later favorably reviewed the book in Esquire magazine, which further enhanced his reputation.

            The fifties were an exciting time for Micheline, a period in which he met Jack Kerouac, Norman Mailer, Franz Kline, Allen Ginsberg, Gregory Corso, Herbert Gold, and other noted poets and musicians of the Beat era.

            He walked the streets of his hometown writing about the down and out, the losers, and the dispossessed, and gave the word "street" poetry new meaning.    He was included in Elias Wilentz's Beat Scene and later in Ann Charters’ Penguin Book of the Beats, which helped further his reputation as a poet. 

            Born of Russian-Romanian Jewish ancestry, under the name of Harvey Martin Silver, he took to the road at a young age, working at a variety of odd jobs.  It was during this time he changed his name, adopting the first name of his hero Jack London and, in part, the surname of his mother (Mitchell).  He worked for a short time as a union organizer before devoting his life to poetry and painting.  He was 68 years old at the time of his death, and for the last several years of his life had suffered from diabetes.

            It has been said that in his younger days he had a "bad boy" persona and often took delight in his outrageous behavior.  He would frequently get drunk and make coarse passes at cultured ladies.  "To go into a café and go boom! Boom! Boom and see some woman spill coffee on her skirt is a revolution," he declared to Fielding Dawson, a New York poet friend of his.

            There is little doubt that publishers like City Lights and Black Sparrow Press found his behavior offensive and probably accounts for why they never published one of the more than twenty books he published during his lifetime.  All of them were published by small presses.

            His reaction was to say, "I will never get any awards for how to win friends and influence people.  I'm not a politician.  I don't kiss ass.  I don’t play the game by the rules.”

            I was privileged to be his friend for more than thirty-five years.  If there is such a word as "pure” he can lay claim to it, for sadly poetry has become a business world where public relations and backstabbing have become finely tuned arts, and he wanted no part of that kind of world.  He refused to bow down

to anyone, choosing to write poetry for the people; hookers, drug addicts, blue-collar workers, the dispossessed, and he did it from deep inside the heart.

            He frequently boasted to me that he had never taught a creative writing class, held a residency, received a grant, or sought the favors of the "poetry business boys," whom he regarded as the enemies of poetry.

            In a 1997 interview I conducted with him, he talked about the futility a poet faces in finding a large publisher.  He said, in part:

 

            "I don't want to be published because I wear the same clothes that others wear, or because I have the same ideas.  I want respect for my own individuality, but it doesn't work that way."

            He didn't attend college.  His university was the streets, where he majored in street smarts.  He wasn't concerned with semantics, or the carefully arranged use of metaphor, as we can see from a poem titled “Real Poem”:

 

            A real poem is not in a book     

            It's a knockout

            A long shot

            A shot in the mouth

            A crack of the bat

            A lost midget turning into a giant

            A lost soul finding its own way...

 

            I met him in the sixties but it was not until the early seventies that we became close friends.  It was during this time that I was editing and publishing Second Coming, and he became a frequent contributor to the magazine. 

            In 1975 Second Coming published a book of his poems, Last House in America, and in 1980 I published a small collection of his short stories, Skinny Dynamite.

            He never received the acclaim that Ginsberg or Burroughs received, not even the recognition afforded Lawrence Ferlinghetti or Gregory Corso, but the body of work he left behind is considerable, and I have no doubt that some day he will be given his rightful place in Beat history.  John Tytell, a professor at Queens College, New York called him an Orphic figure, ”a poet of urgency and exhortation in the tradition of Jack London and Vachel Lindsey."

            A self-proclaimed lyrical poet, he frequently drew on old blues and jazz rhythms, infusing the cadence of word music, while paying tribute to the gut reality of the material he wrote about.  I asked him how much music influenced his poetry.  His response:

            "I was born to a poor family in the Bronx.  I think if I had been born into a cultured family, I would have been a composer.  I write the music first, not the words for it, before I write the poem.  I hear the music, the rhythms, and therefore I'm basically a composer, a musician.  I can't remember when music wasn't an important part of my life.  Without music there is no life."

            His poems ring true, because beyond the lines and stanzas flows the energy of life.  His voice was an original one and no one tried to imitate it because it can't be imitated.  He was truly at home with himself, and loved by both young and old alike.  Although he exasperated many people with his outspokenness, his true friends saw through this facade, and focused on his genuine love for the common man and woman.

             In my 1997 interview with him, he said:  "I never wanted to be a poet.  I still don't want to be a poet.  I just want to live my life.  The thing is people don’t understand poetry.  All they have is their football, baseball, and television.  They've never had a chance to see a real poet that relates to them.  

            “What they need are poems that relate to their own way of life.  In America, everything is profit motivation.

            “It's the spirit that I relate to.  The church doesn't do the job.  Television doesn't do the job.  Everything in America is based on greed, money and mediocrity.”

            Ignored by the poetry establishment and the larger alternative presses, he went about his writing, fighting off the disillusionment and bitterness that have overcome so many poets his age.  He survived with the skills of a street fighter, his words resounding like a hammer on a nail.

            His poems were personal poems.  Poems that came from the heart and personal heartbreak; poems that were questioning, probing, and often accusing, but which always rang out with the truth.  They came from street-life experience, not from reading Charles Olson or Robert Creeley.

            At the age of twelve, he happened upon a copy of Studs Lonigan, and found eerie comparisons to what he read in the book and in the cruelty and injustice he saw in the streets he was raised on.  However, convinced that poets were "sissies,” he didn’t take up writing until the age of twenty-four.  When he did begin writing, it was with a desire to find poetry in the everyday happenings of life.  He sensed true poets don't choose poetry, but that poetry chooses them, and that in the end it’s the way you live your life that counts. 

            Walking the streets of the Village and Harlem, he inherited the richness of the culture, especially the culture of black jazz musicians.  He found himself drawn to the warmth and humor of the black poets and musicians whom he encountered in the after-hour Harlem jazz clubs he regularly frequented.

            As a young man, he was a major part of the Greenwich Village fifties Beat movement, and identified himself with the street poet Maxwell Bodenheim.  Early on he became friends with Eddie Balchowsky, a classical pianist who had lost his arm in the Spanish War, and had gone on to become a visual artist.  

            Balchowsky walked him through the alleys of New York, pointing out things Micheline had never noticed before/

            "Balchowsky gave me my eyes," he said, explaining Balchowsky had told him,  "’Before you can see, you must first rid yourself of the misconceptions that ordinary people accept without question’."  

            Micheline described Greenwich Village as a poor, working class Italian neighborhood, where the rent was cheap, and the people poor, but the center of artistic expression, a place where people were at ease relating to one another.

            Tiring of the New York Village scene, he left in the early sixties for California and adopted San Francisco as his new home.  It didn't take him long before he became a force in the North Beach literary community.

              "Poetry was everywhere.  We drank a lot.  Every day Bob Kaufman and I read a poem.  It isn't part of history, but I was arrested for pissing on top of a police car, the same day Kaufman was arrested outside the Co-Existence Bagel Shop.  We were taken down to the Kearney Street police station and thrown in the drunk tank, where they beat Kaufman up, and they beat me up too."

            If he screamed poet loud and often, perhaps it’s because the literary establishment unfairly ignored him.  He did, however, achieve his fifteen minutes of fame when in his later years he appeared on the Late Night with Conan O’Brien TV show, where he read a poem accompanied on the trumpet by his long time friend, Bob Feldman.

            We don't know much about his years growing up as a child.  We do know he was born premature; a six-month, two-pound six-ounce baby, who had to fight for survival, even as he did in later life.  By his own admission, he described himself as a "shy and dreamy" boy who grew up in the poor section of the Bronx, born to parents who fought like "cats and dogs." 

            In his writings, he describes his mother as a religious woman, who cried a lot, but who possessed a heart of gold.  He paints a portrait of his father as a

bitter postal worker who seldom smiled after losing everything he owned in the 1929 stock market crash.

            He said as a kid he felt lost in crowds, and preferred to walk the streets alone "Looking at the lights in the neighborhood houses," or walking to the Bronx Park, which was miles away from his home.  It was here, at the park, he was able to find a semblance of peace, listening to the waterfall rushing down the Bronx River.  It became a welcome relief away from his parent’s constant fighting.  He said of those early years:

            "I always seemed to be on edge, nervous and self-conscious."  

            He was forced by his mother to regularly go to the synagogue and take Hebrew lessons.  Carrying his Hebrew books under his arms on his way home from school, he often had to defend himself from neighborhood Catholic boys lying in wait for him.

            He said,  "It was not easy being a Jew.  I did not know what to believe, or who to believe in.  I did not know my mother, my brother, or my father.  No one seemed real.  Everyone seemed to be acting a part in a play."

            In a short story, he talks about coming home after receiving a beating by neighborhood bullies, and how his mother tended his wounds and tried to console him.  

            "I went to my room and cried.  Tears and torment poured out of my head.  It was a hell of a world.  There had to be a place somewhere where it wasn't hell, where fear didn't choke you like a knife, where you wouldn't have to hide in your own skin, and swear at the Bastard earth.”

            In search of that elusive peace, he began a long trek across America; recording in his notebook everything he saw and heard, even at the age of seventeen serving a stint in the Army Medical Corps.    By the time he was nineteen, he found himself in Israel.  Then it was back to the United States where he worked at a variety of odd jobs while traveling Kerouac's On the Road.

            He spent a short time in Chicago, writing from a cheap $6-a-week hotel room, and described himself as a possessed man, who slept little, as he wandered the streets at all hours "mumbling to myself and counting empty

 beercans."   But his best creative years were in Greenwich Village and San Francisco's North Beach.

He saw the poet as a revolutionary whose purpose in life was to free people from the slavery of stifling jobs and relationships.  He believed it was the poet's job to live poems and set a fearless example for others.  He was a close friend of the late Charles Bukowski (Hank) in the days before Hank became famous.  They drank together at Hank’s pad, and he recalled to me how John Martin  (Black Sparrow Press)  would come over to Hank’s apartment and leave him art supplies so that Hank could create drawings, which he used to promote his books.

            “We became good friends,” said Micheline.  “We went to the track together, a few times.  He was very vulnerable, but he changed, like everyone does after they become famous.  He had to protect himself.  That’s understandable.  He had a magic there, and it carried over to his writing."

            The love relationship between them is evident from a July 16, 1973 letter that Hank wrote me:

            "Micheline is all right---he's one-third bull shit, but he's got a special divinity and a special strength.  He's got perhaps a little too much of a POET sign pasted to his forehead, but more often than not he says the good things --in speech and poem --power- flame, laughing things.  I like the way his poems roll and flow.  His poems are total feelings beating their heads on barroom floors. 

 

            “I can't think of anyone who has more and who has been neglected more.  Jack is the last of the holy preachers sailing down Broadway singing the song. Going over all the people I've ever known, he comes closer to the utmost divinity,

the soothsayer, the gambler, the burning of stinking buckskin than any man I've ever known.” 

            Their friendship  transcended their different philosophies.  Micheline saw poetry as a holy message to be delivered to the masses, while Hank saw poetry as just another job that was no different from a carpenter or electrician, and

certainly saw nothing holy about it.   Hank disliked giving readings, and only read for money.   Micheline read for the pure love of it.

            In his youth, he was by his own admission a wild man.   One of his favorite sayings was, "To be a poet is to be mad."

            One evening, in New York, after leaving a literary party, he found himself dancing up West Eighth Street, on his way to the Cedar Tavern, when two cops attempted to place him under arrest for being drunk and disorderly.  He wrestled the two officers to the ground, suffering cuts and bruises, and in the process, bit one of the officer's on the nose.  He was taken to a nearby hospital emergency room, and a doctor who by chance had heard him read his poems at a local club attended to his wounds.  The doctor told the officers that while he was drunk that he was otherwise okay.  The two officers disagreed and took him to Bellevue Hospital where he was admitted to the psychiatric wing on a 72-hour hold.

            In a short story, he recalls his short stay on Ward Nine (the violent ward) as a place for the damned:  "The stale smell of antiseptic prevailed.  Everyone was shot up with drugs."

            There is no denying he found a wealth of writing material from his short incarcerations in jail, and his experience at the mental ward.  He recalls a man named Doc, who, from his wheelchair at Bellevue, made regular rounds of the other patients, and a tall, skinny patient named Moe who moved his fingers up and down on an imaginary saxophone.  These are the kind of people who became subject matter for his poems.  After his release from Bellevue, he walked

the streets back down to the East side, "spitting into the darkness of death," vowing that life must encourage more life.”

            "I drank, wept, and pissed and created in the darkness of a world which seemed bent on destroying itself through its ignorance, fear, greed, and insensitivity and futility of its existence."

            After moving from New York to San Francisco, he was again arrested, this time by the San Francisco Police, outside the Co-Existence Bagel Shop, and charged with indecent exposure, for pissing in public.  He was taken to the Hall of Justice and forced to spend the night in the drunk tank.  The next morning he appeared before the judge and listened to the charges being read:  "Urinating on the corner of Grant and Green." 

            When he showed no shame, the judge became outraged, and ordered him sent to County Hospital for mental observation.  When he next appeared before the judge, he said he swallowed his pride and apologized to the judge, who gave him a ten-day suspended sentence.      

            He remained a wild man well into the 1980s, when he became ill with diabetes, and was forced to give up drinking.  The wild times became but blurred memories, like the time he visited Hank in Los Angeles, arriving unannounced at Hank’s apartment, and carrying with him a stack of paintings and poems.  After a day at the races, and a night of heavy drinking, Hank told him he could sleep overnight, and offered him his living room sofa.  According to Hank, he sensed that Micheline might vomit, and placed a wastebasket near his head.  He told him if he had to vomit to make sure he hit the wastebasket.

            Hank said the following morning he got up and drove Micheline to the airport to catch his airplane back to San Francisco.  On returning home, he discovered Micheline had vomited, had completely missed the wastebasket, and had wiped up the mess with a magazine Hank had been published in.

            It was incidents like this that cost him more than a few friendships, but his real friends found it hard to stay angry with him.  While there is no denying he

was sometimes loud and abrasive, it is also true that what he said was always

honest, even if sometimes blunt and brutal.   If one could get past his sometimes-abrasive personality, they found he was a force to be reckoned with.

            It had to have hurt him not to receive the recognition afforded peers like Ferlinghetti, Corso, and McClure, and he didn't make it any easier on himself by

offending those in a position to help him.  He would have one believe the slights he received from the literary establishment didn't hurt him, but I knew better.

            In his last years his fight with diabetes had taken a toll on him.  He looked all his age and then some, but he was still indomitable, giving readings and presenting art shows throughout the city.

            Sharing a cup of coffee with him a few short months before his death, I looked out the window of the café and saw two punk rockers walking by.  It reminded me of the time a group of punk rockers came to one of his readings, intent on hooting him down, but who in the end found themselves wildly clapping their appreciation.  No one, but no one, could turn around an audience like he could. 

            He was to many the reincarnated voice of Walt Whitman; a poet who understood Kerouac's mad genius, a writer who refused to include an SASE with his work.    He was the ultimate nonconformist.  He believed and lived by the credo that to be a poet in America is to be an outlaw.  His poems were his six guns, never backing down from anyone or anything.

 

            The steps move the heart

            The heart fuels the eye

            The mirror of the brain

            Listen to the rhythm of your breath

            This is how rare poems are written

            Not with words but with strange notes

            That moves the pen on the page

            This is the eye of the storm     

            The earthquake

            God's gift to nature

            Immortality.

 

            I’m proud to have been his friend for over thirty years.  To have broke bread with him; to have gotten drunk with him; to have laughed and cried with him.  There is and was no closer poet friend I have ever known.

            Shortly after his death I submitted a proposal to the San Francisco Board of Supervisors to rename a street in North Beach after him.  On November 18, 2003, the City of San Francisco honored him by renaming an alley in North Beach after him.  He now joins such noted Beat poets and writers as Bob Kaufman, Lawrence Ferlinghetti, Kenneth Rexroth, and Jack Kerouac, whose names adorn North Beach streets and back alleys.
 
a.d. winans